Résumé de Street Haunting et description du guide d’étude


La version suivante de cet essai a été utilisée pour compléter ce guide : Woolf, Virginie. « Street Haunting: Une aventure londonienne. » La mort du papillon de nuit et autres essais. Projet Gutenberg Australie. http://gutenberg.net.au/ebooks12/1203811h.html#ch-06.

Notez que toutes les citations entre parenthèses renvoient au paragraphe dans lequel la citation apparaît.

Woolf commence « Street Haunting » en postulant que parfois nous pouvons dire que nous devons acheter un crayon comme excuse pour errer dans les rues de Londres. Selon Woolf, le meilleur moment pour voyager dans la ville est le soir en hiver. Une fois à l’extérieur, les gens sont capables de se débarrasser du contenu de soi et de tous les souvenirs associés à l’individu. Dans la rue et à l’extérieur de la maison, « tout ce qui disparaît » (3), et nous pouvons voyager à travers Londres comme une entité détachée qui ne regarde rien de trop profondément. On peut admirer la vie trépidante qui nous entoure tant qu’on ne s’arrête pas à contempler les individus qui la composent. Si nous commençons à spéculer sur la vie personnelle de ceux que nous rencontrons, « nous risquons de différer plus profondément que l’œil ne l’approuve » (5). Au lieu de cela, soutient Woolf, nous devons obéir à l’œil plutôt qu’à l’esprit, bien qu’il soit inévitable que nous tombions finalement dans la contemplation, en posant des questions telles que « à quoi cela ressemble-t-il d’être un nain? » (6).

Ensuite, Woolf décrit une scène dans un magasin de bottes : une petite femme, une « naine », est entrée avec deux autres femmes qui semblaient la protéger. Le vendeur a demandé à la petite femme de placer son pied sur le stand, et tout le monde a été choqué de voir que le pied de la femme était de taille normale. La femme était fière de cette prise de conscience et acheta ses chaussures, mais Woolf note que « le temps qu’elle soit revenue dans la rue, elle n’était devenue qu’une naine » (7). Cette femme, cependant, avait créé un trouble dans la rue. On pouvait alors remarquer « une atmosphère qui, tandis que nous la suivions dans la rue, semblait effectivement créer du bossu, du tordu, du difforme » (8). Les handicapés et les défigurés étaient désormais perceptibles, « rejoints dans l’entrave et le tapotement de la danse du nain » (8).

Woolf continue sa promenade à travers Londres. Elle explique le plaisir du lèche-vitrine et le fantasme d’acheter tout ce que l’on voit. Un achat peut nous propulser dans une vie totalement différente. Mais, annonce-t-elle, « il est en fait six heures sur le coup ; c’est un soir d’hiver ; nous nous promenons au Strand pour acheter un crayon » (11). Elle se demande comment quelqu’un peut être à deux endroits à la fois. Puis, elle annonce brusquement que nous sommes arrivés aux librairies d’occasion. A l’intérieur, elle imagine l’auteur d’un des livres et la vie qu’il a vécue en écrivant. Elle explique que les librairies d’occasion sont un lieu pour « nouer d’autres amitiés aussi soudaines et capricieuses avec l’inconnu et le disparu dont la seule trace est, par exemple, ce petit recueil de poèmes » (13).

Woolf continue, mentionnant une conversation entendue dans la rue alors que les navetteurs rentrent chez eux pour la soirée. Elle annonce que nous sommes arrivés au Strand, mais pivote rapidement pour regarder par-dessus le pont de la Tamise, imaginant ceux qui se sont également tenus au même endroit. Enfin, nous entrons dans la papeterie pour acheter le crayon. Woolf dit que le mari et la femme qui dirigent la boutique se disputaient, mais que l’achat du crayon les aide à résoudre leur dispute. Le temps d’acheter le crayon, les rues sont devenues pratiquement vides. Woolf célèbre le plaisir de l’évasion et la notion d’habiter d’autres vies. Mais, conclut-elle, il est tout de même réconfortant de retrouver sa vie et ses biens après une telle nuit de « street hantise » (18).



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