Le prince Charles a déclaré que la liberté religieuse devrait être ancrée dans la culture scolaire ou nous pourrions faire face à une « société totalitaire ».
Ses commentaires sont intervenus alors qu’il ouvrait mardi la Conférence ministérielle internationale sur la liberté de religion ou de conviction, à laquelle ont participé plus de 600 délégués de 100 pays et organisations multilatérales du monde entier.
Parmi eux figuraient Ephraim Mirvis, le grand rabbin, le très révérend Justin Welby, l’archevêque de Cantorbéry, le cheikh Abdallah Bin-bayyah, un érudit islamique, et l’archevêque Bashar Warda de l’Église catholique chaldéenne à Erbil, en Irak.
Dans une déclaration vidéo préenregistrée, le prince Charles a averti que le monde est « à la croisée des chemins entre les sociétés totalitaires et libérales » alors qu’il appelait à l’intégration de la liberté de croyance religieuse dans l’éducation, les affaires et les réseaux sociaux.
« Nous sommes à la croisée des chemins »
He Prince a déclaré à la conférence, organisée par le ministère des Affaires étrangères et tenue au centre de conférence Queen Elizabeth II à Londres: «Le droit à la liberté de religion ou de conviction est inscrit à l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
« Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour veiller à ce que cet engagement se traduise par des actes, pas seulement des mots. Ce principe essentiel doit être intégré au gouvernement, à l’éducation, aux entreprises, aux médias et aux médias sociaux et dans toutes nos communautés. Au cours des deux prochains jours, vous ferez avancer cette tâche très importante.
« Nous sommes à la croisée des chemins, Mesdames et Messieurs. Il y a un choix à faire entre les sociétés totalitaires et libérales.
« Les lumières de notre foi collective peuvent faire beaucoup pour éclairer les ténèbres de notre monde. C’est pourquoi je suis tellement encouragé par votre rassemblement afin que vous puissiez partager vos expériences et vos valeurs et renforcer les droits à la liberté.
Plus de 80 % de la population mondiale vit dans des pays où la liberté de croyance religieuse est menacée.
La religion « dommage collatéral » de la guerre en Ukraine
Liz Truss, la ministre des Affaires étrangères, a également prononcé un discours liminaire à la conférence et décrit la liberté de croyance religieuse comme « fondamentale » et proche de la liberté d’expression ou de la démocratie.
Dans son discours, la ministre a critiqué « l’épouvantable persécution de la communauté juive au cours des siècles », le ciblage par la Chine des musulmans ouïghours dans la région du Xinjiang, la persécution des chrétiens au Nigeria et le sort des minorités en Afghanistan.
Elle a évoqué l’invasion de l’Ukraine par la Russie et son impact sur la capacité des gens à pratiquer leur foi, affirmant que le Royaume-Uni n’aurait de cesse que « votre peuple soit libre de vivre, de croire et de prospérer ».
Elle a ajouté : « Des civils innocents doivent se mettre à l’abri des bombardements aveugles de la Russie dans les lieux de culte. Des églises, des synagogues et des mosquées ont été réduites en ruines. La religion s’avère être un dommage collatéral de l’agression de Poutine.