L’annulation du système de plafonnement et d’échange a été l’une des meilleures mesures jamais prises par le premier ministre de l’Ontario
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Si l’on en croit le premier ministre Justin Trudeau, la taxe sur le carbone imposée à l’Ontario est la faute du premier ministre Doug Ford. De plus, le Premier ministre aimerait que les électeurs pensent qu’il est le champion de la construction de logements plus rapide et que Ford est celui qui retarde les choses. C’est comme si Trudeau était entré dans un univers alternatif où Ford est responsable du désordre du logement, et non celui qui mène une politique agressive d’expansion démographique.
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Il s’agit d’une stratégie farfelue de la part d’un chef libéral qui cherche désespérément à blâmer quelqu’un d’autre pour ses propres erreurs, mais on comprend pourquoi Trudeau ciblerait Ford. Les libéraux de l’Ontario l’ont toujours considéré comme le croque-mitaine numéro un de la province, malgré son succès électoral.
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Même si la taxe fédérale sur le carbone est une politique de Trudeau, la semaine dernière, le Le Premier ministre a affirmé que c’est vraiment Ford qui est responsable de sa mise en œuvre en Ontario. Cela serait surprenant étant donné que le gouvernement Ford s’est adressé à la Cour suprême du Canada dans une tentative finalement infructueuse de bloquer la taxe.
Selon Trudeau, Ford a « choisi » la taxe sur le carbone en annulant le régime de plafonnement et d’échange mis en place par le gouvernement provincial libéral. Ce que Ford a choisi, c’est de ne pas taxer le carbone à la consommation et il a été soutenu par les électeurs ontariens. L’élimination du système de plafonnement et d’échange était l’un des rares éléments du bref programme de Ford de 2018, qui l’a conduit à un gouvernement majoritaire. En revanche, les libéraux ontariens du programme de plafonnement et d’échange ont été réduits à une ruine politique fumante.
Peut-être que Trudeau pense que les électeurs ont oublié ce qu’était un système stupide de plafonnement et d’échange. Gardons les choses au clair. En 2016, le vérificateur général de l’Ontario Bonnie Lysyk trouvée que le plan de plafonnement et d’échange ne permettrait d’atteindre que 20 pour cent de l’objectif de réduction de la province, mais à un coût très élevé. L’Ontario s’est joint à un plan existant au Québec et en Californie, qui permettait aux émetteurs de continuer à émettre en Ontario tant qu’ils achetaient des droits d’émission auprès d’entreprises des deux autres juridictions. Le tout aurait coûté aux entreprises et aux ménages de l’Ontario 8 milliards de dollars entre 2017 et 2020 pour un bénéfice pratiquement nul.
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L’annulation du système de plafonnement et d’échange a été l’une des meilleures décisions jamais prises par Ford.
Après avoir tant fait pour aggraver la crise du logement, Trudeau veut maintenant surpasser Ford en matière de solutions, jouant le rôle du leader fédéral audacieux qui peut arranger les choses en s’appuyant sur ses mois d’expérience dans le secteur.
Le « grand » problème est de savoir combien d’unités intercalaires devraient être autorisées sur un terrain unifamilial sans nécessiter d’approbations spéciales. Le gouvernement Ford a déjà adopté la règle des trois unités. Trudeau insiste sur le fait qu’il doit s’agir de quatre unités. Si l’Ontario ne s’y conforme pas, il n’aura pas accès à un nouveau fonds fédéral pour le logement de 6 milliards de dollars.
Ford est catégoriquement opposé à ce que la province impose une règle des quatre logements à toutes les municipalités, affirmant que les gens n’en veulent pas ou, comme il l’a dit, « il va y avoir beaucoup de cris et de cris ». Les municipalités devraient décider de ce qui convient à leurs propres citoyens, dit Ford. Certains, dont Toronto, ont déjà accepté la règle des quatre unités.
Il est juste de noter que Ford n’a pas hésité à dire aux municipalités qu’elles devaient autoriser trois logements et s’est lui-même rendu coupable de changements parfois sévères aux règles d’urbanisme municipales.
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Le premier ministre de l’Ontario fait des erreurs, mais au moins il en tire des leçons. Mercredi, son gouvernement a présenté un nouveau paquet de politiques destiné à accélérer la construction de logements. Le principal d’entre eux était le renversement d’une règle précédente qui aurait laissé les municipalités incapables de financer les infrastructures nécessaires aux nouveaux logements. Le plan permettrait également aux municipalités de retirer l’approbation des projets de logement qui ont mis trop de temps à se développer.
Le contraste entre le style Ford et le style Trudeau est évident dans le conflit sur les quadruplex. Ford accepte que les municipalités fassent ce choix si elles le souhaitent, mais il ne les forcera pas à le faire. Trudeau exige que ses idées soient adoptées, sinon il limitera les fonds destinés au logement à une province qui en a désespérément besoin. Cela semblerait saper son nouvel enthousiasme pour l’expansion du logement.
Les disputes que Trudeau mène avec Ford sont de très courte durée. L’offre future de logements au Canada ne sera pas affectée de façon dramatique par l’autorisation d’un logement supplémentaire sur un terrain. Ces projets résidentiels intercalaires ajoutent des logements par deux ou trois, alors que le pays en a besoin de millions.
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On pourrait dire la même chose de la taxe carbone. Trudeau en a fait sa colline pour mourir, mais un récent rapport de l’Institut canadien du climat indique que la taxe sur le carbone ne fournira qu’entre huit et neuf pour cent de l’objectif de réduction des émissions du Canada.
Trudeau a sous-estimé la capacité de Ford à riposter. Utilisant le style franc qui échappe au Premier ministre, le premier ministre a récemment dit« Les amis, allons droit au but, cette taxe sur le carbone doit disparaître ou dans un an et demi, le Premier ministre s’en ira. »
C’est la réalité de Trudeau, peu importe à quel point il essaie de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre.
Randall Denley est un journaliste d’Ottawa. Contactez-le à [email protected]
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