Qui est Ripudaman Singh Malik ? Un multimillionnaire tué en Colombie-Britannique a été acquitté de l’attaque d’Air India

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Ripudaman Singh Malik, qui a été abattu jeudi à Surrey, en Colombie-Britannique, était un homme d’affaires multimillionnaire et séparatiste sikh qui a été acquitté des attentats terroristes à la bombe d’Air India en 1985, le pire meurtre de masse au Canada.

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En 2005, Malik a été acquitté de meurtre et de complot dans deux bombes visant des avions d’Air India. L’un a détruit le vol 182 d’Air India au-dessus de l’océan Atlantique le 23 juin 1985, tuant 329 personnes, principalement de Toronto et de Vancouver; une deuxième bombe, destinée à un autre vol, a explosé à l’aéroport de Tokyo et tué deux bagagistes.

Les attentats à la bombe étaient considérés comme l’attentat terroriste le plus meurtrier au monde jusqu’aux attentats du 11 septembre par al-Qaïda et demeurent le pire meurtre de masse au Canada.

Malik avait 75 ans au moment où il a été abattu.

Malik a émigré de l’Inde au Canada en 1972 et a d’abord travaillé comme chauffeur de taxi avant de devenir un homme d’affaires prospère en Colombie-Britannique.

Il a connu du succès dans le secteur bancaire, en tant que président de la succursale de la région de Vancouver de la Khalsa Credit Union, et a dirigé des écoles Khalsa, en référence à la communauté des membres de la religion sikh.

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Malik est devenu une figure influente du mouvement séparatiste sikh de la Colombie-Britannique.

Le gouvernement canadien a déclaré que les attentats à la bombe étaient une attaque terroriste visant la compagnie aérienne nationale indienne pour se venger du fait que le gouvernement indien avait ordonné un raid militaire meurtrier en 1984 sur le temple d’or d’Amritsar, en Inde, le site spirituel le plus sacré du sikhisme.

Quinze ans après les attentats à la bombe, Malik et son co-accusé, Ajaib Singh Bagri, ont été arrêtés et inculpés de 331 chefs de meurtre au premier degré et de complot.

Après des mois de témoignages lors d’un procès très médiatisé, le juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, Ian Josephson, a estimé que les principaux témoins de la Couronne n’étaient pas fiables et les a acquittés.

Après son acquittement, Malik a exigé que le gouvernement lui rembourse 9,2 millions de dollars en frais juridiques qu’il a dépensés pour se défendre, mais le juge qui a supervisé le procès a rejeté la demande.

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« Il n’y a aucune suggestion d’inconduite délibérée de la part de la Couronne », a déclaré Josephson en 2012.

L’enquête d’Air India a conclu que Talwinder Singh Parmar, un militant canadien-sikh qui a fondé Babbar Khalsa, une organisation terroriste désignée luttant pour un pays sikh indépendant appelé Khalistan, était derrière le complot. Parmer a été tué par balle en 1992 par la police indienne.

Après l’acquittement, Malik a maintenu son influence au sein de sa communauté et a tenté de l’utiliser pour nouer des liens politiques avec des politiciens.

Lors des élections fédérales de 2011, par exemple, Malik a soutenu le candidat conservateur qui a ensuite renversé l’ancien premier ministre de la Colombie-Britannique et ministre libéral fédéral Ujjal Dosanjh.

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Plus récemment, il a continué à influencer la politique en Inde.

Il a pu retourner en Inde en 2019 après que le gouvernement de Narendra Modi l’ait retiré de la liste noire des personnes interdites d’entrée dans le pays en raison de leurs activités séparatistes.

Cette année, avant les élections indiennes, Malik a envoyé une lettre à Modi, datée du 17 janvier, sur du papier à en-tête de son école de Surrey, la Satnam Education Society of BC, la signant en tant que président et disant qu’il parlait « au nom de ma communauté ».

Il y remerciait le Premier ministre et son parti Bharatiya Janata pour ses « mesures positives sans précédent… pour répondre aux demandes et aux griefs sikhs de longue date ». Il a dit qu’il travaillait pour empêcher les membres de sa communauté de critiquer le Premier ministre.

« Je suis impatient de travailler personnellement avec votre gouvernement », a-t-il conclu. Les responsables du BJP ont largement diffusé la lettre de Malik.

Le soutien public de Malik à un homme politique national indien aurait bouleversé de nombreux nationalistes sikhs.

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