mercredi, janvier 8, 2025

Résumé de la vertu et description du guide d’étude

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« Vertu » est l’un des poèmes d’un recueil de vers appelé Le temple (1633), que George Herbert a écrit au cours des trois dernières années de sa vie. À ce moment-là, il avait reçu les ordres sacrés de l’Église anglicane et était devenu recteur à Bemerton, en Angleterre, près de Salisbury. Les poèmes d’Herbert sont lyriques et harmonieux, reflétant la voix douce d’un pasteur de campagne diffusant le message chrétien. Il apprécie la beauté de la création non seulement pour elle-même mais aussi parce qu’il la voit comme un miroir de la bonté du Créateur. Pourtant, malgré le sens d’Herbert de la beauté du monde, ses poèmes reflètent souvent la fugacité de cette beauté et la folie de l’investir d’une valeur réelle. Dans « Virtue », il présente une vision d’un monde éternel au-delà de celui accessible à la perception sensorielle.

Implicite dans « Vertu » est une lutte délicatement exprimée entre la rébellion et l’obéissance. Le conflit sous-estimé se situe entre le désir d’expérimenter les plaisirs mondains et le désir – ou, comme Herbert insisterait, le besoin – de s’abandonner à la volonté de Dieu. La bataille menée entre la rébellion et l’obéissance apparaît plus clairement dans l’un des poèmes les plus connus de Le temple, « Le collier. » Le poète y « délire » contre le joug de la soumission qu’il doit porter jusqu’à ce qu’il entende la voix de Dieu l’appeler « enfant » ; puis, il cède docilement, car le poème se termine par l’invocation « Mon Seigneur! » Cette conclusion indique que ce que le narrateur ressent de l’expérience du monde naturel est moins authentique qu’une voix intérieure d’autorité qui le dirige vers Dieu.

La poésie d’Herbert affiche une conjonction d’intellect et d’émotion. Des structures soigneusement conçues, comme les trois premiers quatrains, ou strophes à quatre lignes, de « Virtue », qui sont toutes formées de la même manière, contiennent un contenu sensuellement perçu, comme des représentations de la journée, de la tombée de la nuit, d’une rose et du printemps. Une telle combinaison d’intellect et d’émotion, dans laquelle les deux forces, exprimées dans des métaphores audacieuses et un langage familier, se combattent et s’illuminent, est plus apparente dans la poésie de l’un des contemporains d’Herbert, John Donne, et s’appelle la poésie métaphysique. Dans « Vertu », un exemple de cette combinaison de l’intellectuel et du sensuel peut être vu dans la deuxième ligne du troisième quatrain, lorsque la source est comparée à une boîte de bonbons compressés.

Dans « Vertu », qui comprend quatre quatrains en tout, Herbert réfléchit à la beauté du monde vivant mais aussi à la réalité de la mort. Construisant l’élan en passant de la gloire d’un jour à la beauté d’une rose à la richesse du printemps, tout en réitérant à la fin de chaque quatrain que tout « doit mourir », Herbert conduit le lecteur au dernier quatrain légèrement varié. Là, la chose chérie n’est pas une manifestation tangible de la nature mais la substance intangible d’une « âme douce et vertueuse ». Quand tout le reste succombe à la mort, l’âme « alors vit principalement ». Non pas par des arguments mais par une accumulation d’images, Herbert oppose les gloires passagères du monde mortel à la gloire éternelle de l’âme immortelle et distingue ainsi la valeur momentanée de la valeur éternelle.

« Vertu » et bien d’autres poèmes de Le temple peuvent être trouvés dans Prose et poésie du XVIIe siècleédité par Alexander M. Witherspoon et Frank J. Warnke et publié par Harcourt, Brace & World, en 1963.

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