Sybil est l’histoire vraie de Sybil Isabel Dorsett qui a développé seize personnalités distinctes afin de faire face à une enfance très traumatisante. L’histoire de Sybil est l’un des cas enregistrés les plus dramatiques de personnalités multiples. Ses autres moi incluent des personnages étonnants. Ruthie est une bambine qui ne vieillit jamais. Vanessa et Marcia ont émergé à des moments différents mais ont développé une relation personnelle étroite l’une avec l’autre et utilisent le corps de Sybil simultanément. Mike et Sid sont deux hommes. Sybil est le seul cas connu, à l’époque, d’une femme avec des personnalités alternatives masculines. Encore plus étonnantes que la variété des moi créés sont les raisons pour lesquelles Sybil les a développés.
Les parents de Sybil étaient dans la quarantaine avant la naissance de Sybil après une série de fausses couches. Son père, Willard Dorsett, était un homme d’affaires très respecté qui vivait selon de solides principes religieux. L’épouse de Willard, Hattie, était une femme volontaire qui exigeait beaucoup de sa fille et croyait en la punition pour mauvais comportement. Cependant, Hattie souffrait également de schizophrénie non traitée et Willard a vécu sa vie dans le déni. L’état mental de Hattie l’a rendue sujette à des périodes de fantaisie sauvage et de dépressions extrêmes. Dès la naissance de Sybil, sa vie a été une bataille après l’autre. À l’âge de deux ans, Sybil s’était battue si durement contre son environnement qu’elle n’avait plus d’énergie et a commencé à développer d’autres personnalités pour l’aider.
Hattie Dorsett a soumis sa fille à des tortures inimaginables. Elle lui faisait des lavements presque quotidiens avec de l’eau froide, puis demandait à la fille de retenir l’eau ou de risquer une nouvelle punition. Sybil a reçu de nombreux os cassés des mains en colère de sa mère et a été constamment rabaissée malgré son fort côté créatif. Willard Dorsett travaillait de longues heures à l’extérieur de la maison et ne voyait pas grand-chose de ce que sa femme faisait à sa fille. Ce que Willard a vu, il a refusé de le reconnaître jusqu’à plusieurs années plus tard.
Lorsque Sybil est une jeune femme qui fréquente l’Université de Columbia, elle vit un laps de temps. Cinq jours passent pendant lesquels elle ne sait pas ce qui se passe ni comment elle est allée de New York à Philadelphie. L’infirmière de l’école recommande à Sybil de rentrer chez elle pour se reposer. Cependant, sa vie à la maison ne lui a jamais procuré de réconfort et Sybil ne s’en remet pas. Sur recommandation du médecin de famille, Sybil rencontre le Dr Cornelia Wilbur, psychologue. Sybil aime immédiatement le Dr Wilbur et est ravie de rencontrer quelqu’un qui ne blâme pas Sybil pour les problèmes qu’elle éprouve. Une relation est initiée entre les deux femmes qui durera de nombreuses années et servira à découvrir toute la douleur et l’anxiété de Sybil. Grâce à ses séances avec le Dr Wilbur, Sybil en vient à reconnaître et à accepter ses multiples personnalités jusqu’à ce qu’elle soit un tout intégré.
L’histoire de Sybil est vraiment incroyable. Le lecteur ne peut pas imaginer comment un être humain peut survivre à la quantité d’abus que Sybil endure et réussir à sortir vivant. Les lecteurs peuvent être tentés de considérer le Dr Wilbur comme une bouée de sauvetage, mais ils doivent se rendre compte que Sybil est responsable de sa propre transformation. Le Dr Wilbur agit en tant que facilitateur alors que Sybil rassemble sa propre force immense et intègre ses seize moi dans un dix-septième moi fonctionnel et heureux.