Qu’est-ce que le programme canadien pour étudiants internationaux et pourquoi est-il plafonné ?

Le ministre de l’Immigration a annoncé lundi de nouvelles limites au programme, notamment un plafond temporaire qui réduira de 35 % le nombre de nouveaux visas étudiants.

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OTTAWA — Le Canada plafonne le nombre de permis d’études qu’il approuve au cours des deux prochaines années afin de maîtriser un programme d’étudiants internationaux en plein essor.

Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a annoncé lundi de nouvelles limites au programme, notamment un plafond temporaire qui réduira le nombre de nouveaux visas étudiants de 35 pour cent cette année.

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Voici ce que vous devez savoir sur le programme et les changements à venir.

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Qu’est-ce que le programme des étudiants internationaux ?

Les ressortissants étrangers qui souhaitent étudier dans un établissement canadien doivent généralement obtenir un permis d’études du gouvernement fédéral. Pour postuler, les étudiants potentiels doivent soumettre une lettre d’acceptation, des documents personnels et une preuve de soutien financier.

Jusqu’à présent, il n’y avait aucune limite au nombre d’étudiants pouvant entrer dans le pays. Le gouvernement a généralement approuvé les demandes de visa à condition que l’étudiant puisse prouver qu’il a été accepté dans une école accréditée.

Les provinces et les territoires sont responsables du choix des établissements admissibles à inscrire des étudiants internationaux.

Combien d’étudiants internationaux y a-t-il au Canada?

Le gouvernement fédéral s’attend à ce que le nombre de personnes au Canada titulaires d’un visa étudiant atteigne 900 000 en 2023, a déclaré Miller l’automne dernier.

Il y avait plus de 807 000 titulaires de permis au pays en 2022, selon Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Cela représente une augmentation de près de 31 pour cent par rapport à 2021.

Plus de la moitié de ces étudiants étaient en Ontario en 2022.

Combien de frais de scolarité les étudiants internationaux paient-ils ?

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Les étudiants internationaux paient des frais de scolarité considérablement plus élevés que les étudiants canadiens, et l’écart entre les deux groupes s’est creusé ces dernières années.

Pour l’année universitaire 2022-2023, Statistique Canada a indiqué que les étudiants internationaux de premier cycle ont payé en moyenne 36 123 $. C’est 429 pour cent de plus que les frais de scolarité des étudiants nationaux.

Pourquoi le programme est-il plafonné ?

Le programme des étudiants internationaux a fait l’objet d’un examen minutieux ces derniers mois, les experts prévenant que la forte croissance démographique exerce une pression sur un marché du logement déjà tendu.

Le gouvernement libéral est sous le feu des critiques parce qu’une forte augmentation du nombre de résidents temporaires – parmi lesquels figurent des étudiants internationaux – se produit à un moment où l’offre de logements ne parvient pas à suivre la demande.

Les experts politiques et les élus ont également exprimé leurs inquiétudes quant au fait que les établissements postsecondaires comptent sur l’admission d’étudiants internationaux pour compléter leur financement, car leurs frais de scolarité sont beaucoup plus élevés.

Miller a même accusé certaines institutions de gérer des diplômes équivalents à des « usines à chiots » plutôt que d’offrir à leurs étudiants une éducation de qualité.

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Les collèges de l’Ontario se sont particulièrement démarqués par la forte augmentation des inscriptions d’étudiants internationaux.

Selon Statistique Canada, le nombre d’étudiants collégiaux internationaux a augmenté de 154 pour cent entre 2014-2015 et 2019-2020. En comparaison, le nombre d’étudiants universitaires internationaux a augmenté d’environ 40 pour cent au cours de la même période.

Quels sont les changements récemment annoncés ?

Le nombre de nouveaux visas délivrés cette année sera plafonné à 364 000, soit une baisse de 35 pour cent par rapport aux près de 560 000 délivrés l’année dernière. Le chiffre pour 2025 sera fixé après une évaluation de la situation plus tard cette année, a déclaré Miller.

Le plafond s’appliquera uniquement aux étudiants de premier cycle de niveau postsecondaire, et non à ceux qui recherchent un visa pour des programmes de maîtrise, de doctorat ou aux étudiants du primaire et du secondaire.

Le gouvernement interdira également aux étudiants des écoles qui suivent un modèle privé-public d’accéder à des permis de travail de troisième cycle à compter du 1er septembre.

Dans quelques semaines, les permis de travail ouverts ne seront disponibles que pour les conjoints des étudiants inscrits aux programmes de maîtrise et de doctorat, ainsi qu’aux programmes professionnels comme la médecine et le droit.

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Comment les universités et les étudiants ont-ils réagi ?

Des groupes représentant les universités et les étudiants expriment leurs inquiétudes concernant le plafond temporaire et les conséquences potentielles des modifications apportées au programme.

Universités Canada a déclaré dans un communiqué qu’elle craignait que le plafond par province « n’ajoute de pression sur un système déjà stressé ». Il a déclaré qu’il était difficile de commenter l’effet que cela aurait sur les universités canadiennes avant de disposer de plus d’informations sur la manière dont chaque province mettra en œuvre le programme.

Pendant ce temps, l’Alliance des travailleurs migrants pour le changement, qui comprend un sous-groupe représentant les étudiants internationaux passés et présents, a fermement réprimandé l’annonce fédérale.

Une porte-parole a déclaré que les immigrants sont des « boucs émissaires » pour des raisons d’abordabilité, alors que les changements ne protégeront pas les étudiants internationaux contre les abus.

« Cela ne résout pas les échecs de l’expansion massive de ces institutions permettant de s’enrichir vers lesquelles les recruteurs continueront d’orienter les étudiants vulnérables », a déclaré Sarom Rho dans un communiqué.

« Il doit y avoir un système unique dans lequel les écoles éligibles aux permis d’études devraient également être éligibles aux permis de travail postuniversitaires. Si l’école n’est pas suffisamment adaptée pour obtenir un permis de travail postuniversitaire, elle doit tout simplement être fermée.»

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