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La démocratie, Le quatrième roman de Joan Didion, publié en 1984, jette un regard sardonique sur la relation entre la politique et la vie personnelle. La tension entre la personnalité publique et privée du personnage principal du roman, Inez Victor, est examinée dans le contexte d’une vie menée sous l’éclat des médias de masse. En tant qu’épouse d’un membre du Congrès ambitieux, sénateur et aspirant à la présidence, Inez a été formée pour jouer devant le public. Elle n’est pas du tout à l’aise dans ce rôle.
Le roman est à son plus mordant quand Inez et Billy Dillon, conseiller politique et opérateur de relations publiques de son mari, se poussent l’un l’autre. Bien qu’elle apprécie plutôt l’abrasivité ironique de Dillon que le jargon politique laineux de son mari, Inez n’aime pas, par exemple, que les enquêteurs décident à l’avance de l’angle de leur profil sur la base de coupures de bibliothèque. C’est comme si elle avait perdu tout droit personnel à son passé. Sa propre mémoire, et donc son histoire, ont été romancées. Les principaux événements du roman se déroulent en 1975, l’année du retrait des États-Unis du Vietnam. Il est donc impossible de lire l’histoire du mariage d’Inez, et sa liaison avec l’insaisissable Jack Lovett, comme un pur drame personnel.
La démocratie, comme son titre l’indique, est aussi l’histoire de la façon dont une nation a perdu le contact avec son propre passé et avec les principes qui la guidaient autrefois. Beaucoup de ceux qui ont commenté le roman lors de sa première publication l’ont salué comme le meilleur roman de Didion à ce jour. Il était considéré comme un livre qui combinait la précision d’observation acérée de son journalisme avec la portée plus large de la romancière. D’autres ont été rebutés par le caractère hésitant de sa composition, et notamment par la voix intrusive du narrateur, qui informe régulièrement le lecteur des directions qu’auraient pu prendre les versions précédentes du livre.
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