La décision et les données de cette semaine pourraient pousser le dollar canadien aussi bas que 71 cents, selon les analystes
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Le dollar canadien risque de prolonger sa baisse si la banque centrale du pays confirme que les taux directeurs y ont pratiquement atteint leur maximum, même si les préoccupations persistantes en matière d’inflation exercent une pression à la hausse sur les rendements à court terme aux États-Unis.
Avec la résurgence de la devise américaine au cours du mois dernier, il faudrait peut-être un message plus belliciste que prévu du patron de la Banque du Canada, Tiff Macklem, aujourd’hui pour vraiment mettre un plancher sous la chute du huard. C’est encore plus le cas après que le chef de la banque centrale américaine, Jerome Powell, a profité d’une comparution devant le Congrès mardi pour marteler un message belliciste qui a soutenu le billet vert.
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La tarification des swaps pour la Banque du Canada montre actuellement qu’une autre hausse à un moment donné au cours des prochains mois est probable, mais pour les deux prochaines réunions au moins, ils indiquent une pause. En revanche, les marchés liés à la Réserve fédérale indiquent un autre point de pourcentage de resserrement à partir d’ici.
Le dollar canadien a chuté de plus de 3 % par rapport à son sommet de février et s’échangeait autour de 72,72 cents américains mardi. Néanmoins, sa baisse au cours du mois dernier a été moins spectaculaire que pour ses pairs liés aux matières premières tels que la couronne norvégienne, le dollar néo-zélandais et le dollar australien, ce qui pourrait offrir une possibilité de rattrapage. Du côté américain de l’équation, pendant ce temps, les paris selon lesquels la Réserve fédérale devra augmenter son indice de référence et y rester plus longtemps se sont solidifiés au cours des dernières semaines, élargissant l’écart entre les États-Unis et le Canada.
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« La divergence des banques centrales est désormais le principal moteur des paires de devises », a déclaré Bipan Rai, stratège en devises à la Banque Canadienne Impériale de Commerce. Et selon lui, cela met le dollar canadien, ainsi que le dollar australien, en danger à cause de leurs banques centrales respectives.
Brad Bechtel, un stratège des changes basé à New York chez Jefferies, estime que la paire dollar-huard pourrait à nouveau tester 71,94 cents américains, bien que la trajectoire de la devise américaine soit d’une importance capitale pour savoir si elle peut y arriver. Il préfère parier sur une baisse du huard par rapport à ses pairs américains et mexicains, mais est plus optimiste quant à ses perspectives face à l’euro et au yen.
Le positionnement du marché sur la devise canadienne semble être devenu plus baissier depuis janvier, lorsque les décideurs à Ottawa ont déclaré qu’ils arrêteraient probablement de nouvelles hausses à la suite d’une série de mesures de resserrement qui ont vu leur indice de référence grimper à 4,5% par rapport à son creux de longue date de 0,25% en début 2022.
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L’intérêt ouvert pour les contrats à terme sur le dollar canadien a atteint des niveaux observés pour la dernière fois en 2021. Combiné à la dépréciation marquée de la devise, cela suggère l’accumulation d’une position courte plus importante. Les données de la Commodity Futures Trading Commission fournissent généralement également une perspective sur le positionnement, mais cela est actuellement retardé d’environ un mois en raison de problèmes avec les données, de sorte que la vue est quelque peu trouble.
Pendant ce temps, le Canada et les États-Unis feront rapport sur l’état de leurs marchés du travail vendredi, donnant des indices potentiels pour de nouvelles mesures politiques.
De l’avis de Rai de la CIBC, les chiffres élevés sur les ouvertures d’emplois et l’emploi aux États-Unis cette semaine ont le potentiel de pousser la paire de dollars canado-américain entre 72,46 et 71,42 cents américains.
Avec l’aide de Robert Fullem
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