lundi, décembre 23, 2024

Près de 40 % des employées interrogées par le Service correctionnel disent qu’elles ne se sentent pas en sécurité mentalement ou émotionnellement au travail

L’auteur du harcèlement ou de la violence est le plus susceptible (55 %) d’être un collègue en position d’autorité, selon l’enquête

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OTTAWA – Près de 40 pour cent des répondants au dernier sondage du Service correctionnel du Canada auprès des employées disent qu’ils ne se sentent pas en sécurité mentalement ou émotionnellement au travail et près d’un tiers déclarent avoir été victimes de harcèlement ou de violence en raison de leur sexe au travail au les cinq dernières années.

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Les auteurs du harcèlement ou de la violence sont plus susceptibles d’être un collègue en position d’autorité (55 %), selon les résultats de l’Enquête nationale sur l’équité en matière d’emploi menée par le SCC en 2021 auprès des employées.

Le rapport a été présenté au gouvernement en juillet par Quorus Consulting Group, qui a reçu des réponses à son sondage en ligne de 2 563 employés du SCC qui se sont identifiés comme une femme ou une minorité d’orientation sexuelle, d’identité de genre et d’expression. La collecte des données a eu lieu entre le 25 mars et le 25 mai 2021.

Service correctionnel Canada est l’organisme fédéral qui supervise le système pénitentiaire fédéral du pays ainsi que les délinquants en liberté sous condition dans la collectivité.

L’enquête en ligne a révélé qu’à peine 54 % des personnes interrogées convenaient que leur environnement de travail immédiat représente « une culture de tolérance zéro à l’égard de la discrimination fondée sur le sexe », et que seulement 44 % se sentaient à l’aise d’agir s’ils en faisaient personnellement l’expérience.

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« Le personnel décrit plus couramment avoir la connaissance des outils disponibles pour lutter contre le harcèlement et la violence, mais ils sont moins susceptibles de croire qu’ils travaillent dans un environnement qui ne tolère pas ces comportements », lit-on dans le rapport.

Les résultats du dernier sondage du ministère ne surprennent pas Jeff Wilkins, président national de l’Union des bureaux correctionnels du Canada (UCCO-CSN), qui représente plus de 7 300 des plus de 18 000 employés du ministère.

« Le syndicat a constamment engagé l’employeur sur les problèmes soulevés par cette étude dans nos efforts pour nous assurer que nos membres travaillent dans un environnement exempt de violence, de harcèlement et de discrimination », a déclaré Wilkins dans un e-mail.

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« Malheureusement, ce sondage montre que notre employeur doit faire beaucoup plus de travail pour protéger les droits de nos membres. »

Dans un communiqué, le porte-parole du SCC, Pierre Deveau, a déclaré que l’organisation prend les résultats du sondage « très au sérieux » et qu’elle cherche à résoudre les problèmes.

«Nous ne tolérons pas le harcèlement ou les comportements inappropriés du personnel et nous restons fermes dans notre engagement à créer un lieu de travail respectueux et sans harcèlement où les femmes se sentent en sécurité mentalement et émotionnellement», a écrit Deveau.

Sa déclaration soulignait positivement que « la majorité » des femmes qui ont répondu au sondage étaient « satisfaites » de l’équilibre travail-vie personnelle au SCC.

Le ministère a également noté que « plus de 65 % » ont déclaré qu’ils pensaient que leur supérieur immédiat les soutiendrait s’ils étaient informés de la discrimination fondée sur le sexe (ce qui signifie également que plus d’un tiers n’ont pas dit qu’ils le croyaient), et que trois sur sur quatre se sentaient valorisés, respectés et étaient considérés comme un membre à part entière de leur équipe (ce qui signifie également qu’un sur quatre ne se sent pas nécessairement de cette façon).

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Deveau a également insisté sur le fait que le SCC a pris des mesures, notamment en créant un groupe de travail national d’employées pour trouver des moyens de mieux attirer et retenir les femmes.

La chef du département, la commissaire Anne Kelly, a également programmé une série de mairies virtuelles régionales avec des employés pour recueillir des idées sur la façon d' »améliorer les conditions des femmes employées ».

Pourtant, seulement 36 % des répondants au sondage ont dit à Quorus qu’ils pensaient que le SCC avait mis en place les mesures de soutien « appropriées » pour lutter contre la discrimination fondée sur le sexe, et moins de la moitié ont convenu que le ministère « travaille dur » pour l’empêcher sur le lieu de travail. .

En fait, presque toutes les mesures du SCC actuellement en place pour lutter contre le harcèlement ou la violence sexiste ont reçu une note d’échec de la part des répondants au sondage.

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« Chaque mesure spécifique était plus susceptible d’être considérée comme absente ou nécessitant une amélioration que d’être considérée comme exceptionnelle ou dépassant les attentes », lit-on dans le rapport.

« Les lacunes les plus notables apparaissent lorsqu’il s’agit d’agir de manière proactive et opportune par le SCC et lorsqu’il s’agit de discipliner les contrevenants. Pour chacune de ces deux mesures, plus de la moitié du personnel (51 % chacun) a estimé que la mesure était soit absente, soit qu’elle avait besoin d’être améliorée. »

Wilkins croit également que les mesures déjà mises en place à ce jour sont loin d’être suffisantes, notamment la politique récemment mise à jour du SCC sur le harcèlement au travail.

« Le syndicat estime que cette nouvelle politique ne parvient toujours pas à corriger les cas de harcèlement fondé, de discrimination ou de violence au travail. Nous avons continué à faire valoir que la politique est à deux niveaux, ce qui signifie que les conséquences potentielles d’un harcèlement fondé, par exemple, sont différentes pour les gestionnaires que pour les employés », a déclaré le chef du syndicat.

« C’est particulièrement problématique puisque l’étude souligne que plus de la moitié des personnes interrogées affirmant avoir subi du harcèlement ou de la violence sexiste disent que cela provenait d’individus qui avaient autorité sur eux. »

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