La reine des fées est une épopée romantique, la première œuvre poétique soutenue depuis Geoffrey Chaucer. Dans cette œuvre, Spenser utilise le langage archaïque de Chaucer pour rendre hommage au poète médiéval. Spenser se considérait comme un médiéviste, mais conscient de son public, il utilise la prononciation moderne de la Renaissance. Spenser utilise l’allégorie biblique pour raconter son histoire, mais le poème est bien plus qu’un simple poème religieux. Son but était d’éduquer, de transformer un jeune homme en gentleman. Deux niveaux d’allégorie sont présents. Un niveau examine la morale, la philosophie et la religion et est représenté par le chevalier de la Croix-Rouge, qui représente tous les chrétiens. Le deuxième niveau est le particulier, qui se concentre sur le politique, le social et le religieux, dans lequel la Faerie Queene représente Elizabeth I. Spenser n’est pas né dans une famille riche, comme tant d’autres grands poètes de la Renaissance, tels que Philip Sydney. Ce fait est important, puisque son œuvre est colorée par ce manque de richesse. Spenser avait besoin d’un mécène pour subvenir à ses besoins pendant qu’il travaillait, et les mécènes s’attendent à ce que les artistes qu’ils soutiennent écrivent des mots flatteurs. Ce fut certainement le cas avec le travail de Spenser, La reine des fées, qui est destiné à célébrer Elizabeth I et, souvent, à la flatter. Dans cet ouvrage, Spenser présente ses idées sur ce qui constitue une Angleterre idéale. Il a également pensé qu’il pourrait utiliser son texte comme un moyen de rappeler la chevalerie d’une époque passée, et ainsi, inspirer à nouveau de telles actions. Spenser a influencé de nombreux poètes qui ont suivi, notamment John Milton, Percy Shelley, John Keats, Lord Byron et Lord Tennyson.