L’un des principaux auteurs et porte-parole contemporains d’Afrique, Chinua Achebe, a toujours eu pour souci premier de comprendre et de décrire avec précision le peuple africain. En 1964, il écrit que le devoir de l’écrivain « est d’explorer en profondeur la condition humaine. » Dans ses romans d’avant la guerre civile, Achebe s’est concentré sur la culture de son peuple et son émergence des puissances coloniales. Cependant, avec le déclenchement de la guerre civile nigériane, Achebe a embrassé l’esprit révolutionnaire. Non seulement il a servi en tant que diplomate, apportant le message de l’est du Nigeria à l’étranger et écrivant des programmes de radio sur la cause, il s’est également retrouvé incapable de travailler sur de longues œuvres de fiction au cours de cette période. Même deux ans après la fin de la guerre, il n’a ressenti aucune envie de travailler sur un roman Il a cependant écrit trois nouvelles concernant la guerre civile, qui ont toutes été rassemblées dans le volume de fiction courte, Filles en guerre et autres histoires.
« Civil Peace », qui a été publié pour la première fois en 1971, se déroule dans l’immédiat après-guerre. Se concentrant non pas sur les difficultés et les ravages de la guerre, mais sur les nouvelles opportunités de reconstruction, l’histoire a frappé de nombreux critiques pour son optimisme et ses perspectives positives. Dans le même temps, « Civil Peace » démontre insidieusement les similitudes entre le Nigeria pendant la guerre et après la guerre, pendant les deux périodes, la violence et la corruption peuvent surgir à tout moment. Achebe pense que l’écrivain africain doit fonctionner comme un critique social, et dans « Civil Peace », il partage deux points de vue coexistants sur l’État nigérian d’après-guerre.