Résumé du discours sur le colonialisme et description du guide d’étude


La version suivante du livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Césaire, Aimé. Traduit par Joan Pinkham. Discours sur le colonialisme. Revue mensuelle de presse, 2000.

Robin DG Kelley, historien à UCLA, fournit l’introduction à cette discussion fondamentale sur le colonialisme et la civilisation. Dans son introduction, Kelley fournit à la fois des informations contextuelles sur le livre et des informations biographiques sur Césaire. Kelley interprète Discourse on Colonialism comme un travail critique menant au livre plus largement lu de Frantz Fanon, The Wretched of the Earth. Il porte une attention particulière à l’engagement du texte avec le marxisme et son utilisation de techniques poétiques et surréalistes.

Discours sur le colonialisme est divisé en six sections non numérotées et sans titre. La première section s’ouvre sur trois déclarations sur ce qui rend une civilisation décadente, malade et mourante. Le premier mensonge que Césaire dissèque à propos de la civilisation dite occidentale est l’argument selon lequel une société civilisée est celle qui colonise. Il définit le colonialisme non pas comme une évangélisation ou une philanthropie mais comme le produit d’une soi-disant civilisation qui se sent obligée « d’étendre à l’échelle mondiale la concurrence de ses économies antagonistes » (33). Il conclut le premier chapitre en affirmant que le colonialisme est incapable de diffuser les valeurs humaines.

La deuxième section commence à la page 35 avec l’évaluation de Césaire des effets psychologiques préjudiciables du colonialisme sur le colonisateur et non sur le colonisé. Le continent européen s’achemine vers la sauvagerie, que Césaire relie à la montée du nazisme en Allemagne. Césaire refuse d’interpréter Hitler comme une exception à l’humanisme occidental. Il tourne alors son attention vers le sort des sujets colonisés dans le monde entier, et se défend contre ses détracteurs.

Dans la troisième section, Césaire cite des citations d’un certain nombre d’éminents écrivains et scientifiques français, qui professent tous que les Blancs sont supérieurs aux races « noire » et « jaune » (50). Césaire souligne que si les petits bourgeois européens ont tout lu, leur cerveau fonctionne comme un système digestif, filtrant toutes les idées contraires à leur vision du monde.

Dans la quatrième section, Césaire énumère les complices du colonialisme, une liste qui dépasse les simples bureaucrates et qui englobe un certain nombre de disciplines différentes. Il propose trois exemples particuliers d’humanistes français contaminés par le racisme. Comme premier exemple, Césaire cite Gourou, l’autre un livre intitulé Le Pays tropicaux (Tropical Countries, en anglais). Son deuxième exemple est le révérend Tempels, un missionnaire belge qui a plaidé pour la tolérance envers la philosophie religieuse bantoue. Et son troisième exemple est celui d’Octave Mannoni, un psychanalyste français qui a pathologisé l’état de colonisation. Dans la cinquième section, Césaire ajoute l’exemple de Roger Caillois, qui supposait que l’Europe occidentale était la civilisation la plus supérieure sur la base de la science, de la connaissance et même de l’éthique.

Dans la sixième et dernière section, Césaire introduit le danger de l’impérialisme et du colonialisme américains, qu’il prédit sera bien pire que celui de l’Europe. Césaire conclut par son espoir que l’Europe changera de voie et que le prolétariat colonisé se soulèvera en révolution.



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