vendredi, novembre 22, 2024

Raymond J. de Souza : L’euthanasie, une transformation macabre du régime médical canadien

Un nouveau rapport de Cardus montre que la mort par injection létale est devenue beaucoup plus répandue que prévu initialement

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Mes collègues de Cardus Ils ont rendu un service retentissant en disant aux Canadiens ce que le gouvernement ne veut pas que nous sachions, à savoir que l’euthanasie est beaucoup plus répandue au pays que nous le pensons.

Le étudeintitulé « De l’exceptionnel à la routine : l’essor de l’euthanasie au Canada », a été publié la semaine dernière. Le passage de l’exceptionnel à la routine fait référence à la pratique de l’euthanasie, qui a explosé, passant de 1 018 décès à l’échelle nationale en 2016 à 13 241 en 2022, dernière année pour laquelle des données sont disponibles.

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Le Canada lui-même est devenu un cas exceptionnel. Nous avons le programme d’euthanasie qui connaît la croissance la plus rapide au monde. Nous sommes des chefs de file mondiaux en matière d’injections létales autorisées et administrées par l’État aux malades, aux faibles, aux personnes affaiblies, aux personnes âgées, aux personnes vulnérables et aux handicapés.

Lorsque le gouvernement Trudeau a décidé de placer le Canada à l’avant-garde de cette horrible affaire, il a adopté le terme « aide médicale à mourir ». L’acronyme « AMM » a été largement adopté, comme s’il s’agissait simplement d’une petite opération de ménage, consistant à nettoyer la chambre d’hôpital pour le prochain patient.

Le navire a navigué sur la nomenclature, mais il reste utile de s’y opposer.

Il n’y a rien de « médical » dans l’AMM ; l’art de guérir de la médecine n’est pas utilisé. Un service est demandé et fourni, d’une manière plus mercenaire que médicinale. Le médecin devient un dispensateur de service à lui tout seul, plus un opérateur mécanique qu’un professionnel. La mort par robot est à l’horizon ; le bricolage « capsules suicides » ont déjà été développés à l’étranger.

L’AMM viole catégoriquement les droits ancestraux Le serment d’HippocrateJe ne donnerai aucun médicament mortel à quiconque si on me le demande, ni ne proposerai aucun conseil de ce type. — pour le nombre décroissant de personnes qui s’en soucient. C’est la raison pour laquelle les médecins, et notamment les anesthésistes, sont tenus par leur code de déontologie de ne pas participer aux exécutions. Administrer des injections létales n’est pas de la médecine.

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Il n’y a pas d’« assistance ». Les injecteurs létaux n’interviennent pas pour aider les patients à faire quoi que ce soit, mais plutôt pour les empêcher de faire quoi que ce soit. Ils sont complices, pas assistants.

Et dans de nombreux cas, il n’y a pas de « personne en train de mourir ». L’exigence initiale d’AMM en cas de mort imminente a été abandonné en 2021. L’euthanasie est désormais devenue un choix de mort, purement et simplement.

Appelons-la donc AMM, comme il semble que nous le devions. Mais je préfère une signification alternative plus précise : « complices mécaniques de la mort ».

L’AMM déguisée en uniforme différent est tout aussi macabre. Cardus nous donne les faits clés qui sont autrement chuchotés, voire même prononcés : l’AMM est maintenant la cinquième cause de décès au Canada. Comme l’a déclaré Alexander Raikin, chercheur à Cardus et auteur de l’étude écrit« Seuls les décès dus au cancer, aux maladies cardiaques, à la COVID-19 et aux accidents dépassent le nombre de décès dus à l’euthanasie au Canada. »

La promesse initiale selon laquelle l’AMM serait, dans le décisions des tribunauxun « système d’exceptions strictement limité et soigneusement surveillé » a été abandonné. En 2016, Jody Wilson-Raybould, alors ministre de la Justice et procureure générale, dit, « Nous ne souhaitons pas promouvoir la mort prématurée comme solution à toutes les souffrances médicales. »

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Les Canadiens qui sont surpris de voir des médecins leur proposer l’AMM savent bien que la mort prématurée est devenue précisément cette solution.

Ce que l’on nous dit est totalement inexact. Le rapport Cardus explique :

« En mai 2022, Santé Canada prévoyait que d’ici 2033, les décès liés à l’AMM se stabiliseraient à 4 % du total des décès, un chiffre qui était le double de sa première prédiction publique d’un « état stable » de l’AMM à peine quatre ans auparavant. Pourtant, l’estimation de Santé Canada s’est avérée inexacte avant même la fin de 2022. Le quatrième rapport annuel de Santé Canada sur l’AMM, publié en octobre 2023, a révélé que le Canada a dépassé la barre des 4 % en 2022, soit 11 ans plus tôt que prévu. »

Les autorités sanitaires canadiennes ne se soucient pas de savoir ce qui se passe réellement. Ou pire, elles le cachent. Encore une fois, le rapport Cardus :

« Dans certaines provinces, les registres de décès n’indiquent pas l’AMM comme cause du décès, mais plutôt la condition sous-jacente qui a mené à la demande d’AMM et au décès subséquent. De plus, Santé Canada publie des rapports sur le nombre de décès liés à l’AMM, mais Statistique Canada ne considère pas l’AMM comme une cause de décès. Ces incohérences dans les rapports ont une incidence sur la recherche sur l’AMM et sur les causes de décès en général. »

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L’AMM a été promise comme dernier recours dans les cas vraiment difficiles. Dans la pratique, elle est devenue une pratique courante. Si l’on demande l’AMM, on l’obtient. En 2019, 8 % des demandes d’AMM ont été jugées irrecevables. En 2022, ce pourcentage est tombé à 3,5 %. Il est même possible que les demandes d’AMM soient examinées et accordées en une seule journée.

En l’espace d’une décennie, sous un gouvernement fédéral unique, le régime médical canadien a été complètement transformé, masqué par des acronymes trompeurs, de fausses prédictions et des données cachées. Les Canadiens devraient connaître la vérité.

Notre système de santé défaillant a trouvé un domaine dans lequel il excelle : donner la mort aux malades et aux souffrants.

National Post

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