Résumé de la mouette et description du guide d’étude


d’Anton Tchekhov Tchaïka ou alors La Mouette (différemment traduit en anglais par La Mouette et La Mouette) est la première pièce de la deuxième période d’écriture théâtrale de l’auteur – celle des dernières années de sa vie – dans laquelle il a écrit ses chefs-d’œuvre dramatiques largement reconnus. Avec elle, après une interruption de sept ans, Tchekhov revient à l’écriture de pièces de théâtre et révèle sa maîtrise des techniques qu’il va exploiter dans ses autres grandes pièces de cette dernière période : Oncle Vanya, Trois Sœurset Le verger de cerisiers. Dans chacun d’eux, Tchekhov emploie une méthode d ‘«action indirecte», dans laquelle les personnages sont confrontés à des changements résultant d’événements hors scène, souvent dans une période de la vie des personnages qui s’écoule entre les actes. Les pièces partagent également l’ambiance tchekhovienne unique, un ton mélancolique omniprésent qui découle du malheur des personnages qui semblent destinés soit à se vautrer dans l’apitoiement sur soi ou l’indifférence, soit à se consumer dans une passion frustrée. C’est dans ces pièces, avec sa marque particulière de réalisme « tranche de vie », que Tchekhov voyage aux limites extérieures de la comédie, à un point où sa distinction d’avec le quasi-tragique drame est floue et à certains moments pratiquement perdue.

Dans La Mouette, une œuvre qui, selon l’auteur lui-même, contenait « cinq tonnes d’amour », est une pièce sur une tendance très humaine à rejeter l’amour qui est donné gratuitement et à le chercher là où il est retenu. Beaucoup de ses personnages sont pris dans une relation triangulaire destructrice qui évoque à la fois le pathétique et l’humour. Ce que les personnages ne réussissent pas à parer, c’est la force destructrice du temps, dont le passage prive certains, comme Madame Arkadina, de beauté, et d’autres, comme son fils Constantin, d’espoir.

Lorsque la pièce fut créée, à Saint-Pétersbourg en 1896, elle fut très mal accueillie. Le public n’était pas disposé à applaudir ou même à supporter une œuvre qui, par sa technique et son style, s’opposait au type de jeu traditionnel construit sur des conventions confortables. Le public n’était tout simplement pas prêt à accepter une œuvre qui semblait violer presque toutes les conventions dramatiques, une pièce qui, par exemple, n’avait pas de protagoniste clair ou un conflit moral facilement identifiable ou des personnages qui s’en tenaient rigoureusement aux points pertinents à ce conflit dans leur dialogue. Pour Tchekhov, la réponse a été dévastatrice. Il ne semblait pas y avoir de public prêt à accueillir les « nouvelles formes » défendues par l’un des personnages de la pièce, le jeune écrivain Konstantine Treplyov.

Si l’ami de Tchekhov, Nemirovitch-Danchenko, ne s’était pas intéressé à l’œuvre malgré son premier échec scénique, le dramaturge aurait bien pu renoncer à écrire pour le théâtre. Nemirovich-Danchenko et son plus célèbre codirecteur du célèbre théâtre d’art de Moscou, Konstantin Stanislavsky, ont apporté La Mouette à nouveau sur scène en 1898 et en fit un succès remarquable, la première pièce de Tchekhov qu’ils montèrent dans ce qui devint bientôt l’une des associations les plus fortuites de l’histoire du théâtre moderne. C’était leur mise en scène de La Mouette et les autres pièces ultérieures de Tchekhov qui ont valu à l’écrivain sa renommée durable en tant que dramaturge.



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