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Pour un public moderne, il y a très peu d’intensité dramatique dans Iphigénie en Taureau. Ceux qui ont soif d’action, d’émotion profonde ou d’ironie aiguë peuvent trouver cette pièce simple « ennuyeuse ». Iphigénie en Taureau semble une étrange combinaison de tragédie et de romance car bien que des conditions tragiques précèdent les événements de la pièce et les événements tragiques presque arriver, personne ne meurt ou ne finit dans le malheur dans cette pièce. Les malheurs qui affligent Oreste et Iphigénie existent déjà avant le début de la pièce et à la fin, ils sont libérés de leurs problèmes avec peu d’effort. Les personnages parlent de traumatismes passés ou potentiels, puis les rejettent ou les évitent soigneusement. Toute l’action dangereuse se produit hors scène ou en dehors des événements de la pièce elle-même Ainsi, en plus de sa classification traditionnelle comme une tragédie, Iphigénie en Taureau a été qualifié de « mélodrame romantique ».
Mais la pièce répond à la définition d’Artistotle d’une œuvre qui libère la pitié et la peur en excitant puis en résolvant ces émotions (comme le devrait une tragédie). La scène prolongée dans laquelle Oreste et Pylade refusent de révéler leur identité à Iphigénie et qu’elle ne révèle pas la sienne, permet une accumulation de pitié et de peur qui se libèrent lorsque Iphigénie prononce le nom de son frère. Ce moment de reconnaissance constitue un élément qu’Aristote considérait comme la clé de la tragédie : un renversement de situation et de reconnaissance.
Iphigénie en Taureau n’a pas le sens aigu du drame souvent associé aux tragédies, mais il n’est pas indigne d’être étudié, car il ouvre une fenêtre sur l’ancien esprit hellénique, qui appréciait la contemplation tranquille des ironies de l’attente par rapport à l’accomplissement. C’est une pièce qui explore l’image miroir de ce qu’on appelle communément la tragédie : non pas la descente d’un personnage tragique mais la montée d’un destin tragique par des personnages qui échappent au sacrifice humain et réalisent tout de même une purification rituelle. À cet égard, Iphigénie en Taureau est une sorte de littérature grecque « d’évasion ».
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