Randall Denley: Doug Ford est sur la bonne voie pour répéter les plans d’énergie verte voués à l’échec des libéraux

Dès qu’une grande entreprise mentionne les mots « voitures électriques » ou « batteries », Ford sort votre carnet de chèques

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Il fut un temps, il n’y a pas si longtemps, où le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, semblait sceptique quant à la capacité du gouvernement à nous conduire vers un avenir sans émissions. C’est lui qui a mis au rebut le système de plafonnement et d’échange de réduction des émissions de la province, annulé les subventions gouvernementales pour les acheteurs de voitures électriques, combattu la taxe fédérale sur le carbone et l’a sapée en réduisant les propres taxes provinciales sur l’essence.

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S’il était du genre à aimer étayer ses décisions par des faits, Ford aurait peut-être souligné que malgré des années de plans et de projets gouvernementaux, le Canada n’a jamais atteint aucun de ses objectifs de réduction des émissions. On pourrait logiquement conclure que le gouvernement n’est pas bon pour réduire les émissions, et même si c’était le cas, la réduction ne signifierait pas grand-chose parce que le Canada ne produit que 1,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

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Ce Doug Ford, malheureusement, a été remplacé par un passionné de voitures électriques qui est juste derrière le patron de Tesla, Elon Musk. Dès qu’une grande entreprise mentionne les mots « voitures électriques » ou « batteries », Ford attrape votre carnet de chèques.

Les dépenses du gouvernement provincial en incitatifs pour l’industrie de la voiture électrique ont été quelque chose à voir. Le plus récent était un don de 259 millions de dollars à GM Canada, pour l’aider à rééquiper une usine d’Ingersoll pour fabriquer des fourgonnettes commerciales électriques.

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Cela a été précédé de 513 millions de dollars en fonds provinciaux pour poursuivre le développement de voitures électriques dans les usines Stellantis de Windsor et de Brampton, et pour développer un centre de recherche sur les batteries. Auparavant, Ford Motor Co. avait obtenu 295 millions de dollars pour fabriquer des voitures électriques à Oakville.

La province investit également «des centaines de millions» dans une usine de batteries de 4 milliards de dollars en cours de construction par Stellantis à Windsor. Le gouvernement ne citerait pas de chiffre exact afin de ne pas nuire aux négociations avec d’autres sociétés en attente d’aumônes. Un fabricant de batteries belge construit une usine de 1,5 milliard de dollars près de Belleville avec un soutien provincial substantiel, mais encore une fois, non précisé.

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L’Ontario n’est pas le seul à être enthousiaste à l’idée de financer l’industrie automobile et son avenir en matière de voitures électriques. Le premier ministre Justin Trudeau fait des chèques d’environ la même taille que ceux coupés par l’Ontario. Ce n’est pas une surprise. Les libéraux savent que si vous voulez de la croissance économique, vous devez l’acheter.

Les conservateurs de l’Ontario, en revanche, soutiennent depuis longtemps que la clé est de créer les bonnes conditions économiques et de réduire les formalités administratives. Ils utilisent toujours cette ligne, mais il est difficile d’ignorer l’effet des sacs d’argent.

L’Ontario semble indûment désireux de créer et de maintenir des emplois dans le secteur de l’automobile, qui emploie environ 97 000 personnes, à un moment où la province connaît une pénurie de main-d’œuvre, avec plus de 370 000 emplois vacants. Juste une pensée, mais peut-être que les travailleurs de l’automobile seraient mieux déployés dans des emplois qui ne nécessitent pas d’énormes subventions gouvernementales.

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Plutôt que de verser de l’argent dans les entreprises de voitures électriques, le gouvernement provincial serait avisé de commencer à le mettre de côté pour le coût énorme de la modernisation du système de production et de transmission d’électricité de l’Ontario afin de gérer le plan de l’Ontario pour vivre mieux à l’électricité.

Le constructeur automobile mondial Stellantis produira des «taxis aériens» électriques développés par la compagnie aérienne américaine Archer.  La province investit des «centaines de millions» dans une usine de batteries de 4 milliards de dollars en cours de construction par Stellantis à Windsor, en Ontario.
Le constructeur automobile mondial Stellantis produira des «taxis aériens» électriques développés par la compagnie aérienne américaine Archer. La province investit des «centaines de millions» dans une usine de batteries de 4 milliards de dollars en cours de construction par Stellantis à Windsor, en Ontario. Photo par DOCUMENT /Stellantis NV/AFP via Getty Im

Un rapport de décembre de l’Independent Electricity System Operator a fourni des chiffres sur le coût de l’expansion et de l’écologisation du réseau électrique de l’Ontario. Le plus important est de 400 milliards de dollars pour construire de nouvelles infrastructures d’ici 2050. Cela n’inclut pas le coût du terrain. Le rapport estime que toutes les nouvelles centrales électriques et équipements de transmission occuperont environ 14 fois plus de terrain que Toronto. Cela nécessitera également une multiplication par six de la main-d’œuvre qualifiée nécessaire pour construire des centrales électriques et des lignes de transmission. Oh, et la province devra également compter sur les progrès du stockage de l’énergie et de la technologie de l’hydrogène.

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Si tout se passe bien, l’Ontario pourrait atteindre son double objectif de décarboniser la production d’électricité et de répondre à la demande future qui résultera de l’élimination des combustibles fossiles pour les véhicules et le chauffage des bâtiments.

Une chose est certaine : cette énorme expansion énergétique nécessitera d’importantes subventions gouvernementales ou des factures d’électricité considérablement plus élevées, probablement les deux. Quoi qu’il en soit, les Ontariens paieront. Tout cela d’un gouvernement provincial déjà tellement préoccupé par les factures d’électricité qu’il dépensera 118 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années pour subventionner les coûts d’électricité, selon le Financial Accountability Office de la province.

Une partie du coût pour les consommateurs sera compensée par l’élimination des coûts de l’essence et du mazout domestique, mais combien? Les énormes coûts d’investissement du nouveau système électrique rendent le passage bien plus que le passage d’un combustible à un autre.

Les progressistes-conservateurs n’ont sûrement pas oublié qu’ils ont passé des années à dénoncer les projets d’énergie verte de leurs prédécesseurs les libéraux, affirmant que les coûts dépassaient les avantages. Maintenant, ils sont sur le point de répéter l’erreur.

Randall Denley est un journaliste d’Ottawa, auteur et ancien candidat PC de l’Ontario. Contactez-le à [email protected]

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