PREMIÈRE LECTURE : Un producteur laitier dénonce le « dumping de lait » obligatoire pour maintenir les prix élevés

À une époque où les prix des épiceries sont élevés d’une génération à l’autre, l’agriculteur ontarien Jerry Huigen doit détruire 30 000 litres de production excédentaire

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Alors que les consommateurs canadiens sont touchés par des taux d’inflation alimentaire générationnellement élevés, un producteur laitier de l’Ontario a publié lundi une vidéo virale documentant comment il était forcé par les autorités fédérales de jeter l’excédent de lait d’une piscine.

« J’ai vidé 30 000 litres de lait et ça me brise le cœur», déclare le producteur laitier Jerry Huigen dans un vidéo TikTok de cinq minutes qui a déjà été vue plus d’un million de fois sur diverses plateformes de médias sociaux.

« Ils nous font le jeter, et cette fois je le rends public », ajoute-t-il en se tenant à côté d’un tuyau d’évacuation versant du lait sur le sol.

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Le dumping de lait est en fait une caractéristique régulière du secteur laitier canadien depuis au moins les 50 dernières annéeset cela est fait très délibérément pour maintenir des prix élevés pour le lait canadien.

Depuis les années 1970, les producteurs laitiers canadiens sont soumis à un cartel sanctionné par l’État qui limite artificiellement l’offre afin de faire monter les prix et d’assurer la rentabilité des producteurs.

Chaque mois, la Commission canadienne du lait dicte la quantité précise de lait à produire au Canada, qui est ensuite respectée via un système strict de quotas de production dans les 10 000 fermes laitières du pays.

« Il existe des disciplines en place pour s’assurer que les producteurs ne dépassent pas leurs quotas », lit-on dans un communiqué. fiche officielle publié par le ministère de l’Agriculture de l’Ontario.

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En même temps, des contrôles frontaliers stricts protègent les producteurs laitiers canadiens de la concurrence étrangère.

Les importations de produits laitiers étrangers peuvent être frappées de tarifs prohibitifs pouvant atteindre 400 %, et les voyageurs s’exposent à des sanctions et à la confiscation de l’Agence des services frontaliers du Canada s’ils reviennent au Canada avec trop de fromage dans leurs bagages.

En fait, c’est l’insistance du Canada sur ces contrôles frontaliers qui s’est avérée être le plus grand obstacle aux efforts canadiens pour conclure des accords de libre-échange avec l’Europe et les États-Unis.

C’est pourquoi le lait canadien est à l’abri des fluctuations de prix habituelles affectant les produits d’épicerie. Si les éleveurs de bovins canadiens connaissent une saison particulièrement bonne pour la production de boeuf, l’excédent se reflète dans la baisse des prix du boeuf au détail.

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Mais il n’y a pas de surplus de lait canadien. Comme Huigen l’a montré, tout lait produit au-delà du quota est tout simplement détruit. Et c’est ce contrôle de l’offre qui permet aux producteurs laitiers de fixer les prix.

L’année dernière, la Commission canadienne du lait augmentation des prix du lait de plus de 11 % en 12 mois, garantissant que même dans un contexte d’inflation galopante des produits alimentaires, les prix du lait ont augmenté plus rapidement que presque tout le reste.

Huigen, qui a grandi dans une ferme laitière en Europe, a déclaré dans la vidéo de lundi que le Canada est le « seul pays » qui oblige les agriculteurs à jeter du lait lorsqu’ils ont eu une saison exceptionnellement productive. « Mais nous ne sommes pas censés en parler », a-t-il dit.

Le système de gestion de l’offre serait illégal dans presque tous les autres secteurs de l’économie canadienne. En 2018, par exemple, le Bureau de la concurrence du Canada accusé certains des plus grands détaillants du pays d’avoir commis des actes criminels après avoir découvert des preuves de collusion pour fixer le prix du pain.

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Mais les producteurs laitiers s’exposent à des sanctions s’ils ne participent pas au système de fixation des prix. Toute vente de lait en dehors du quota fixé par un agriculteur peut entraîner de lourdes amendes et même la suspension de sa licence de producteur.

« Vous me dites, si vous êtes dans l’industrie porcine, l’industrie du bois, n’importe quelle industrie sidérurgique, si vous avez 10 % de plus et que les temps sont bons… votre petit profit part en fumée, » il a dit.

DANS D’AUTRES NOUVELLES

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

Alors que la décriminalisation des drogues dures devient la loi du pays en Colombie-Britannique, certains les gouvernements locaux défient la mesure en adoptant leurs propres sanctions contre la consommation de drogue en plein air. La communauté de Campbell River sur l’île de Vancouver – qui a connu une augmentation notable des crimes liés à la drogue au cours des dernières années – a répondu au nouveau régime de décriminalisation avec un règlement proscrire les amendes pour la consommation de drogues illicites sur le domaine public.

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Alors que le Québec appelle maintenant à la démission d’Amira Elghawaby, la nouvelle tsar islamophobe de Trudeau, elle a déclaré dans un communiqué mercredi qu’elle était « extrêmement désolée » d’avoir déclaré en 2019 que la majorité des Québécois étaient motivés par un sentiment anti-musulman. Elle a également déclaré que la fête du Canada était une farce colonialiste qui devrait être abolie, mais que le Québec ne s’en souciait pas. Photo de La Presse canadienne/Sean Kilpatrick

Le gouvernement Trudeau continue d’accumuler de nouveaux exemples de scandales de dépenses qui dépassent largement les limites habituelles des scandales de dépenses au Canada. Dans des documents obtenus par la députée conservatrice Michelle Rempel Garner, il est révélé que le gouvernement fédéral a dépensé 6,8 millions de dollars pour louer un hôtel de quarantaine à Calgary qui était utilisé par 15 personnes (soit environ 450 000 $ chacun). C’est le même gouvernement qui a en quelque sorte dépensé 54 millions de dollars pour ArriveCan, une application que les développeurs indépendants ont pu reproduire au cours d’un week-end.

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