vendredi, novembre 22, 2024

‘Processus extrêmement lent:’ Ce que les économistes disent de la dernière lecture de l’inflation

L’inflation s’est légèrement ralentie mais a dépassé les attentes. Qu’est-ce que cela signifie pour les taux d’intérêt?

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Mettre un frein au rythme élevé de l’inflation depuis des décennies s’avère être un défi difficile. L’indice des prix à la consommation du Canada a diminué en novembre pour s’établir à 6,8 % d’une année à l’autre, en légère baisse par rapport aux hausses de 6,9 ​​% enregistrées en septembre et en octobre.

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Mais c’était toujours plus élevé que les 6,7% attendus par les économistes.

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La flambée des prix des épiceries, en hausse de 11,4 % en novembre par rapport à il y a un an, a contribué à maintenir la pression globale sur les prix. Croissance de prix de basequi excluent les aliments et l’énergie, ont même accéléré en novembre, augmentant de 5,4 %, en hausse par rapport au rythme annualisé de 5,3 % enregistré en octobre.

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Voici ce que les économistes disent des données :

Andrew Grantham, économiste principal, Marchés des capitaux CIBC

Même avec la légère surprise à la hausse aujourd’hui, les chiffres combinés d’octobre et de novembre laissent l’inflation inférieure aux prévisions d’octobre (rapport sur la politique monétaire) de la Banque du Canada (7,1 %) pour l’ensemble du quatrième trimestre.

Même si cette décélération de l’inflation est en grande partie une histoire de prix de l’essence à ce stade, nous voyons toujours la Banque suspendre son cycle de hausse et laisser les taux inchangés lors de la prochaine réunion en janvierbien qu’il y ait une autre impression de l’IPC à venir d’ici là et qu’il serait agréable de voir des signes de décélération dans les mesures de base.

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Royce Mendes, directeur général et chef de la stratégie macro, Mouvement Desjardins

Fait important, les taux annualisés sur trois mois des mesures moyennes et médianes tronquées de la Banque du Canada se sont également accélérés. Le taux annualisé sur trois mois de la mesure moyenne tronquée est passé de 3,5 % à 3,9 %, et la médiane est passée de 3,4 % à 3,6 %. Ce n’est pas surprenant compte tenu de la volatilité des taux annualisés sur trois mois. Mais, étant donné que la Banque du Canada a explicitement déclaré qu’elle voulait voir ces mesures baisser davantage avant de déclarer que des progrès importants vers l’objectif d’inflation avaient été réalisés, les données d’aujourd’hui laisseront la porte ouverte à une hausse de taux de 25 (points de base) en janvier. .

Il y a encore des points de données importants qui seront publiés avant la prochaine décision sur les taux de la Banque du Canada. Nous nous en tiendrons à notre appel que la banque centrale appuie sur le bouton pause en janviermais surveillera de très près les données entrantes.

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Charles St-Arnaud, économiste en chef, Alberta Central

Les pressions inflationnistes restent importantes, près de 80 % des composantes de l’IPC augmentant à plus de trois (d’une année à l’autre) et plus de 60 % à plus de 5 % d’une année à l’autre. La part des composantes de l’IPC en hausse de plus de 5 % a légèrement augmenté en novembre, suggérant un léger élargissement des pressions inflationnistes. Cela explique probablement pourquoi les mesures de l’inflation sous-jacente ont augmenté en novembre.

Bien que l’inflation atteigne peut-être un sommet, elle demeure bien au-dessus de l’objectif de 2 % de la Banque du Canada, les attentes d’inflation augmentent et les pressions inflationnistes demeurent généralisées et persistantes. Dans cette optique, ce rapport sur l’IPC est susceptible d’être une petite déception pour la Banque du Canada qui espérait probablement un affaiblissement des pressions inflationnistes sous-jacentes. Dans notre vision, cela augmente les chances que la BdC augmente probablement son taux directeur de 25 (points de base) lors de la réunion de janvier. Cependant, la décision dépendra probablement d’autres données entrantes, en particulier du prochain rapport sur l’emploi (5 janvier) et de la prochaine publication de l’IPC (17 janvier).

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Douglas Porter, économiste en chef, Banque de Montréal

Malgré la baisse apparemment modérée du chiffre d’affaires, il s’agit d’une lecture décevante, car novembre est normalement un mois faible pour les prix (les prix corrigés des variations saisonnières ont augmenté de 0,4 pour cent). Et la baisse des prix de l’essence a flatté le résultat.

Baisser la température de l’inflation s’avère être un processus extrêmement lent, et nous pensons que cela pourrait être un thème pour 2023. Alors que la baisse des prix à la pompe aidera à réduire le taux du mois prochain, le fait que de nombreuses mesures de l’inflation sous-jacente continuent d’augmenter est un signe avant-coureur clair de pressions sous-jacentes persistantes. Nous pensons que la Banque du Canada relèvera ses taux une fois de plus en janvier à 4,5 %, et ce rapport ferme ne fait rien pour douter de cet appel. Au contraire, la rigidité des tendances de base autour de 5% ou plus laisse entrevoir la possibilité d’autres hausses de taux plus tard – et c’est quelque chose dont personne ne parle.

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Claire Fan, économiste, Banque Royale du Canada

Le rapport sur l’inflation d’aujourd’hui marque le premier de deux avant la prochaine annonce de taux de la Banque du Canada en janvier. En décembre, la banque centrale a abandonné le libellé suggérant que le taux au jour le jour devra augmenter et l’a remplacé par une ligne plus accommodante qui, à notre avis, a ouvert la porte à une nouvelle réduction ou à une pause en janvier.

Cette décision dépendra toutefois de la prochaine lecture de l’inflation et des résultats des enquêtes trimestrielles de la banque (qui seront publiées environ une semaine avant la date de la réunion). Nos attentes sont toujours pour le La Banque du Canada suspendra son cycle actuel avec le taux du financement à un jour à son niveau actuel de 4,25 %et pour que cela se tienne tout au long de 2023.

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Stephen Tapp, économiste en chef, Chambre de commerce du Canada

L’inflation globale de l’indice des prix à la consommation (IPC) du Canada n’a ralenti que légèrement pour s’établir à 6,8 % d’une année à l’autre en novembre. La situation de l’inflation sous-jacente s’est détériorée avec l’accélération de la croissance des prix des aliments, du logement et des services.

La dernière annonce de la Banque du Canada a signalé une volonté de faire une pause pour évaluer l’impact de la hausse des taux d’intérêt sur l’économie. Cependant, s’il n’y a pas de signaux plus forts dans les données du mois prochain indiquant que l’inflation ralentit, et dans les prochaines enquêtes de la Banque indiquant que les anticipations d’inflation à moyen terme diminuent, n’exclut pas une hausse de 25 points de base en janvier.

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