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L’Éloge de la folie a été écrit par Desiderius Erasmus de Rotterdam (1466 – 1536), un érudit classique et l’un des principaux membres du mouvement « humaniste » du XVIe siècle. Erasmus a largement critiqué l’Église catholique romaine de son époque, mais est resté membre et a souvent débattu avec les premiers réformateurs protestants. Érasme écrivit L’Éloge de la folie en 1509 lors d’un voyage d’Italie pour rendre visite à son ami Thomas More, un grand humaniste anglais qui fut décapité par Henri VIII pour avoir refusé de reconnaître le roi comme le chef suprême de l’Église chrétienne en Angleterre.
L’éloge de la folie fustige de nombreuses pratiques catholiques populaires et des théologiens catholiques, des moines, des cardinaux, des évêques, des papes et des prêtres et a été l’un des principaux documents menant à la Réforme protestante, malgré le fait qu’Érasme est resté catholique.
Le livre s’ouvre sur une brève lettre d’Erasmus expliquant les origines et le but de The Praise of Folly à Thomas More, et informant More que le livre lui était dédié, mais dans le corps principal du livre, le seul orateur est Folly, le personnification de la folie elle-même. Elle parle longuement de manière improvisée et extravagante afin d’établir la simple proposition que Folly mérite les éloges de tous. On ne sait pas où elle parle, mais son public semble être l’ensemble de la société européenne.
Pour faire valoir son argumentation, elle procède en plusieurs parties. Elle commence par une exhortation et une introduction, qui sont suivies d’une explication des raisons pour lesquelles elle devrait se louer et comment elle prononcera son discours. Elle refuse de se diviser et soutient que tout le monde la reconnaît.
Le cœur du livre est la confirmation, ou l’argument principal. Pour défendre le fait qu’elle mérite les éloges de tous les hommes, Folly souligne d’abord qu’elle descend d’une lignée noble et qu’elle a amplement droit au statut divin. Elle soutient que toute grande action entreprise nécessite son pouvoir, ainsi que ses proches compagnons. La folie est impliquée dans la vraie prudence et dans l’acquisition de la sagesse. Elle soutient longuement que la folie est un état heureux plutôt que malheureux et nie qu’il soit misérable d’être idiot ou fou. Elle prétend alors qu’elle est la plus grande du panthéon romain des dieux.
Folly passe plus de temps à affirmer que tout le monde est ses partisans. C’est là qu’apparaît la principale ligne de critique. Ceux qui, selon elle, sont ses partisans sont clairement ceux qu’Erasmus veut le plus clairement fustiger. Elle soutient que ses adorateurs comprennent des grammairiens, des auteurs, des hommes de professions savantes, des théologiens, des moines, des rois et des courtisans, des évêques, des cardinaux, des papes et des prêtres. Elle se concentre sur les théologiens et les moines catholiques pour des critiques particulières pour être malhonnêtes, frauduleux, tyranniques, etc. La folie suit ces affirmations avec des arguments selon lesquels la fortune est du côté des imbéciles et que de nombreuses grandes autorités l’exaltent. Elle termine en affirmant que le christianisme présente d’importantes similitudes avec elle et finit en refusant de résumer son discours et en exhortant ses auditeurs à continuer sur leur folie comme ils le faisaient auparavant.
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