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Le troisième roman de Kazuo Ishiguro, Les restes du jour, a remporté le Booker Prize 1989, la plus haute distinction littéraire d’Angleterre. Le livre est, en effet, une étude de caractère de Stevens, un majordome vieillissant qui a passé trente ans en service à Darlington Hall. Considérant son passé, il est contraint d’accepter la gravité des sacrifices qu’il a consentis au nom du devoir.
Les deux premiers romans d’Ishiguro se déroulent au Japon, donc Les restes du jour représente un départ dans l’œuvre de l’auteur. Pourtant, il est cohérent avec son style d’écriture en ce sens que le livre est raconté d’un point de vue à la première personne par une personne qui fait face à l’auto-tromperie et au regret du passé. De plus, le ton est maîtrisé, le langage est soigneusement élaboré et les thèmes tournent autour de la position de l’individu au sein d’une société. Alors que certains critiques soutiennent que bien que le décor d’Ishiguro ne soit pas le Japon, le livre conserve un sens aigu de l’héritage japonais de l’auteur, Ishiguro est prompt à être en désaccord. Il répond en disant que la majeure partie de son expérience de vie s’est déroulée en Angleterre et que ses influences fictives sont les écrivains britanniques. Le choix du sujet d’Ishiguro dans ce livre – et le réalisme avec lequel il le décrit – démontre l’importance du passé et de la culture de l’Angleterre pour lui.
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