samedi, novembre 23, 2024

Randall Denley: L’Ontario abandonne enfin l’idéologie naïve de l’énergie verte des libéraux pour la réalité

Le plan du gouvernement Ford ose mettre un nouvel accent sur l’énergie nucléaire pour répondre aux futurs besoins d’approvisionnement

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L’ère de l’idéologie énergétique est révolue en Ontario, remplacée par le pragmatisme du pouvoir. Le nouveau plan ambitieux du gouvernement de l’Ontario pour répondre aux besoins en électricité de la province jusqu’en 2050 fait appel à pratiquement toutes les technologies connues pour répondre à une demande d’électricité qui pourrait doubler d’ici cette année-là.

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Il n’est pas nécessaire de remonter trop loin en arrière pour se souvenir de l’époque des projets éoliens et solaires surfaits et hors de prix que le gouvernement libéral de l’ancien premier ministre Dalton McGuinty était si désireux d’imposer aux Ontariens. Partout dans la province, la campagne est parsemée de parcs éoliens et d’installations solaires. C’était le genre d’approche avec laquelle un gouvernement pouvait jouer, sachant que la province avait un surplus d’électricité et qu’elle n’avait donc pas besoin de compter sur l’éolien et le solaire.

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Au début de l’engouement pour les véhicules électriques, on disait aux gens que nous pouvions gérer une augmentation massive de la consommation d’énergie sans avoir besoin d’une augmentation massive de la production et de la transmission. Cette notion optimiste s’est avérée fausse. Avec l’expansion démographique et l’électrification massive attendue des automobiles et du chauffage domestique, il est temps de passer à la réalité.

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Le plan PC, publié cette semaine, ose mettre un nouvel accent sur l’énergie nucléaire, la technologie qui fournit déjà 51 % de l’électricité de la province. Le ministre de l’Énergie de l’Ontario, Todd Smith, a annoncé des travaux préliminaires pour ajouter un nouveau réacteur à la centrale nucléaire de Bruce, sur les rives du lac Huron. La centrale nucléaire existante est déjà la plus grande du monde, avec une capacité de 6 550 mégawatts. Le nouveau réacteur proposé ajoutera 4 800 mégawatts de plus et est le premier nouveau réacteur à grande échelle en Ontario en 30 ans.

L’Ontario va également de l’avant avec une nouvelle génération de petits réacteurs modulaires (SMR) qui sont plus rapides à construire. Des travaux sont déjà en cours sur un petit réacteur au site nucléaire de Darlington, dans la province. Ce sera le premier SMR dans un pays du G7. Smith ajoute trois autres petits réacteurs à ce plan, suffisamment au total pour générer 1 200 mégawatts. Cela suffit pour alimenter 1,2 million de foyers.

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L’Ontario n’est qu’une des nombreuses juridictions qui se lancent dans la production de PRM, mais cette technologie n’en est qu’à ses balbutiements et l’entreprise tient au moins la promesse d’une future industrie d’exportation. Les composants du réacteur peuvent être construits ici et expédiés à l’étranger. Il y a déjà de l’intérêt pour l’Europe, dit le gouvernement.

Todd Smith, ministre de l'Énergie de l'Ontario
Le ministre de l’Énergie de l’Ontario, Todd Smith, a annoncé le 5 juillet des travaux préliminaires pour ajouter un nouveau réacteur à la centrale nucléaire de Bruce, sur les rives du lac Huron. Photo par Fourni

Ce qui est remarquable dans les annonces nucléaires de la semaine dernière, c’est à quel point elles n’ont pas suscité de controverse. Le nucléaire est passé de complètement démodé à la manière la plus pratique de fournir de grandes quantités d’énergie prévisible et sans émissions.

Bien que le nucléaire soit un élément essentiel du plan énergétique à long terme de l’Ontario, ce n’est certainement pas la seule technologie que le gouvernement emploiera. Une analyse des futurs besoins en électricité préparée par l’Independent Electricity System Operator (IESO) de l’Ontario montre un mix énergétique à l’horizon 2050 qui joue un rôle considérable pour l’éolien et l’hydrogène, ainsi que l’hydroélectricité et le stockage par batterie.

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Le plan de l’Ontario a été critiqué par les écologistes pour ne pas avoir inclus d’objectif ou de promesse de zéro net. Alors que le net zéro est un gadget populaire, le réseau électrique de l’Ontario est déjà exempt d’émissions à 90 %. L’important n’est pas d’éliminer ces dernières émissions à une date cible, mais de doubler l’approvisionnement en électricité tout en décarbonant progressivement le système. Les avantages d’une électrification généralisée l’emportent sur les émissions marginales de la production d’électricité.

Avoir un plan qui permettrait ce résultat est une première étape importante, mais l’objectif sera toujours difficile à atteindre. Le rapport de la SIERE indique que doubler la capacité de production de la province et agrandir les lignes de transport en conséquence coûtera environ 400 milliards de dollars sur 25 ans et occupera des terres environ 14 fois la taille de Toronto. Cela nécessitera également six fois plus de travailleurs qualifiés en infrastructure électrique que la province n’en a actuellement.

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Réaliser tout cela sera un défi pour les gouvernements longtemps après la fin du mandat du premier ministre Doug Ford, et de nombreuses décisions clés se trouvent dans l’avenir. Le nouveau rapport de l’Ontario donne au gouvernement des options sur la façon de fournir de l’électricité et identifie les endroits où une transmission supplémentaire sera nécessaire. C’est une réalisation importante.

À court terme, la plus grande menace à l’exécution en temps opportun du plan énergétique de l’Ontario est la Loi sur l’évaluation d’impact du gouvernement fédéral, qui est conçue pour mesurer les aspects environnementaux, sociaux, économiques et culturels des grands projets. Les approbations prennent des années.

De combien faut-il tenir compte lorsqu’il s’agit d’agrandir des sites nucléaires existants? L’importance de l’énergie nucléaire est maintenant si évidente que même le premier ministre Justin Trudeau le comprend. Peut-être qu’il aimerait aider à accélérer les choses.

Randall Denley est un journaliste d’Ottawa, auteur et ancien candidat PC de l’Ontario. Contactez-le à [email protected]

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