Bano Qudsia a écrit ce roman en s’inspirant du concept religieux de Haraam et Halaal. De nombreux lecteurs ont tendance à interpréter Raja Gidh comme un sermon, dans lequel Bano Qudsia met en avant sa théorie de la transmission héréditaire des gènes Haraam. Naturellement, l’intrigue est tissée pour soutenir la thèse. De l’avis de nombreux lecteurs et critiques, elle parvient à les convaincre que la poursuite du Haraam, qu’elle soit financière, morale ou émotionnelle, entraîne la détérioration de la normalité d’une personne dans un certain sens. Elle semble suggérer que l’anomalie est transférée génétiquement à la génération suivante.
Outre l’implication ci-dessus, le roman a de nombreux aspects sociaux, émotionnels et psychologiques. La narration nostalgique de l’historique Government College Lahore et du Lawrence Garden Lahore éclaire les jours des années soixante-dix et quatre-vingt.
Bano Qudsia fait partie de ces écrivains ourdous qui réfléchiraient dix fois avant d’écrire une phrase. Mais elle ne sacrifie le flux du récit nulle part dans ce roman. Ses personnages ne sont pas en noir et blanc comme certains critiques voudraient le suggérer. Tout lecteur sensible qui a fréquenté un collège ou une université dans un cadre pakistanais trouvera forcément des similitudes entre lui et l’un des personnages.
Synopsis : Seemin Shah, issue d’une famille de la classe moyenne supérieure, tombe amoureuse de son beau camarade de classe Aftab dans la classe de sociologie de MA au Government College de Lahore. Seemin est une fille urbaine moderne et attrayante et attire la plupart de ses camarades masculins, y compris le narrateur (abdul) Qayyum et le jeune professeur libéral Suhail. Aftab appartient à une famille d’affaires cachemirienne. Bien qu’il l’aime aussi, il ne peut pas s’élever au-dessus de ses valeurs familiales et succombe à la pression de ses parents pour épouser quelqu’un contre son gré et partir à Londres pour s’occuper de l’entreprise familiale. Maintenant, la longue histoire de la séparation commence.