Sir Keir Starmer a préparé le terrain pour des augmentations d’impôts, avertissant que le budget d’automne du 30 octobre sera « douloureux ». Lors de la conférence du Parti travailliste, il a indiqué que les plus fortunés devraient porter une part plus lourde des charges fiscales pour faire face à un déficit de 22 milliards de livres. Rachel Reeves, chancelière, pourrait proposer des changements significatifs, notamment des hausses d’impôts sur les plus-values et les successions, tout en s’engageant à ne pas toucher à l’impôt sur le revenu.
Le leader travailliste, Sir Keir Starmer, a signalé une probable augmentation des impôts, avertissant que le budget d’automne prévu le 30 octobre sera « douloureux ». Lors de la récente conférence du Parti travailliste, il a souligné que le Royaume-Uni doit se préparer à faire face à des hausses d’impôts pour surmonter les « défis considérables » auxquels le pays est confronté. Starmer a également précisé que ceux qui ont les « épaules les plus larges devraient supporter le fardeau le plus lourd », laissant entendre que les augmentations d’impôts viendront peut-être d’autres secteurs, alors que les subventions sur le carburant pour l’hiver sont d’ores et déjà en baisse.
Nous nous penchons sur la date du budget, ainsi que sur les perspectives que Starmer et la chancelière Rachel Reeves pourraient dévoiler cet automne. Nous examinerons également qui pourrait être impacté par ces augmentations fiscales et l’efficacité de leurs plans.
Quand aura lieu le budget et pourquoi une hausse d’impôts est-elle envisagée ?
Rachel Reeves a annoncé que le budget aura lieu le mercredi 30 octobre, une date qui a été révélée le 29 juillet dernier. L’idée d’une augmentation des impôts survient alors qu’elle met en lumière un trou estimé à 22 milliards de livres dans les finances du pays, ce qui pourrait l’amener à proposer des changements significatifs pour combler cette lacune.
Lors de son intervention fin juillet, la chancelière a fait un bilan alarmant, révélant que la situation économique du Royaume-Uni était encore plus préoccupante que prévu. Des économistes indépendants constatent que les finances du pays sont fragiles, avec un endettement élevé et des coûts d’intérêt croissants, et s’accordent à dire qu’il est tant attendu que de mauvaises nouvelles continuent d’émerger avant l’élection.
De plus, les aides de chauffage pour retraités ont été coupées, et d’autres sources de revenus comme l’impôt sur les successions, l’impôt sur les plus-values et les pensions pourraient également être soumises à des révisions.
Reeves a d’ores et déjà affirmé qu’il n’y aurait pas d’augmentation de l’impôt sur le revenu, de la TVA ou de l’assurance nationale lors de la conférence du parti en septembre. Bien qu’elle ait promis un budget axé sur la croissance économique et l’investissement, elle a révélé peu d’indices sur les possibles modifications fiscales ou de dépenses.
Des modifications à l’impôt sur les plus-values
Il circule des rumeurs depuis un certain temps sur l’éventualité que le Labour envisage une révision de l’impôt sur les plus-values pour renflouer les caisses de l’État. Lors des élections, le parti a évité de fermer la porte à des augmentations dans ce domaine.
Actuellement, les taux de l’impôt sur les plus-values (CGT) sont moindres que ceux de l’impôt sur le revenu et les bénéfices issus des investissements, souvent réalisés par les contribuables les plus riches, en font une cible attrayante pour des hausses fiscales potentielles.
Le montant des plus-values exonéré d’impôt est fixé à 3 000 livres par an. Les contribuables au taux de base, dont le revenu imposable ne dépasse pas 50 270 livres, s’acquittent d’un impôt de 10 % sur les plus-values, tandis que ceux des tranches supérieures paient un taux de 20 %. Pour les biens qui ne sont pas votre résidence principale, les taux varient entre 18 % et 24 % selon le type de propriété.
Selon des sources, le Trésor examine actuellement des taux d’imposition des plus-values allant de 33 à 39 % dans le cadre du budget d’automne, un changement qui représenterait une augmentation significative par rapport aux taux actuels, avec des ramifications potentielles pour les recettes fiscales futures.
Les impôts sur les successions
Les droits de succession sont fixés à 40 % au-delà d’un seuil de 325 000 livres sterling pour les particuliers, pouvant être doublé pour les couples. Bien qu’un abattement supplémentaire existe pour les biens légumés à des descendants directs, le gel des seuils associée à la hausse des prix de l’immobilier fait que de plus en plus d’individus sont contraints de faire face à l’impôt sur les successions.