jeudi, décembre 19, 2024

Quinze chiens (Quincunx, #2) par André Alexis

[ad_1]

Un livre doggon astucieux et émouvant

Si les animaux recevaient l’intelligence humaine, mourraient-ils plus heureux ou plus malheureux ? C’est la question intrigante au cœur du roman imaginatif d’André Alexis, le plus récent lauréat du prestigieux prix Giller du Canada.

Les dieux Apollon et Hermès, habillés comme des hipsters et buvant des Sleemans, envisagent cette soirée dans un bar de Toronto. Apollo dit que les animaux dotés d’une intelligence humaine mourraient encore plus malheureux qu’ils ne le feraient autrement ; il est prêt à parier un an de servitude là-dessus. Hermès est d’accord et dit que si un seul animal meurt heureux, il gagnera.

Comme ils passent devant une clinique vétérinaire au moment de discuter du pari, ils décident de donner une conscience humaine aux 15 chiens laissés là pendant la nuit. Le reste du livre explore ce qui arrive à ces chiens, de leur évasion (plusieurs trouvent comment se libérer de leurs cages) à leur mort, certaines violentes, d’autres pacifiques.

Le résultat est à parts égales une histoire de survie, une parabole socio-politique et un cours de Philosophie 200 sur ce que signifie être humain. Pense Navire vers le bas ou Animal de ferme comme dit par les dieux. Les chiens (hum… « chien » c’est « dieu » épelé à l’envers, n’est-ce pas ?) forment une hiérarchie, se trompent, se battent, tuent, se séparent en factions… et puis il y a la question de qui va écraser qui.

Alexis, poète et romancier, s’amuse beaucoup avec la prémisse, notamment autour de l’idée de langage. L’un des chiens devient poète, ce qui enchante les uns et fâche les autres. Quelques-uns d’entre eux apprennent à parler anglais et à interagir avec les humains.

Et c’est un livre très olfactif. Il y a une attention accrue aux odeurs, pour des raisons évidentes.

Il y a aussi beaucoup d’humour littéraire. Lorsque Majnoun, un caniche noir intelligent, est secouru par quelques types bien lettrés, les humains discutent de la façon de l’appeler :

– Pourquoi ne le nommez-vous pas ?
– Tu penses qu’on devrait le garder ?
– Pourquoi pas? Une fois qu’il va mieux, il peut vous tenir compagnie pendant la journée.
– D’accord. Pourquoi ne l’appelons-nous pas Lord Jim ?
– Tu veux lui donner le nom du livre le plus ennuyeux du monde ?
– Si je voulais faire ça, je l’appellerais Golden Bowl.

De peur que vous ne soyez confus au sujet des personnages, il y a une « canne dramatique » utile au début qui vous indique le nom et la race de chaque chien. Et deux belles cartes vous montrent les zones de la ville où les canidés s’ébattent.

Entre autres choses, il s’agit d’un merveilleux roman torontois, commençant dans un point d’eau local familier (le Wheat Sheaf Tavern) et voyageant dans toute la ville, de High Park et Bloor West jusqu’à la plage.

Cela vous fera réfléchir sur la dynamique de groupe, l’amour et ce qui nous sépare des animaux. Et cela vous fera faire un peu plus attention la prochaine fois que vous passerez devant un parc pour chiens bondé. Aussi: assurez-vous de lire la note de l’auteur à la fin. Tout comme les chiens entendent certains bruits que nous ne pouvons pas entendre, il y a des surprises cachées dans le texte que vous pouvez, euh, renifler.

[ad_2]

Source link

- Advertisement -

Latest