Rahim Mohamed : Tucker Carlson arrive juste à temps pour exploiter un Trudeau humilié

Une salle de crise libérale fatiguée et sans originalité se demande probablement comment utiliser le discours de l’Alberta contre les conservateurs

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La personnalité médiatique américaine à contre-courant Tucker Carlson a lancé mercredi sa très attendue « tournée de libération » avec des apparitions à Calgary et à Edmonton. Et tandis que l’ancien animateur de Fox News faisait irruption dans le Wild Rose Country en promettant de libérer les Canadiens Face au « despotisme » du premier ministre Justin Trudeau, le chef conservateur Pierre Poilievre aurait probablement pu se passer des renforts venus du sud de la frontière.

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Carlson n’aurait pas pu mieux planifier sa visite en Alberta. En plus de bénéficier d’un temps relativement doux (manquant de peu un événement à l’échelle de la province) vague de froid extrême), il est arrivé dans la foulée de celui de mardi Réprimande de la Cour fédérale de l’utilisation par le gouvernement libéral de la Loi sur les mesures d’urgence lors des manifestations du Freedom Convoi en 2022 à Ottawa. Carlson, qui était l’un des membres du convoi les plus grandes pom-pom girlsavait sans doute hâte de réaliser un tour de victoire en sol canadien.

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Le programme double de Carlson en Alberta a également eu lieu à un jour seulement de celui de Donald Trump. Victoire de 11 points contre Nikki Haley lors des primaires du New Hampshire, un résultat qui a permis au 45e président des États-Unis de rester sur la bonne voie pour une revanche en novembre contre Joe Biden. La mainmise continue de Trump sur le parti républicain est de bon augure pour Carlson et ses nationaliste populiste compagnons de voyage.

En effet, Carlson avait l’air vraiment étourdi alors qu’il occupait le devant de la scène à Rogers Place à Edmonton mercredi soir, après une introduction enthousiasmante du président du Centre de justice pour les libertés constitutionnelles, John Carpay.

Après avoir régalé la foule presque pleine avec une anecdote sur ses propres visites, en grandissant, chez sa famille maison de vacances En Nouvelle-Écosse, Carlson s’est lancé dans une attaque impitoyable contre le gouvernement Trudeau, démontrant une compréhension impressionnante de la politique canadienne. Au cours de son discours de près de 40 minutes, il a évoqué la vague d’immigration de l’ère Trudeau, l’expérience de la Colombie-Britannique en matière d’« approvisionnement sûr ». comprimés de fentanyl et le programme national d’aide médicale à mourir, entre autres sujets d’actualité.

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« Toute organisation qui tue 50 000 personnes est une organisation génocidaire. Période », a fait remarquer Carlson en référence au programme du gouvernement fédéral. En expansion rapide régime d’aide à mourir.

Tandis qu’il débitait les propos « blackface » et « travestissement » de Justin Trudeau, Carlson a sauvé ses mots les plus durs pour la vice-première ministre Chrystia Freeland. Se référant à Freeland, à plusieurs reprises, comme « une fasciste » (une fouille probable chez son grand-père national ukrainien) Liens nazis), Carlson l’a accusée de s’approprier insidieusement le langage de « thérapie, d’entraide et de compassion » pour faire reculer les libertés civiles.

Le fait que Carlson ait qualifié Freeland de « fasciste » s’est avéré être un pont trop loin pour le fondateur du National Post, Conrad Black, qui s’est opposé à cette caractérisation lors d’une table ronde ultérieure. (Carlson et Black ont ​​été rejoints dans le panel par Jordan Peterson).

Insistant sur le fait que Freeland était en fait « une dame plutôt gentille », bien que « politiquement malavisée », Black a réprimandé Carlson en disant que « ce que nous avons est déjà assez mauvais sans suggérer que c’est du nazisme ou pire », dans l’un des rares moments de tension de la soirée. La défense de Freeland par Black a été accueillie par des huées audibles de la part de certains membres du public.

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La gêne momentanée n’a toutefois pas atténué l’effervescence de la soirée. Les milliers de personnes présentes à Rogers Place ont sans aucun doute été renvoyées chez elles heureuses, dévorant le numéro qui a plu à tout le monde.

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Mais pendant que les spectateurs d’Edmonton s’amusaient comme des fous, les agents libéraux cachés dans un sous-sol mal ventilé quelque part à Ottawa étaient probablement occupés à découper les meilleurs extraits sonores de la soirée pour les utiliser lors de leur prochaine série d’attaques contre Pierre Poilievre.

Alors qu’il ne reste que peu d’autres cartes à jouer, une salle de crise libérale désespérée s’est mise à fond pour lier Poilievre à Donald Trump et à d’autres personnalités controversées de la droite américaine. Mardi soir, le compte X officiel du parti libéral tweeté« Trump vient de remporter la primaire du New Hampshire, ce qui le rapproche de la Maison Blanche – et Pierre Poilievre est en train d’arracher une page de son livre de jeu. »

« Pierre Poilievre et ses conservateurs ne valent pas le risque. »

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Les mots étaient accompagnés d’un clip de 50 secondes juxtaposant une série de déclarations presque identiques, mais totalement hors contexte, faites par les deux hommes.

L’image d’un substitut de Trump déferlant sur le Canada avec pour mission de « libérer » les Canadiens de leur propre gouvernement démocratiquement élu donnera probablement plus d’oxygène au discours libéral. UN photo qui fait le tour de Carlson flanqué de Danielle Smith et Jordan Peterson, tous deux alliés de Poilievre, pourrait également servir de munitions au parti.

Aussi désespéré que puisse être la stratégie des Libéraux, Poilievre ne devrait pas prendre ces attaques à la légère. Le Parti libéral a effectivement utilisé l’anti-américanisme comme une échappatoire dans le passé, capitalisant notamment sur une politique impopulaire. Guerre menée par les États-Unis en Irak pour prolonger son mandat au début des années 2000. Bon sang, même les conservateurs dirigés par Stephen Harper en ont tiré parti en 2011, affirmant que le chef libéral Michael Ignatieff, ancien professeur à Harvard, était «simplement visiter» son pays de naissance, le Canada.

Bien que rien n’indique, jusqu’à présent, que les efforts des libéraux pour peindre Poilievre avec un pinceau MAGA portent leurs fruits, le chef conservateur devrait tout de même, à tout le moins, maintenir une bonne distance avec le mouvement conservateur américain. L’antiaméricanisme est une tactique politique canadienne séculaire pour la simple raison qu’elle fonctionne parfois.

Ainsi, tout en déclarant son intention de « libérer » les Canadiens de Justin Trudeau, Tucker Carlson a effectivement alimenté le débat. patauger La stratégie « Je vous salue Marie » du premier ministre canadien.

Poste National

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