Publié pour la première fois dans le premier numéro de La revue anglaise en 1908, « The Jolly Corner » est également apparu l’année suivante dans l’édition new-yorkaise définitive de l’œuvre de James. Le personnage principal de l’histoire, Spencer Brydon, est un homme d’âge moyen qui retourne dans sa ville natale de New York. Il vit à l’étranger depuis trente-trois ans, et en visitant sa maison d’enfance – située dans « un coin joyeux » – il se demande si quitter les États-Unis était la meilleure décision. Il se promène dans la maison vacante tard dans la nuit, se demandant ce qui aurait pu être. L’histoire atteint son paroxysme lorsqu’il croit être hanté par son alter ego.
Certains critiques louent la création par James d’une histoire de fantôme digne d’Edgar Allan Poe avec « The Jolly Corner ». La décision du protagoniste de quitter son pays natal fait écho à la vie d’écrivains célèbres et romantiques morts loin de chez eux – Percy B. Shelley, Lord Byron et Margaret Fuller – et préfigure les thèmes et les expériences d’autres grands écrivains expatriés – Gertrude Stein, James Joyce et James Baldwin.