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« Mending Wall » (1915) est l’hommage de Robert Frost à la notion d’un homme d’être un bon voisin, même si cette notion est à l’opposé de la sienne. C’est le poème d’ouverture du deuxième recueil de poésie de Robert Frost, Au nord de Boston (1915). Nostalgique de l’Amérique, Frost a écrit « Mending Wall » alors qu’il vivait en Angleterre avec sa femme et ses quatre enfants avant la Première Guerre mondiale. Napoléon Guay avait été le voisin de Frost dans le New Hampshire quelques années plus tôt et a inspiré le poème « Mending Wall ». Apparemment, le Canadien français Guay a impressionné Frost en répétant souvent la phrase « De bonnes clôtures font de bons voisins » lors des réparations de routine du mur entre leurs fermes.
L’idée de « bonnes clôtures » est celle des frontières personnelles, évoquant la mentalité des pionniers américains consistant à revendiquer et à s’approprier. Avec ce poème, Frost remet en question cette version du rêve américain et fait allusion à une autre version. Après être devenu un poète bien connu, Frost était impatient de récupérer son propre espace dans le New Hampshire ; « Mending Wall » illustre les libertés personnelles et naturelles, ainsi que les limites d’une existence rurale. Le poème remet en question la nécessité d’un mur, tout comme la sagesse de perpétuer une vieille habitude. En Amérique, pays aux vastes frontières, avons-nous besoin de murs pour entretenir nos relations avec les autres ? Cette question devient encore plus intéressante à la lumière de la position ultérieure de Frost en tant qu’« ambassadeur de bonne volonté » américain en Amérique du Sud, puis en Union soviétique sous l’administration du président Kennedy. À la lumière de son intérêt pour le dilemme des frontières dans « Mending Wall », il est tout à fait approprié qu’il les franchisse pour favoriser des relations positives avec d’autres personnes et cultures.
Certains érudits considèrent Frost comme un poète de la nature à la manière de Ralph Waldo Emerson et William Wordsworth ou comme un imagiste de l’école d’Ezra Pound ; cependant, Frost ne s’est pas classé de cette façon. Ses poèmes traitent de la nature d’une manière humaine et quotidienne et sont écrits dans le langage courant. Ce ton familier est pertinent pour examiner les poèmes de Frost dans le contexte du rêve américain : sa poésie s’adresse à l’homme ordinaire avec des images simples mais évocatrices. Frost est facile à aborder, ni ésotérique ni verbeux, utilisant des mots qui permettent au lecteur de se connecter à des objets tangibles et à une émotion authentique. Il n’utilise aucune prétention, comme le montre cette phrase simple de « Mending Wall » : « Nous gardons le mur entre nous au fur et à mesure. » Sa popularité et sa résonance auprès des Américains ordinaires lui ont valu le surnom de poète américain. Il parle de la maison, des « chiens qui jappent », des pommiers et des doigts rugueux. Ses poèmes rappellent une époque plus simple et idéalisée de prospérité et de fertilité.
En tant que poète américain, Frost a reçu une multitude de prix et de distinctions, dont quatre prix Pulitzer. Bien que populaire auprès du public, Frost n’a pas participé aux expériences modernistes de vers libres de ses confrères poètes. Il préférait transmettre ses messages thématiques à travers le mètre, la rime et la forme. Le Sénat américain a adopté une résolution dédiée à Frost à l’occasion de son soixante-quinzième anniversaire, déclarant que « ses poèmes ont contribué à guider la pensée, l’humour et la sagesse américaines, présentant à nos esprits une représentation fiable de nous-mêmes et de tous les hommes ».
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