[ad_1]
Karin Fossum, l’une de mes écrivaines préférées parvient à me surprendre de trois manières différentes avec elle Quand le diable tient la bougie (1998). Tout d’abord, je suis surpris que ce ne soit encore une fois pas un grand livre, pas même – j’en ai peur – un très bon livre. C’est bien en dessous du niveau du meilleur travail de Mme Fossum l
Karin Fossum, l’une de mes écrivaines préférées parvient à me surprendre de trois manières différentes avec elle Quand le diable tient la bougie (1998). Tout d’abord, je suis surpris que ce ne soit encore une fois pas un grand livre, pas même – j’en ai peur – un très bon livre. C’est bien en dessous du niveau du meilleur travail de Mme Fossum comme son chef-d’œuvre Secondes noires et en dessous le magnifiquement triste mariée indienne .
De plus, le roman m’a surpris en ce que j’aime le fil sur la vie personnelle de l’inspecteur en chef Sejer. Je n’ai jamais aimé son personnage, apparemment distant et froid, mais ici l’auteur humanise le détective par la présence de sa petite amie. De plus, tout le fil est assez bien écrit : de nombreuses scènes entre Sejer et Sara sonnent juste. Mme Fossum fait un excellent travail en écrivant sur l’amour entre personnes d’âge mûr – ce n’est pas une chose facile à faire. On peut même trouver un court passage assez chargé d’érotisme – je ne l’ai jamais vu auparavant dans les œuvres de l’auteur même si j’ai lu presque tous ses romans qui ont été traduits en anglais.
Hélas, la dernière surprise est encore une fois de nature désagréable. La solution partielle du fil mystérieux est basée sur un dispositif littéraire plutôt bon marché, utilisé et abusé par de nombreux auteurs auparavant, des auteurs pas aussi talentueux que Mme Fossum. Le fil conducteur du mystère repousse aussi considérablement les limites de la plausibilité mais alors on ne lit pas les livres de cet auteur pour la composante mystère mais plutôt pour la psychologie des personnages.
Le fil conducteur est basé sur la disparition d’un jeune homme. Une femme âgée accoste l’assistante de Sejer, Skarre, lors de sa comparution devant le tribunal. La femme – qui dit de manière énigmatique à Skarre que la personne disparue n’a plus longtemps à vivre – semble confuse et le détective soupçonne même une maladie mentale. Le reste du roman alterne entre quatre fils : un monologue interne de l’un des personnages centraux, un fil qui se concentre sur les aventures, certaines de nature criminelle, de deux jeunes hommes, Andreas et Zipp. Le troisième fil, procédural, suit l’enquête, et le dernier est « l’histoire d’amour » de Sejer et Sara. Alors que l’ordre chronologique des événements n’est pas strict, l’auteur parvient à créer du mystère et du suspense.
Outre les passages doux et bien écrits sur la relation Sejer-Sara, la meilleure chose dans le roman est le personnage d’Andreas. Je le trouve une personne corsée plutôt qu’un modèle mince comme du papier. Andreas « déambule dans la vie » (une belle phrase !) sans ambition, sans intérêt, sans enthousiasme pour quoi que ce soit. Comme beaucoup d’autres personnages du roman, il est porteur d’un secret, qui dénature sa vie.
J’aime beaucoup la légère ambiguïté de la fin car elle valide ma conviction que personne ne sait jamais ce qui se passe réellement autour d’eux. Un bon roman, lisible, captivant, mais pas extraordinaire.
Trois étoiles et quart.
[ad_2]
Source link