vendredi, novembre 15, 2024

Raymond J. de Souza : les préjugés de CBC sont pleinement affichés dans la couverture des manifestations du Freedom Convoy et de Coastal GasLink

Il s’est avéré que les opposants au pipeline Coastal GasLink dans le nord de la Colombie-Britannique surveillaient les camionneurs cette semaine

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J’ai organisé un boycott personnel des Jeux olympiques de Pékin, résolu à ne regarder aucune couverture, en solidarité avec les Ouïghours internés dans des camps de prisonniers et les dirigeants catholiques emprisonnés à Hong Kong. Il s’est avéré que ce n’était pas difficile à faire, car CBC était le diffuseur canadien, et presque personne de moins de 60 ans ne la regarde jamais.

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En règle générale, Radio-Canada n’a rien de digne d’intérêt : la manière dont elle couvre l’actualité est aussi prévisible que ses cotes d’écoute en baisse. Pourtant, un lecteur fidèle a envoyé un Reportage de CBC News, qui, selon lui, mérite d’être commentée. Cela fait.

« Deux organisateurs clés du soi-disant Freedom Convoy, Tamara Lich et Chris Barber, ont été arrêtés à Ottawa », a rapporté la CBC jeudi. « Les deux ont été décrits comme des leaders clés de l’occupation à Ottawa. »

Selon l’auteur, le Freedom Convoy est un « soi-disant », mais il n’y a rien de « soi-disant » dans « l’occupation ». Je n’hésite pas à appeler cela une occupation, mais la « soi-disant » entreprise devrait vraiment couper dans les deux sens dans les reportages.

Pourquoi est-ce important? Parce que la CBC et de nombreux autres organes de presse autrefois vénérables ont décrié l’occupation des camionneurs, ils n’ont pas reconnu leur propre rôle dans celle-ci. Parmi les multiples griefs que les camionneurs ont apportés à Ottawa, ils se sont plaints que leurs voix n’étaient jamais entendues, leurs histoires jamais racontées par les « soi-disant » médias grand public. Ils n’apparaissent que comme des objets de dénigrement.

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Un grief n’est pas justifié, encore moins vrai, simplement pour avoir été diffusé, mais au cours des trois dernières semaines, il est certain que les organes de l’establishment de nos médias nationaux ont adopté une vision résolument négative des camionneurs et de leurs partisans. La position éditoriale opérationnelle était de trouver des raisons de les discréditer et de mettre en évidence les notes discordantes.

Ce n’est pas un phénomène nouveau, ni proprement canadien. Mais l’hostilité de nombreux médias est une partie importante de ce qui est à l’origine de l’éloignement que ressentent les manifestants dans les rues d’Ottawa. Lorsque la liberté est modifiée comme « soi-disant » mais pas l’occupation, il y a plus qu’un désaccord en jeu. Ajoutez d’autres termes présentés tout droit récemment – « sédition », « trahison », « insurrection » – et vous voyez pourquoi tant de gens concluent que le jeu est empilé contre eux.

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J’ai écrit plus tôt dans la semaine que lorsque les blocus indigènes de février 2020 ont été récompensés par des concessions en gros par les autorités gouvernementales, beaucoup de ceux qui viendraient sympathiser avec les camionneurs en ont pris note. Il s’est avéré que les opposants au pipeline Coastal GasLink dans le nord de la Colombie-Britannique surveillaient également les camionneurs cette semaine.

Après trois semaines d’examen de la manière dont les médias couvraient les personnes avec lesquelles ils n’étaient pas d’accord et qu’ils n’aimaient pas, quelqu’un a calculé que ce serait le bon moment pour devenir violent sur le site du pipeline. Sympathiques à la cause sinon à la tactique, la SRC et d’autres verraient que la question ne devenait pas trop brûlante.

Aux premières heures de jeudi, une vingtaine d’assaillants armés de haches et de meuleuses métalliques ont renversé de l’équipement lourd et détruit des remorques de chantier. Des millions de dollars de destruction ont été causés et les travailleurs ont été terrorisés, y compris une tentative de « mettre le feu à un véhicule alors que les travailleurs étaient à l’intérieur », selon l’entreprise.

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Après trois semaines de lamentations sur les routes bloquées, les klaxons et les châteaux gonflables en plein jour, que dirait le diffuseur national des bulldozers cassés, des travailleurs barricadés et des barrières installées pour la police, le tout fait sous le couvert de la nuit ? Rien.

Toute la journée de jeudi s’est écoulée sans que l’histoire n’apparaisse sur le site Web national de la CBC. Tard jeudi soir, un article du bureau de la Colombie-Britannique a été publié, mais jusqu’à vendredi matin, le principal site d’information de la CBC a complètement ignoré l’histoire. Quand il a finalement publié un article sur l’attaque, les guillemets étaient de retour : « actes de violence» auraient eu lieu.

On pourrait penser qu’étant donné l’éloignement de la région, contrairement à la proximité du convoi de camionneurs avec les bars à salades biologiques où les producteurs de la CBC font pression sur les ministres du gouvernement pour obtenir une subvention plus importante, il était difficile d’obtenir l’histoire. Ce n’est pas le cas, car le National Post a eu l’histoire en quelques heures.

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Le site Web de la CBC proposait même un reportage sur le changement climatique au Nunavut prêt à être publié avant celui sur la confrontation au sujet du pipeline. Apparemment, les nouvelles du nord vont plus vite lorsqu’elles confirment les positions politiques des producteurs.

Blâmer le messager est souvent une technique de distraction. Mais les messagers ici font partie de l’histoire, et eux aussi doivent rendre compte de leur part. C’est la responsabilité qui accompagne la liberté de la presse. Ou devrait-il s’agir de la « soi-disant » liberté de la presse ?

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