L’Union, sous la direction de Friedrich Merz, prévoit de soumettre un projet de loi au Bundestag pour limiter la migration illégale, alors que la migration devient le thème central des élections fédérales. Le SPD critique cette initiative comme une rupture de tabou et propose ses propres solutions. Le FDP soutient l’initiative de l’Union, tandis que l’AfD se positionne comme un adversaire face aux accusations de xénophobie. Le gouvernement rejette la proposition d’état d’urgence nationale de Merz.
L’Union intensifie ses efforts : En plus de ses deux propositions, le candidat à la chancellerie, Friedrich Merz, prévoit également de présenter un projet de loi au Bundestag. Le SPD évoque une ‘rupture de tabou’, dans le contexte d’un possible soutien de l’AfD.
À environ quatre semaines des élections fédérales, la migration s’impose comme le thème central de la campagne. Mercredi, l’Union devrait soumettre ses propositions pour renforcer la politique d’asile au Bundestag. Friedrich Merz, le candidat chancelier de l’Union, a ajouté qu’il mettrait également en avant un projet de loi, bien qu’il n’ait pas fourni de détails précis à ce sujet.
Merz a simplement déclaré : ‘Nous présenterons cette semaine un projet de loi au Bundestag pour restreindre la migration illégale. Cette proposition sera également soumise au vote.’
Cependant, il reste à voir si le projet de loi de l’Union sera inscrit à l’ordre du jour, la confirmation n’étant attendue que mardi prochain.
Schallenberg rappelle à Merz, président de la CDU, l’importance de respecter le droit européen en matière de politique migratoire.
Merz et la question de l’AfD
Friedrich Merz, le leader de la CDU, a affirmé qu’il ne souhaitait pas être entravé par les blocages du SPD et des Verts. ‘La situation actuelle dans le pays est tellement préoccupante et l’insécurité parmi la population est si palpable que nous ne pouvons pas nous permettre de nous concentrer uniquement sur les disputes au Bundestag, sans parvenir à des solutions concrètes’, a-t-il déclaré.
Il ne semble pas redouter que la ‘barrière de protection’ puisse céder face à l’AfD. Bien qu’il ne désire pas de soutien de ce parti, il considère que la responsabilité de ne pas laisser les voix de l’AfD influencer les propositions revient aux anciens partenaires de coalition.
‘Ce qui est juste ne devient pas faux simplement parce que des personnes aux intentions douteuses sont d’accord’, a affirmé le candidat chancelier. ‘Nous maintenons cette position. Des votes au Bundestag allemand pourraient avoir lieu vendredi, et il appartient au SPD, aux Verts et au FDP de s’assurer qu’il y a des majorités que nous ne souhaitons pas.’
Réponse du SPD avec de nouvelles propositions
Les sociaux-démocrates ont une vision différente de la situation. Le secrétaire général du SPD, Matthias Miersch, a mis en garde l’Union contre ses initiatives. ‘Ce que Friedrich Merz et la CDU envisagent est une rupture de tabou sans précédent dans l’histoire d’après-guerre de notre pays’, a-t-il déclaré.
Le SPD souhaite maintenant répondre avec ses propres plans. Une décision du conseil d’administration appelle à la mise en œuvre d’un paquet de sécurité bloqué par la CDU et la CSU, ainsi qu’à une législation sur la police fédérale, qui vise à améliorer l’équipement des forces de sécurité.
De plus, le SPD évoque l’accélération des procédures d’asile et la nécessité de conclure des accords migratoires avec des pays d’origine clés. Ils souhaitent également que les dangers posés par les individus souffrant de troubles psychiques soient mieux identifiés et gérés.
Dans le débat sur la migration, le SPD et les Verts critiquent vivement Merz, contrairement au FDP.
FDP : Résister à l’influence de l’AfD
Le FDP a exprimé son soutien à l’initiative de l’Union, même en présence de potentiels votes de l’AfD. Le secrétaire général Marco Buschmann a averti les partis démocratiques de ne pas se laisser imposer un ‘musellement’ par l’AfD. Les démocrates ne devraient pas laisser l’AfD dicter leur conduite, a-t-il insisté. La proposition de l’Union est ‘généralement dans la bonne direction’ et mérite d’être soutenue.
Felix Banaszak, co-président des Verts, a accusé Merz d’utiliser une tactique de ‘prends ou meurs’. Si l’objectif de Merz est de forcer le SPD et les Verts à accepter un paquet qui ne respecte pas le droit européen et la constitution, alors cela relève du cynisme.
Les propositions de Merz en matière de politique migratoire ont suscité de vives critiques.
AfD : Les citoyens cherchent des solutions concrètes
L’AfD a également réagi à la critique contenue dans le document de l’Union. Ce dernier affirme que l’AfD exploite les préoccupations des citoyens pour ‘alimenter la xénophobie et propager des théories du complot’. L’AfD se considère ainsi comme un adversaire politique, non comme un partenaire.
Rejet de l’état d’urgence nationale
D’autre part, le gouvernement fédéral a clairement rejeté la proposition de Merz d’instaurer un état d’urgence national. Selon un porte-parole du ministère de l’Intérieur, l’Allemagne prend déjà ‘des mesures très étendues’ et d’autres ne seraient pas réalisables selon le droit européen. Des refoulements aux frontières allemandes de personnes n’ayant pas le droit d’entrer dans le pays se produisent déjà ‘dans une large mesure’.
Avec des informations d’Eva Ellermann, studio principal de l’ARD
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Ce sujet a été rapporté le 27 janvier 2025 à 17h40.