Rapport: Microsoft s’attend à ce que le Royaume-Uni bloque l’accord de fusion d’Activision [Updated]

Agrandir / Une petite sélection des personnages qui feraient partie de Microsoft si son projet de fusion Activision/Blizzard était autorisé.

Mise à jour, 7 février : Un porte-parole de Microsoft a pointé Ars Technica vers une déclaration qui a été annexée au rapport du New York Times : « Microsoft a déclaré qu’il pensait avoir de solides arguments en Grande-Bretagne et qu’il n’avait pas prédéterminé, ni été informé par ses avocats, que la fusion être bloqué. »

Histoire originale : L’équipe juridique de Microsoft s’attend maintenant à ce que l’Autorité britannique de la concurrence et des marchés s’oppose formellement à sa fusion prévue de longue date de 69 milliards de dollars avec Activision Blizzard. C’est selon « quatre personnes informées sur la question » citées dans de nombreux paragraphes d’un rapport du New York Times sur l’orientation de la réglementation antitrust mondialisée. Microsoft s’attend à ce que l’enquête « approfondie » de l’Union européenne sur l’accord soit plus propice aux « remèdes potentiels » qui lui permettraient d’aller de l’avant, selon le Times. Alors que ces processus se déroulent de l’autre côté de l’Atlantique, la Federal Trade Commission des États-Unis semble se contenter de limiter sa réponse à un procès administratif plutôt que d’émettre une injonction d’urgence qui aurait pu empêcher l’accord d’avancer.

Un bouledogue britannique avec des dents

L’autorité britannique de la concurrence et des marchés a d’abord contesté le projet d’acquisition de Microsoft en juillet dernier, avant de passer à une enquête approfondie de « phase 2 » en septembre. En annonçant cette décision, le régulateur britannique a fait part de ses inquiétudes quant au fait que l’accord pourrait entraîner une « diminution substantielle de la concurrence » sur les marchés des consoles de jeux, des services de jeux par abonnement et des jeux en nuage.

La Commission a récemment accordé une prolongation de huit semaines du délai légal pour terminer cette enquête, repoussant cette date limite au 26 avril. Mais Bloomberg rapporte que les conclusions préliminaires de cette enquête devraient être publiées dès cette semaine.

Après sa création il y a une dizaine d’années, l’Autorité britannique de la concurrence et des marchés a acquis une plus grande notoriété internationale à la suite de la sortie controversée de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Depuis lors, l’AMC est un chef de file international dans l’arrêt des mégafusions anticoncurrentielles. Et une décision négative de la CMA pourrait être particulièrement dommageable pour Microsoft et Activision, car le Tribunal d’appel de la concurrence du Royaume-Uni annule rarement les décisions du régulateur.

Bien que la décision de la CMA ne puisse techniquement pas être appliquée à l’échelle internationale, toute décision empêchant une fusion Microsoft/Activision d’opérer au Royaume-Uni risquerait de nuire à l’accord dans d’autres juridictions.

L’UE, quant à elle, aurait publié cette semaine sa communication officielle des griefs à Microsoft, donnant à l’entreprise plusieurs semaines pour répondre.

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