Réponses FP : Quelle est la différence entre les rendements nominaux et réels et pourquoi est-ce important ?

Les investisseurs doivent comprendre la différence pour évaluer dans quelle mesure les investissements protègent réellement leur pouvoir d’achat.

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De Julie Cazzin avec Rachel Zhang

Q: Quelle est la différence entre les rendements nominaux et réels d’un portefeuille d’investissement et pourquoi est-ce important ? -Lettie D.

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Réponses PF: L’inflation au Canada a considérablement diminué par rapport aux sommets de 2022 lorsqu’elle avait culminé à 8,1 pour cent en juin, mais elle reste supérieure à l’objectif à long terme de 2 pour cent. La Banque du Canada prévoit qu’il oscillera autour de 3 % avant de revenir à l’objectif de 2 % d’ici le milieu de 2025.

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Même si les chiffres peuvent paraître modestes, même une inflation modérée peut faire une grande différence pour les investisseurs et les consommateurs. Considérez que le même panier de biens qui coûtait 100 dollars en 2000 coûterait 165 dollars en 2023, et ce, pendant une période de 23 ans d’inflation modérée, soit en moyenne de 2,2 pour cent par an. Les investisseurs doivent comprendre la différence entre les rendements nominaux et réels pour évaluer dans quelle mesure leurs investissements protègent réellement leur pouvoir d’achat.

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En termes simples, un rendement nominal est le taux de rendement total d’un investissement avant déduction de l’inflation, des impôts, des frais de négociation et des frais d’investissement. Ce qui reste après ces déductions, c’est le rendement réel de l’investissement, qui représente le pouvoir d’achat réel.

Sauf dans des circonstances telles que la déflation (inflation négative) ou l’inflation nulle, le rendement nominal sera toujours supérieur au rendement réel. L’utilisation des rendements nominaux est une méthode pratique pour comparer les rendements de divers investissements sans avoir à tenir compte des différents niveaux de fiscalité ou de frais.

Dans le monde développé, les forces inflationnistes comprennent l’évolution démographique, la diminution de la population en âge de travailler, la hausse des salaires, les coûts des soins de santé, l’augmentation des dépenses de défense en raison des conflits géopolitiques, la relocalisation de l’industrie manufacturière et des charges plus élevées liées à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour les investisseurs, protéger le pouvoir d’achat des effets corrosifs de l’inflation est un objectif important.

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Historiquement, les obligations sont les plus sensibles à la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt, car la valeur du principal et des paiements d’intérêt fixe s’érode lorsque l’obligation est détenue jusqu’à son échéance. En outre, comme les prix des obligations évoluent à l’inverse des rendements obligataires, les échéances plus longues étant plus sensibles aux variations des rendements que les échéances plus courtes, des rendements plus élevés entraînent une baisse des prix des obligations.

Toutefois, les obligations offrant des rendements plus élevés offriront des paiements d’intérêts plus élevés, ce qui pourrait compenser quelque peu la baisse des prix pour les investisseurs. Les obligations d’État liées à l’inflation (appelées titres du Trésor protégés contre l’inflation (TIPS) aux États-Unis et obligations à rendement réel (ORR) au Canada) qui suivent les taux d’inflation réels profitent aux investisseurs dans un environnement de hausse des taux, mais n’ont pas obtenu de bons résultats parce que les taux d’inflation réels les taux ont été réévalués d’environ 200 à 250 points de base pour les ORR, ce qui n’est pas loin de l’augmentation des rendements nominaux.

Les actions sont moins affectées par une inflation élevée car leur valeur provient principalement des bénéfices des entreprises, qui peuvent augmenter si les prix augmentent en raison de l’inflation. Sur une très longue période, de 1900 à 2022, ils ont enregistré des rendements réels positifs de 5 pour cent.

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Cependant, même si les bénéfices des entreprises profitent de l’inflation, il existe une marge importante de compression des multiples au fil du temps, les primes de risque sur actions étant historiquement faibles. Les points de départ comptent. Si vous aviez acheté le S&P 500 en mars 2000, votre rendement une décennie plus tard aurait été négatif en termes nominaux.

En 2022, l’indice S&P 500 a chuté de 18 % en termes nominaux, mais pour récupérer la perte en termes réels, il faudrait qu’il augmente de plus de 30 %. L’indice obligataire global a quant à lui chuté de 16 pour cent. Ce fut une année difficile pour les investisseurs qui disposaient d’un fonds équilibré typique composé à 60/40 d’actions/obligations. Compte tenu des valorisations tendues au début de l’année, il pourrait s’écouler beaucoup de temps avant que les investisseurs ne récupèrent leurs pertes, en termes réels ou nominaux.

Où les investisseurs peuvent-ils s’attendre de manière fiable à trouver des rendements réels ? Historiquement, les actifs réels tels que l’immobilier, le bois et les infrastructures ont servi de couverture contre l’inflation. Toutefois, les relations historiques ne constituent peut-être pas le meilleur indicateur des rendements futurs, car les valorisations des marchés privés sont ancrées dans des taux d’actualisation exceptionnellement bas et ont mis du temps à s’adapter à la nouvelle réalité des taux plus élevés.

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Les comparaisons avec les années 1970 sont remises en question par la situation démographique actuelle. Les baby-boomers qui entrent dans leurs années de consommation maximale ont soutenu la hausse des valorisations d’actions à forte valeur ajoutée lors du dernier épisode de hausse de l’inflation.

Une autre option consiste à envisager une gestion active des actifs. Le marché haussier des 20 dernières années a récompensé les investisseurs passifs. Mais dans ce nouveau cycle de plus grande volatilité, d’incertitude et d’inflation supérieure à la moyenne, la gestion active et les stratégies alternatives peuvent devenir une source importante de génération de rendements réels positifs et significatifs.

Histoires connexes

Par exemple, le Fonds alternatif à rendement absolu Pender, pour lequel je contribue à la recherche, est une stratégie de crédit alternative à faible risque qui vise à produire des rendements absolus positifs à toutes les étapes du cycle économique. Il présente une faible corrélation avec les investissements traditionnels en actions et à revenu fixe.

Ce sont les types de stratégies flexibles que les investisseurs peuvent souhaiter ajouter à leurs portefeuilles dans le but d’offrir une diversification et la possibilité de gagner de l’argent. réel rendements sur des marchés imprévisibles.

Rachel Zhang, CFA, gestionnaire des risques financiers (FRM) et analyste, Pender Alternative Absolute Return Fund.

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