Le thriller psychologique de Netflix, *Don’t Move*, produit par Sam Raimi, présente une femme suicidaire confrontée à un tueur en série après avoir été paralysée. Malgré un concept intrigant et un rythme soutenu, le film échoue à générer du suspense et à développer ses personnages. L’histoire oscille entre une quête de survie et un drame personnel, mais se limite à une expéprience superficielle, manquant d’intensité et de profondeur émotionnelle.
Le thriller psychologique innovant de Netflix, Don’t Move, produit par Sam Raimi, promet un récit palpitant. L’histoire suit une femme en détresse qui, après avoir été paralysée par un tueur, se retrouve piégée dans une situation de survie désespérée. Malgré une durée de 90 minutes qui pourrait suggérer une montée en tension constante, le film peine à offrir le suspense escompté, se révélant plat et peu captivant.
Iris (Kelsey Asbille) se lève un matin sans un mot pour son mari endormi et s’aventure dans la nature, visitant le lieu tragique où son fils Mateo a perdu la vie. Elle envisage de mettre fin à ses jours jusqu’à ce qu’elle rencontre Richard (Finn Wittrock), un homme apparemment bienveillant qui la persuade de ne pas se faire du mal. La situation prend une tournure tragique lorsque Richard se révèle être un tueur en série, l’injectant d’un paralysant avant de la traquer. Malgré son immobilité, l’instinct de survie d’Iris est plus fort que jamais, même alors qu’elle est complètement vulnérable.
Les réalisateurs Brian Netto et Adam Schindler (« 50 États d’épouvante« ) font preuve de créativité pour maintenir un rythme soutenu tout au long du film. Ils réussissent à exploiter divers décors pour dynamiser la poursuite entre Richard et sa proie, bien que cela souligne un défaut majeur dans le scénario coécrit par T.J. Cimfel et David White. Le concept de Don’t Move est ambitieux, mais il laisse trop de lacunes, ce qui rend les faiblesses du film encore plus évidentes.
Dans un thriller de cette nature, un développement minutieux des personnages n’est pas toujours nécessaire. Cependant, Don’t Move n’apporte aucune profondeur à ses protagonistes. Iris est réduite à son chagrin, ce qui complique son voyage vers l’acceptation et la guérison. Bien que Asbille livre une performance convaincante, sa transformation émotionnelle semble manquer d’impact, notamment face à un antagoniste dont les erreurs nuisent à son image de prédateur.
Le personnage de Richard, interprété par Wittrock, apparaît souvent comme un cliché, manquant d’intelligence et de menace, même dans ses moments les plus intenses. Lorsqu’il fait face à des gens de bien, sa supériorité se révèle être de la chance plus que du talent. Ce tueur dépend beaucoup de son paralysant, ce qui dilue la tension alors que les obstacles se présentent et permettent à Iris de gagner du temps.
Au final, Don’t Move ne parvient jamais à s’éloigner des sentiers battus. Tout comme son héroïne immobilisée, le film reste statique. Bien que l’idée d’une femme désespérée confrontée à un tueur en série ait le potentiel d’être une œuvre intense et claustrophobique, elle se traduit par un récit de survie peu engageant, où le danger ne se manifeste jamais aussi intensément qu’il pourrait le faire.
Don’t Move est désormais disponible sur Netflix.