Raymond J. de Souza : Seul Justin Trudeau essaierait de se mettre au-dessus du roi

La simple vaine gloire est la motivation évidente pour mettre la «couronne Trudeau» au sommet des armoiries royales du Canada

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Pour un cadeau du jour du couronnement du roi Charles III, le gouvernement de Sa Majesté du chef du Canada a décidé de rejeter son style héraldique personnel en faveur de quelque chose que les critiques appellent la « couronne Trudeau ».

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Les souverains choisissent leur propre « chiffre » royal. C’est le monogramme officiel, leurs initiales accompagnées d’une représentation de la Couronne. Au fil du temps, il devient omniprésent, apparaissant sur les documents d’État, les médailles, les bâtiments et, au Royaume-Uni, les boîtes aux lettres Royal Mail.

Pour feu la reine Elizabeth, c’était EIIR – Elizabeth II Regina – surmontée d’une représentation stylisée de la couronne de Saint-Édouard, avec laquelle elle a été couronnée en 1953. Pour le roi Charles, le chiffre est CRIII – Charles Rex III – avec la couronne Tudor stylisée qui avait été employée dans le chiffre de son grand-père, le roi George VI.

Le choix du souverain est alors intégré dans autres expressions héraldiques. Par exemple, l’insigne de la GRC comprend la couronne de Saint-Édouard choisie par Elizabeth II. Surtout, la couronne trône au-dessus des armoiries du Canada, ou plus précisément des armoiries de Sa Majesté le Roi du chef du Canada.

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Ainsi, en 1957, environ quatre ans après le dernier couronnement, ces armoiries canadiennes ont été modifiées pour inclure la couronne de Saint-Édouard au lieu de la couronne Tudor. L’attente actuelle était qu’en temps voulu, sans aucun drame, les armoiries auraient été modifiées pour revenir à la couronne Tudor, car Charles a décidé de suivre le choix de son grand-père.

Mais non. Comme l’a rapporté John Ivison du Post, le gouvernement Trudeau a décidé d’agir immédiatement, dévoilant le jour du couronnement de nouvelles armes de Sa Majesté le Roi qui n’emploient pas le choix de Sa Majesté pour son propre monogramme royal. Au lieu de la couronne Tudor, il y aura une nouveauté rédigée par notre bureau national de l’héraldique.

Ivison rapporte que cette nouvelle couronne « remplace tous les symboles chrétiens et religieux (croix et fleur de lys) par des feuilles d’érable, des flocons de neige et des étoiles ». Les queues de castor, apparemment, étaient trop difficiles à inclure.

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Est-ce un geste anti-religieux ? J’en doute. C’est probablement une simple vaine gloire. Notre premier ministre ne peut pas porter de couronne, alors la meilleure chose à faire est de placer sa propre confection sur les armoiries nationales. Comme nous n’avons pas encore vu les « étoiles » sur cette nouvelle couronne, il n’est pas clair si elles sont reprises du drapeau de la République populaire de Chine, exprimant le soutien de ce régime au Premier ministre.

Est-ce important ? Évidemment, c’était assez important pour que le gouvernement s’écarte délibérément de la chose attendue et traditionnelle. Évidemment, on pensait que la représentation réelle du souverain dans les armoiries canadiennes du souverain ne devait pas suivre le choix du souverain. C’est important, car cela élève la préférence du premier ministre à une place qu’il n’occupe pas dans notre monarchie constitutionnelle à couronne parlementaire.

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La partie supérieure des armoiries royales du Canada telles qu'elles apparaissent actuellement, avec une représentation de la couronne de Saint-Édouard, portée par la reine Elizabeth II.
La partie supérieure des armoiries royales du Canada telles qu’elles apparaissent actuellement, avec une représentation de la couronne de Saint-Édouard, portée par la reine Elizabeth II. Photo par document

Le prochain premier ministre devrait-il modifier les armoiries avec sa propre « couronne Poilievre » ou « couronne Singh » ? Peut-être un derrick de pétrole en l’honneur de la province natale du premier, l’Alberta, ou le pont Ambassador en l’honneur de ce dernier qui fréquente une école privée chère du Michigan ?

Les symboles comptent, et ils comptent en partie parce qu’ils ont une signification plus grande que les préférences des titulaires actuels. Le souverain actuel n’aurait jamais songé à inventer sa propre couronne. Les Royals savent mieux. Ce genre d’arrogance est réservé aux hommes de moindre importance qui confondent victoire électorale et identité nationale.

Quant au contenu religieux, l’importance des croix et symboles similaires dans une couronne est précisément de rappeler au porte-couronne que son autorité n’est pas absolue, et qu’il sera sujet à jugement pour l’exercice de celle-ci. C’est une leçon salutaire aussi pour les petits premiers ministres qui gouvernent en son nom.

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Les armoiries canadiennes ont un contenu religieux beaucoup plus important que les croix. La devise du pays, A Mari usque ad Mare — d’un océan à l’autre est une citation biblique directe : « Il dominera d’une mer à l’autre et du fleuve jusqu’aux extrémités de la terre » (Psaume 72 :8).

Le site Web du gouverneur général dit que cela « fait allusion à l’immensité de la géographie du Canada », qui ignore qu’il s’agit d’une prière, une prière de l’ancien Israël, que Dieu puisse avoir la « domination » sur tout le pays.

Le gouvernement Chrétien en 1995 a modifié les armoiries canadiennes pour y inclure la devise de l’Ordre du Canada : Desiderantes Meliorem Patriam. C’est une autre citation biblique directe, du Livre des Hébreux : « ils désirent un pays meilleur c’est-à-dire céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une ville.

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Hébreux 11 est une louange poétique pour la foi des ancêtres bibliques, énumérant par leur nom la foi d’Abel, d’Enoch, de Noé, d’Abraham et de Sara. Il cherche à insérer l’histoire du Canada dans les grandes promesses de la providence divine.

Donc, si le gouvernement actuel souhaitait supprimer les références religieuses des armoiries canadiennes, il faudrait plus qu’une plume d’artiste héraldique; il faudrait un boulet de démolition. Espérons qu’ils n’en aient pas

Que Dieu sauve le roi.

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