samedi, janvier 11, 2025

Réactions au rapport Copernicus : Une inquiétude croissante face à la gravité des révélations

Les conclusions récentes d’une étude climatique suscitent des préoccupations chez les jeunes, notamment au Max-Ernst-Gymnasium, où les élèves s’engagent activement pour l’environnement. Ils discutent des conséquences alarmantes du changement climatique, telles que l’augmentation des températures et l’impact sur la biodiversité. Des experts, comme Wolfgang Cramer, soulignent la gravité de la situation, notamment sur la santé humaine. Les élèves proposent des initiatives pour réduire leur empreinte écologique et souhaitent que leur voix soit entendue dans la lutte contre le changement climatique.

Les récentes conclusions de l’étude sur le climat sont essentielles pour la communauté scientifique, fournissant des bases solides pour les modèles climatiques et les prévisions. Ces résultats suscitent également de vives inquiétudes, en particulier chez les jeunes générations.

Au sein du Max-Ernst-Gymnasium à Brühl, l’engagement envers la nature est palpable. L’atrium a été transformé en une véritable jungle, les élèves ont créé des sièges à partir de palettes recyclées, et des cartes géographiques inutilisées ont été artistiquement réinterprétées pour embellir les murs. Un club de durabilité a également vu le jour, où les élèves échangent sur des initiatives environnementales et des enjeux contemporains.

Aujourd’hui, les jeunes se rassemblent pour discuter des températures, en se concentrant sur un chiffre alarmant : 1,6 ! Ce chiffre représente l’augmentation de la température moyenne par rapport à l’ère préindustrielle l’année dernière. Cette réalité inquiète profondément le groupe. ‘Je suis choqué par la gravité de la situation’, déclare Magnus de la classe 7c. ‘J’ai peur que les températures continuent d’augmenter ou que l’eau devienne de plus en plus rare, jusqu’à disparaître presque complètement. De plus, la sécheresse pourrait provoquer davantage d’incendies de forêt.’

D’après les données, 2024 a été l’année la plus chaude depuis 1850.

« Insuffisance des actions contre le changement climatique »

Lena, une élève d’une autre classe, partage cette inquiétude et critique le manque d’actions contre le changement climatique. ‘J’ai l’impression qu’on pourrait faire beaucoup mieux, mais nous continuons comme si de rien n’était, car c’est plus facile’, affirme-t-elle. Gurav souhaite que ‘le monde prenne conscience de la réalité extérieure’. Simon, quant à lui, craint que les catastrophes naturelles ne deviennent plus fréquentes, ‘et c’est regrettable pour la prochaine génération qui ne pourra peut-être pas voir certains animaux car ils auront disparu’.

Leurs préoccupations trouvent un écho scientifique. Wolfgang Cramer, professeur d’écologie globale et directeur de recherche à l’Institut méditerranéen de biodiversité à Marseille, souligne que les évaluations actuelles confirment que nous avons dépassé la ‘fenêtre’ de fluctuations climatiques modérées, comme le stipule l’accord de Paris avec le seuil critique de 1,5°C.

Les pertes économiques causées par cette crise sont estimées à 320 milliards de dollars, selon le réassureur Munich Re.

« Le climat devient chaotique »

À partir de maintenant, le climat devrait devenir de plus en plus imprévisible. ‘La stabilité que nous avons connue au cours des dix derniers millénaires est en train de disparaître, et nous allons assister à des événements météorologiques de plus en plus extrêmes, soit en intensité, soit en période’, explique Cramer.

Il prévoit également des récoltes échouées et des infrastructures endommagées par ces extrêmes climatiques. ‘Cela engendrera de fortes pressions économiques avec des risques d’inflation accrue et de pertes d’emplois. La tension sociale va également augmenter’, ajoute le scientifique.

Dans l’atrium du Max-Ernst-Gymnasium, la nature est au cœur des activités des élèves, qui prennent soin des plantes et participent à des projets écologiques.

Sensibilisation aux enjeux climatiques à l’école

Au Max-Ernst-Gymnasium, la direction s’efforce de sensibiliser les élèves aux problématiques climatiques. ‘Un exemple frappant est l’utilisation de tableaux interactifs, qui, bien qu’indispensables pour l’enseignement moderne, consomment beaucoup d’énergie’, explique le directeur Wolfgang Schulz.

Pour sensibiliser les élèves, Schulz a demandé au conseil des élèves de mesurer la consommation énergétique de ces outils. Le résultat a été surprenant : ‘Il faudrait environ une semaine d’utilisation continue des tableaux interactifs pour égaler la consommation électrique d’un foyer sur une année’, précise le directeur. À partir de maintenant, les tableaux interactifs seront éteints lorsqu’ils ne sont pas utilisés en classe.

Depuis 2017, des chercheurs analysent le lien entre climat et santé dans le cadre du ‘Lancet Report’.

Conséquences du changement climatique sur la santé

Le professeur Cramer souligne que le changement climatique a également des conséquences directes sur la santé humaine. ‘Avec la déstabilisation du climat, les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et entraînent un nombre croissant de décès, en particulier parmi les personnes âgées et celles n’ayant pas accès à des logements climatisés’, explique-t-il.

D’autres conséquences incluent la propagation de nouveaux agents pathogènes et une pollution accrue de l’air due aux incendies de forêt. ‘À long terme, nous perdons en sécurité et en liberté. Ce sont les personnes les plus vulnérables qui en souffriront en premier : les pauvres, les malades, les personnes âgées et les enfants’, conclut Cramer.

Dans l’atrium de l’école, les élèves ont également conçu des sièges à partir de palettes recyclées, témoignant de leur engagement envers l’environnement.

Agir pour limiter le changement climatique

Les élèves de Brühl souhaitent que la voix de la jeune génération soit davantage entendue, car eux et les générations futures sont les plus touchés par les conséquences du changement climatique.

Ils ont plusieurs idées : Magnus souhaite que les gens privilégient davantage les produits bio et optent pour la marche plutôt que de prendre la voiture. Gurav propose même de restreindre l’usage des voitures sur les courtes distances. Toutefois, David souligne la nécessité de développer les transports publics pour que cela soit viable. ‘Je vis un peu à l’écart et chez nous, il n’y a pas de bonnes liaisons de transport’, dit-il.

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