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La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Kierkegaard, Soren. Peur et tremblement. Edité et traduit par Howard V. Hong et Edna H. Hong. Presse de l’Université de Princeton, 1983.
Commençant par une courte préface dénonçant les tendances philosophiques de son époque, Soren Kierkegaard, sous le pseudonyme de Johannes de Silentio, demande quelle est la signification de la foi, quelle est sa fonction et comment l’atteindre. Il se tourne vers la célèbre histoire de la liaison d’Isaac dans Genèse 22 et dans la section « Exordium », il fournit quatre variations très étranges et cryptiques de cet événement destinées à plonger dans l’état d’esprit psychologique d’Abraham. De Silentio ne fait absolument aucun commentaire sur ces lectures extra-textuelles et chacune se termine par une courte parabole qui parle de la dynamique possible de la relation parent-enfant.
Dans la section suivante, « Éloge funèbre d’Abraham », de Silentio loue Abraham comme un héros de la foi, mais il le fait sans les clichés vides et pieux qui ne remettent pas en cause son statut prescriptif. Abraham est un grand héros de la foi, non seulement parce qu’il a fait de son mieux, mais parce qu’il s’attendait à l’impossible et a lutté avec Dieu. Cette foi est une foi dans le absurde, l’absurde, et c’est une foi empathique pour cette vie, pas une vie à venir.
Dans la section « Expectoration préliminaire », de Silentio décrit certains des termes de base de son argumentation. Il s’intéresse au thème de l’anxiété en ce qui concerne l’histoire d’Abraham, un type d’anxiété qui est souvent omis dans les examens pieux du passage biblique. Cette anxiété émerge en raison de la contradiction entre l’obligation éthique d’Abraham envers Isaac et son obligation religieuse envers Dieu. Pour de Silentio, la clé pour comprendre cette angoisse réside dans la foi d’Abraham en tant qu’individu unique. Pour explorer cette dynamique, de Silentio pose deux types d’individus : le héros tragique et le chevalier de la foi. Le héros tragique fait le mouvement de résignation infinie, mais est incapable de faire le double mouvement de foi qui caractérise la position d’Abraham. En tant que chevalier de la foi, Abraham va au-delà de cela. Il agit en vertu de l’absurde et attend l’impossible.
« Problema I » explore le premier des trois aspects dialectiques qui, selon de Silentio, sont implicites dans l’histoire d’Abraham. Pour commencer, de Silentio examine la question de savoir s’il existe une suspension téléologique de l’éthique. L’éthique, selon lui, fonctionne comme un principe universel, médiateur, applicable à toutes les personnes dans toutes les situations. C’est un programme d’action morale. Selon la lecture de de Silentio, l’universel éthique est supérieur à l’individuel, subsumant l’identité. Abraham n’agit pas conformément à l’universel éthique et, au contraire, s’élève comme un individu unique au-dessus de l’universel. Il agit avec des fins différentes et plus élevées en tête. Abraham sait que sacrifier Isaac viole l’universel éthique, mais il agit malgré tout. En tant que chevalier de la foi, Abraham opère donc une suspension téléologique de l’éthique, tandis que le héros tragique, par le mouvement de la résignation infinie, reste tout entier dans le domaine de l’universel éthique.
Le deuxième aspect dialectique que de Silentio examine dans « Problema II » est de savoir si Abraham a un devoir absolu envers Dieu. Ce problème s’appuie sur le premier. La suspension téléologique de l’éthique suppose qu’il existe une fin supérieure ou telos auquel il faut faire appel. Cette fin supérieure est le devoir, l’obéissance et la responsabilité d’Abraham envers Dieu. Mais, de manière cruciale, ce devoir s’exprime intérieurement à travers le mouvement de la foi. Parce que cette intériorité est supérieure et plus significative que l’extériorité, le chevalier de la foi est incapable d’être compris des tiers. Il vit dans une tension et une contradiction complètes et lui seul peut décider quand et comment agir sur la foi en vertu de l’absurde.
Dans la section « Problema III », de Silentio demande s’il est éthiquement définissable pour Abraham de cacher son action à Sarah et Isaac. Ses analyses ici étendent et s’appuient sur « Problema II ». Parce que le chevalier de la foi ne peut pas se faire comprendre, il ne peut pas parler. Alors que l’universel éthique exige une divulgation complète, il reste caché. Ses actions et sa décision ne peuvent être traduites dans les termes de l’universel éthique. L’auteur passe la majeure partie de cette section à explorer une variété d’histoires qui élucident la dynamique entre la dissimulation et la révélation, y compris le récit d’Agamemnon et d’Iphigénie par Euripide, le mythe d’Amour et de Psyché, l’histoire de l’Oracle à Delphes trouvée dans la « Poétique » d’Aristote. .” Dans chaque cas, la divulgation est choisie plutôt que la dissimulation pour des raisons esthétiques ou éthiques. Avec Abraham, bien sûr, les choses sont différentes. Il reste silencieux, caché et, à ce titre, il accède au statut de chevalier de la foi.
De Silentio conclut le texte par un court « Épilogue » qui récapitule les grands thèmes de l’argumentation et exalte la vertu de foi. Une fois de plus, il dirige sa critique contre les écoles de pensée philosophiques qui exaltent l’universel éthique, tout en négligeant la singularité de l’individu unique dans sa situation unique. Alors que le héros tragique opère dans l’universel éthique, les grands chevaliers de la foi comme Abraham plongent pleinement dans le paradoxe de l’existence et agissent sur la foi en vertu de l’absurde.
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