Au cours des prochaines semaines, la newsletter robotique de TechCrunch, Actuator, organisera des questions-réponses avec certains des plus grands esprits de la robotique. Abonnez-vous ici pour les futures mises à jour.
Partie 1: Matthew Johnson-Roberson de la CMU
Partie 2: Max Bajracharya et Russ Tedrake du Toyota Research Institute
Cette fois, il s’agit de Dhruv Batra, directeur de recherche chez FAIR (The Fundamental AI Research) chez Meta. Le parent Facebook décrit FAIR ainsi :
L’équipe Fundamental AI Research (FAIR) de Meta cherche à approfondir notre compréhension fondamentale dans les domaines nouveaux et existants, couvrant l’ensemble des sujets liés à l’IA, avec pour mission de faire progresser l’état de l’art de l’IA grâce à des la recherche pour le bénéfice de tous.
Batra est également professeur agrégé au Georgia Institute of Technology.
Quel(s) rôle(s) l’IA générative jouera-t-elle dans le futur de la robotique ?
Je vois l’IA générative jouer deux rôles distincts dans la recherche sur l’IA incarnée et la robotique :
- Générateurs de données/expériences
Générer des images 2D, des vidéos, des scènes 3D ou des expériences simulées en 4D (3D + temps) (en particulier des expériences conditionnées par l’action/le langage) pour entraîner des robots, car l’expérience du monde réel est si rare en robotique. Fondamentalement, considérez-les comme des « simulateurs appris ». Et je crois que la recherche en robotique ne peut tout simplement pas évoluer sans formation et tests en simulation. - Architectures pour l’apprentissage auto-supervisé
Générer des observations sensorielles qu’un agent observera dans le futur, à comparer avec des observations réelles et à utiliser comme signal d’apprentissage sans annotation. Voir l’article de Yann sur AMI pour plus de détails.
Que pensez-vous du facteur de forme humanoïde ?
Je suis optimiste à ce sujet. Fondamentalement, les environnements humains sont conçus pour le facteur de forme humanoïde. Si nous voulons vraiment que des robots polyvalents fonctionnent dans des environnements conçus pour les humains, leur forme devra être au moins quelque peu humanoïde (le robot aura probablement plus de capteurs que les humains et pourra également avoir plus d’appendices).
À quelle distance se trouvent les vrais robots polyvalents ?
30 années. Donc effectivement en dehors de la fenêtre où toute prévision significative est possible. En fait, je crois que nous devrions être profondément sceptiques et méfiants à l’égard des personnes qui prétendent que l’AGI est au coin de la rue.
Les robots domestiques (au-delà des aspirateurs) prendront-ils leur essor au cours de la prochaine décennie ?
Non, je ne pense pas que la technologie de base soit prête.
Quelle histoire/tendance importante en matière de robotique ne bénéficie pas d’une couverture suffisante ?
Que nous pouvons désormais tester des robots de navigation dans de vraies maisons et que tout fonctionne réellement ! Notez que contrairement aux voitures autonomes, ces robots de navigation domestiques n’ont pas le luxe de créer des cartes précises sur des millions de kilomètres de conduite. Nous emmenons un robot dans une nouvelle maison et lui demandons de trouver des objets.