La pénurie de main-d’œuvre est un problème, mais pour l’Ontario, les pénuries de soins de santé et de logement sont les principaux problèmes
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La nouvelle que la population de l’Ontario augmenté d’un peu plus de 500 000 au cours des 12 derniers mois est un peu alarmant, étant donné que le nombre est égal à l’ensemble de l’objectif annuel d’immigration du Canada. Le total de l’Ontario est environ le double de sa croissance démographique typique.
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Une province qui manque désespérément de logements et de services de santé a-t-elle vraiment besoin de 500 000 personnes de plus? Il est temps que les politiciens se penchent sérieusement sur cette question.
Le chiffre annuel de l’immigration est celui dont le gouvernement fédéral parle le plus, mais ce n’est qu’une partie du tableau et non la plus grande partie non plus. L’année dernière, le Canada a accueilli un peu plus d’un million de personnes, la plus forte poussée démographique en un an que le pays ait jamais connue. De ce nombre, 600 000 étaient des résidents non permanents ici titulaires d’un permis de travail ou d’études, selon Statistique Canada.
Pour le gouvernement provincial, c’est le nombre total qui compte, pas le statut d’immigrant. À tous points de vue, le total sur 12 mois représente un grand nombre de personnes qui ont besoin d’un logement, de soins de santé et d’autres services gouvernementaux.
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L’offre de logements et de soins de santé en Ontario est manifestement insuffisante pour répondre aux besoins des personnes qui vivent actuellement dans la province, et encore moins à ceux des nouveaux arrivants.
Au moins un million d’Ontariens n’ont pas de médecin de famille. Les urgences fermaient sporadiquement faute d’infirmières. Et le Bureau de la responsabilité financière de la province prévoit que l’Ontario manquera de 33 000 infirmières et préposés aux services de soutien à la personne d’ici 2028, malgré les meilleures tentatives du gouvernement pour accroître l’offre. De nouvelles personnes rejoignent les files d’attente déjà longues pour les services de santé. Les étudiants internationaux ne sont pas admissibles à l’assurance-maladie publique de l’Ontario, mais ils souscrivent une assurance auprès des universités. Bien que les contribuables ne couvrent pas ce coût, les étudiants consomment toujours des services de santé rares.
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La rareté et le coût élevé du logement en Ontario sont bien connus, mais le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a récemment célébré la nouvelle de la croissance démographique record avec un tweet joyeux en disant : « Chaque personne a besoin d’un chez-soi. C’est pourquoi nous construisons 1,5 million de maisons.
Pour être un peu plus précis. L’Ontario prévoit construire 1,5 million de maisons sur 10 ans. Considérant que 100 000 maisons sont le nombre le plus élevé jamais construit dans la province en un an, l’objectif semble un peu optimiste. La situation est aggravée par un déficit de logements existant. Un rapport de la Banque Scotia de l’an dernier estimait que l’Ontario avait besoin de 650 000 logements supplémentaires juste pour atteindre la moyenne nationale.
Le défi du logement est aggravé par les taux d’intérêt élevés qui font grimper le coût de la construction de logements et le coût des prêts hypothécaires. Un nouveau rapport publié cette semaine par la Chambre de commerce de l’Ontario a déclaré que le problème est si grave que les coûts du logement aspirent de l’argent d’autres secteurs de l’économie.
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Par pure coïncidence, un récent rapport de l’Institut Angus Reid montre que le coût de la vie, les soins de santé et l’abordabilité du logement sont les trois principaux enjeux pour les Ontariens. En matière de soins de santé, seulement 16 % des Ontariens interrogés pensent que le gouvernement Ford fait du bon ou du très bon travail. Cela semble mauvais jusqu’à ce qu’on le compare à l’abordabilité du logement, où seulement neuf pour cent ressemblent au travail que fait le gouvernement conservateur.
Cela devrait être inquiétant pour un gouvernement qui consacre une grande partie de son énergie et des milliards de dollars des contribuables à s’attaquer à ces deux problèmes. Pour être juste, le gouvernement Ford fait probablement tout ce qui peut être fait pour augmenter l’offre de soins de santé et de logements, mais ce sont des problèmes importants et insolubles qui manquent de solutions rapides. Un optimiste pourrait penser qu’ils pourraient être maîtrisés dans une décennie, mais seulement si l’expansion démographique ralentit.
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Ce sont des crises auto-induites. Comment nos politiciens ne peuvent-ils pas voir que leurs propres politiques aggravent ces problèmes ?
Une grande partie de la responsabilité de ce gâchis incombe au gouvernement fédéral, qui est à l’origine de l’expansion démographique. C’est un problème que les 76 députés libéraux de l’Ontario pourraient vouloir souligner au premier ministre Justin Trudeau.
On aurait pu penser que le rôle de l’Ontario serait de dire à Trudeau qu’il est temps de freiner, la province ne peut tout simplement pas croître plus vite. Mais loin de faire cela, le gouvernement Ford traite la croissance démographique comme une excellente nouvelle, comme si la province était une entreprise attirant un nombre record de clients.
Pour mettre la croissance du Canada en contexte, notre augmentation de 2,7 % de la population l’an dernier était le taux le plus élevé parmi tous les pays de l’OCDE. Pour trouver un taux plus élevé, il faudrait se tourner vers l’Afrique.
Les gouvernements nous disent que les niveaux d’immigration insoutenables sont justifiés par le besoin désespéré de travailleurs. La pénurie de main-d’œuvre est un problème, mais pour l’Ontario, les pénuries de soins de santé et de logement sont les principaux problèmes. Doug Ford doit comprendre cela.
Randall Denley est un journaliste d’Ottawa, auteur et ancien candidat PC de l’Ontario. Contactez-le à [email protected]
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