« Happy Endings » de Margaret Atwood est apparu pour la première fois dans la collection canadienne de 1983, Meurtre dans le noir, et il a été publié en 1994 pour le public américain en Bons os et meurtres simples. Sous-titré « Courtes fictions et poèmes en prose », Meurtre dans le noir quatre types d’œuvres : des croquis autobiographiques, des notes de voyage, des pièces expérimentales abordant la nature de l’écriture et de courtes pièces traitant de thèmes typiques d’Atwood, notamment la relation entre les sexes. « Happy Endings », qui est essentiellement un cadre narratif autoréférentiel, appartient à la troisième catégorie.
Dans plusieurs croquis miniatures de différents mariages, qui aboutissent tous à une «fin heureuse» traditionnelle, Atwood fait référence à la fois à la mécanique de l’écriture, plus particulièrement à l’intrigue, et aux effets des stéréotypes de genre. Dans des œuvres antérieures, dont le roman Des lésions corporelles, ainsi que des discours, Atwood discute de la relation de l’écrivain à la société. Elle a défini l’artiste, en partie, comme « le gardien du sens moral et éthique de la communauté ». Dans « Happy Endings », Atwood remplit ce rôle avec un défi qu’elle lance aux écrivains qui s’appuient sur la caractérisation stéréotypée des hommes et des femmes et au lecteur qui accepte un tel typage de genre. En même temps, elle met au défi d’autres écrivains d’examiner de plus près les conventions littéraires typiques.