dimanche, décembre 22, 2024

Professeur

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Dans « Teacher », Sylvia Ashton-Warner raconte certaines de ses années en tant qu’enseignante auprès d’enfants maoris en Nouvelle-Zélande. Les années de sa carrière d’enseignante couvertes dans ce récit autobiographique se déroulent à la Fernhill School d’Omahu, en Nouvelle-Zélande, où son mari Keith Henderson est en même temps directeur. Grâce à ses nombreuses années d’expérience dans l’enseignement aux enfants maoris, en particulier aux petits, qui sont les enfants de cinq ans dans les salles de classe connues sous le nom de Infant Rooms, Sylvia apprend que les enfants bénéficient le plus d’une approche pédagogique qu’elle qualifie d’enseignement organique.

Sylvia devient une ardente défenseure de la pédagogie organique qui permet à la vision intérieure de l’enfant d’émerger et de s’épanouir en basant les techniques d’apprentissage sur les points forts de l’enfant et sur les mots et termes qui lui sont les plus familiers car issus de sa propre culture. . Sylvia se rend compte en grandissant que la manière la plus efficace d’apprendre aux enfants à lire et à écrire l’anglais, une langue avec laquelle ces enfants ne sont que vaguement familiers, est de leur permettre de prendre les devants.

Sylvia abandonne fondamentalement la plupart des idées préconçues sur l’apprentissage de la lecture aux enfants. Chaque jour, les jeunes sont autorisés à choisir leurs propres mots du jour. Il n’y a pratiquement aucune restriction quant au mot quotidien qu’un enfant peut choisir, que ce soit « tuer », « fantôme » ou « embrasser ». Sylvia écrit le mot choisi sur un carton et le rend à l’enfant, soulignant ainsi que c’est sa parole, sa possession. Le mot sélectionné est utilisé toute la journée en lecture, en écriture et en narration. L’enfant n’oublie généralement pas le mot car il a pour lui une signification intense et personnelle. La répétition tout au long de la journée de la propre parole de l’enfant sert à la solidifier dans son esprit. Si l’un de ces « mots uniques » n’est pas reconnaissable par l’enfant le lendemain, il est abandonné car il n’a pas rempli son objectif. La méthode d’enseignement organique de Sylvia s’avère efficace et ses manuels manuscrits, appelés Maori Transitional Primers, sont adoptés par l’école pour combler le fossé entre la culture maorie et la lecture des manuels anglais et américains exigée par le système scolaire néo-zélandais.

Sylvia a bien plus à faire dans sa classe que d’enseigner. Il existe un racisme flagrant entre les étudiants blancs et maoris. Les étudiants maoris sont souvent accusés à tort de voler les enfants blancs. Il y a des bagarres physiques entre les enfants et les jeunes garçons maoris qui manifestent souvent des tendances très violentes. Sylvia doit également faire face aux critiques de ses pairs, car son approche n’est pas défendue par d’autres éducateurs qui ne sont pas d’accord avec ses méthodes innovantes.

Ce qui ressort le plus clairement et le plus systématiquement est le dévouement et l’attachement émotionnel de Sylvia envers ses étudiants maoris et la manière dont elle leur apporte un soutien inébranlable et leur permet d’être eux-mêmes. Sylvia reste catégorique sur le fait qu’elle a découvert la méthode d’enseignement la plus efficace pour les enfants maoris.

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