PREMIÈRE LECTURE : Un projet de loi qui n’a rien à voir avec l’avortement dénoncé comme « anti-choix » par le cabinet Trudeau

C’est un projet de loi d’initiative parlementaire (qui n’a aucune chance d’être adopté) sur le durcissement des peines pour les agressions contre les femmes enceintes

Contenu de l’article

First Reading est un bulletin quotidien qui vous tient au courant des déboires des politiciens canadiens, tous organisés par Tristin Hopper du National Post. Pour recevoir une première version directement dans votre boîte de réception du lundi au jeudi à 18h30 HE (et à 9h30 le samedi), inscrivez-vous ici.

Publicité 2

Contenu de l’article

TOP HISTOIRE

Des députés libéraux, des militants et plus d’une douzaine de médias ont annoncé cette semaine que les conservateurs cherchaient à rouvrir le « débat sur l’avortement ».

Le chef conservateur Pierre Poilievre – qui se trouve être un adopté d’une mère adolescente – s’est déclaré à plusieurs reprises «pro-choix» et a déclaré publiquement que l’avortement est un «droit». La déclaration de politique officielle du parti stipule qu' »un gouvernement conservateur ne soutiendra aucune législation visant à réglementer l’avortement ».

Et il y a le simple fait que le Canada n’a pas imposé un seul frein à l’avortement depuis qu’il a été décriminalisé par la Cour suprême au début des années 1990.

Mais le déclencheur cette fois est un projet de loi soi-disant « anti-choix » qui ne mentionne pas l’avortement ou ne s’y applique en aucune façon s’il est adopté (ce qui ne sera certainement pas le cas, étant donné la composition actuelle de la Chambre des communes).

Publicité 3

Contenu de l’article

Projet de loi C-311 – un projet de loi d’initiative parlementaire présenté plus tôt cette année par la députée de la Saskatchewan Cathay Wagantall – propose de durcir les peines criminelles pour les agressions contre les femmes enceintes.

Baptisée Loi sur la violence contre les femmes enceintes, elle ajouterait deux lignes au Code criminel qui ferait de la grossesse une circonstance aggravante en cas d’agression.

Plus précisément, si une agression est commise contre une victime « dont l’agresseur savait qu’elle était enceinte », le projet de loi C-311 stipule qu’elle devrait être qualifiée d’accusation de voies de fait graves.

C'est le texte intégral du projet de loi.
C’est le texte intégral du projet de loi. Photo du Parlement du Canada

Le projet de loi ne tente pas de définir les fœtus à naître comme des personnes morales et ne mentionne en fait pas du tout le fœtus, affirmant seulement que son objectif est de « dissuader la violence contre les femmes enceintes ».

Contenu de l’article

Publicité 4

Contenu de l’article

Néanmoins, plus d’une douzaine de députés libéraux – dont la plupart du cabinet – ont affirmé que le projet de loi était une tentative secrète de réglementer l’avortement.

La ministre de la Condition féminine, Marci Ien, a déclaré à La Presse canadienne que la loi « piégerait les gens dans des endroits qui limiteraient l’accès des femmes de notre grand pays à se faire avorter ».

« Le projet de loi C-311 est une autre tentative claire des conservateurs d’imposer leur volonté sur le corps d’une femme », lit-on dans un communiqué de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

Publicité 5

Contenu de l’article

« Les députés conservateurs présentent régulièrement des lois qui limiteraient l’accès à l’avortement, compromettant le droit des femmes de choisir », a écrit le député libéral Adam van Koeverden dans un tweet dénonçant le projet de loi. Une vérification officielle des faits sur Twitter annexée au message a noté que le projet de loi « n’a rien à voir avec l’avortement ».

Le premier ministre Justin Trudeau, quant à lui, a couvert les médias sociaux avec Nouvelles vidéos et des messages indiquant que son gouvernement est « pro-choix » et « tiendra tête aux politiciens conservateurs qui veulent nous faire reculer ».

Publicité 6

Contenu de l’article

Et ce n’est pas la première fois qu’un projet de loi d’initiative parlementaire de longue haleine est qualifié de complot oblique des conservateurs pour interdire l’avortement.

En fait, c’est arrivé il y a à peine trois ans avec un autre projet de loi d’initiative parlementaire Wagantall. Le projet de loi C-233, qui lui aussi n’avait aucune chance d’être adopté dans un Parlement dominé par des députés libéraux et néo-démocrates, a proposé de criminaliser les avortements sélectifs en fonction du sexe.

Plus précisément, il a imposé des sanctions pénales aux médecins qui ont pratiqué un avortement en sachant qu’il avait été « recherché uniquement en raison du sexe génétique de l’enfant ».

Une déclaration de l’époque de la Coalition pour le droit à l’avortement du Canada dénonçait le projet de loi pour interdire ce qu’ils considéraient comme un « phénomène mineur ». Cependant, puisqu’aucune donnée n’est conservée sur le sexe des fœtus avortés, l’affirmation était fondée sur le fait que les taux de natalité canadiens les plus récents montrent encore un équilibre relativement égal entre les bébés de sexe masculin et de sexe féminin.

Publicité 7

Contenu de l’article

DANS D’AUTRES NOUVELLES

La vague sans précédent de meurtres au Canada visant des policiers en service a fait une autre victime tôt jeudi matin.  Le sergent Eric Mueller de la Police provinciale de l'Ontario a été tué dans ce qui a été décrit comme une « embuscade » au sud d'Ottawa.  Mueller répondait à une perturbation domestique dans une maison d'habitation lorsque lui et deux autres officiers ont été touchés par des coups de feu par un assaillant non encore identifié (les deux autres officiers ont survécu).  Mueller est le neuvième policier à être tué en service en autant de mois, et de nombreux autres ont également été abattus ou poignardés lors d'attaques en embuscade.  Jusqu'à cette dernière vague de meurtres, le Canada a statistiquement vu un ou deux policiers assassinés en service par année civile.
La vague sans précédent de meurtres au Canada visant des policiers en service a fait une autre victime tôt jeudi matin. Le sergent Eric Mueller de la Police provinciale de l’Ontario a été tué dans ce qui a été décrit comme une « embuscade » au sud d’Ottawa. Mueller répondait à une perturbation domestique dans une maison d’habitation lorsque lui et deux autres officiers ont été touchés par des coups de feu par un assaillant non encore identifié (les deux autres officiers ont survécu). Mueller est le neuvième policier à être tué en service en autant de mois, et de nombreux autres ont également été abattus ou poignardés lors d’attaques en embuscade. Jusqu’à cette dernière vague de meurtres, le Canada a statistiquement vu un ou deux policiers assassinés en service par année civile. Photo de la Police provinciale de l’Ontario

Seamus O’Regan n’est que le ministre du Travail, mais il a développé une habitude notable de faire des déclarations sévères devant les caméras de presse dans ce que plus de quelques observateurs ont suggéré pourrait être une tentative de se positionner comme un remplaçant possible pour son parti de plus en plus impopulaire. chef. De toute façon, O’Regan a eu de fortes pensées après que le congrès du Parti libéral du week-end dernier a adopté une résolution qui appelait effectivement à l’abolition de la presse libre. « Pas sous ma surveillance », a-t-il déclaré aux journalistes mercredi.

L'un des aspects les plus terrifiants des élections est le risque qu'à tout moment, vous puissiez être face à face avec un politicien en campagne.  Mercredi, les Albertains normaux à la recherche d'un poulet Big Mac pourraient se retrouver dans cette scène avec la première ministre Danielle Smith.
L’un des aspects les plus terrifiants des élections est le risque qu’à tout moment, vous puissiez être face à face avec un politicien en campagne. Mercredi, les Albertains normaux à la recherche d’un poulet Big Mac pourraient se retrouver dans cette scène avec la première ministre Danielle Smith. Photo par Twitter/Danielle Smith

L’introduction d’un nouveau modèle de passeport a en quelque sorte réussi à attirer la colère des groupes d’anciens combattants et du maire de la ville natale de Terry Fox. Le nouveau design, dévoilé cette semaine, remplace les images de l’histoire canadienne par de vagues scènes stylisées peuplées de figures humaines sans visage. La Fondation Vimy a dit que c’était «déçu” que les nouveaux passeports n’incluront plus d’images du mémorial de la crête de Vimy, le monument construit dans le nord de la France au sommet du champ de bataille de la crête de Vimy. La Légion royale canadienne a dit il a dépouillé les passeports d’une mention précieuse des «sacrifices consentis pour le type même de liberté que le passeport offre». Et le maire de Port Coquitlam, Brad West, a déclaré dans une déclaration sur Twitter que « celui qui a pris la décision de retirer Terry Fox des passeports canadiens doit se secouer la tête ».

Publicité 8

Contenu de l’article

Mercredi, la Chambre des communes a pris une courte pause pour se crier dessus pour se livrer à un rire rauque aux dépens du premier ministre Justin Trudeau.  Les députés sont censés adresser toutes leurs déclarations à « M.  Président », mais Trudeau a accidentellement dirigé sa déclaration vers « M.  Trudeau ».
Mercredi, la Chambre des communes a pris une courte pause pour se crier dessus pour se livrer à un rire rauque aux dépens du premier ministre Justin Trudeau. Les députés sont censés adresser toutes leurs déclarations à « M. Président », mais Trudeau a accidentellement dirigé sa déclaration vers « M. Trudeau ». Photo de ParlVu

L’une des nombreuses théories expliquant pourquoi les gouvernements canadiens ont toléré une hausse absolument écrasante des prix de l’immobilier est que ces gouvernements sont disproportionnellement remplis de personnes qui possèdent des biens immobiliers. Selon une enquête de The Maple, plus de 40 % des députés fédéraux possèdent une forme quelconque d’immeuble de placement au-delà de leur résidence principale. Et selon de récentes déclarations de divulgation, Ministre du Logement Ahmed Hussen vient d’acheter un autre bien locatif. Il en possède désormais deux.

Recevez toutes ces informations et bien plus encore dans votre boîte de réception tous les jours de la semaine à 18 h HE en vous inscrivant à la newsletter First Reading ici.

commentaires

Postmedia s’engage à maintenir un forum de discussion animé mais civil et encourage tous les lecteurs à partager leurs points de vue sur nos articles. Les commentaires peuvent prendre jusqu’à une heure pour être modérés avant d’apparaître sur le site. Nous vous demandons de garder vos commentaires pertinents et respectueux. Nous avons activé les notifications par e-mail. Vous recevrez désormais un e-mail si vous recevez une réponse à votre commentaire, s’il y a une mise à jour d’un fil de commentaires que vous suivez ou si un utilisateur vous suivez des commentaires. Consultez nos directives communautaires pour plus d’informations et de détails sur la façon d’ajuster vos paramètres de messagerie.

Rejoindre la conversation

Source link-45