mercredi, novembre 20, 2024

PREMIÈRE LECTURE : L’arriéré d’immigration du Canada n’a jamais été pire

Il y a maintenant 2,7 millions de personnes qui attendent qu’Ottawa traite leur demande d’immigration

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First Reading est un bulletin quotidien qui vous tient au courant des déboires des politiciens canadiens, tous organisés par Tristin Hopper du National Post. Pour recevoir une première version directement dans votre boîte de réception du lundi au jeudi à 18 h 30 HE (et à 9 h le samedi), inscrivez-vous ici.

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TOP HISTOIRE

Au milieu des files d’attente historiques dans les aéroports et les bureaux des passeports canadiens, un arriéré absolument écrasant à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada les fait tous honte.

Selon nombres obtenus de l’IRCC par la publication CIC News axée sur l’immigration, il y a maintenant 2,7 millions de personnes qui attendent à Ottawa pour traiter leur demande d’immigration.

L’arriéré englobe toutes les demandes déposées auprès d’IRCC, de la citoyenneté aux visas en passant par les demandes de résidence permanente. L’arriéré des demandes de citoyenneté s’élève à lui seul à 444 792, tandis que la majeure partie de la liste (1,7 million) est constituée de demandes de résidence temporaire.

Non seulement c’est le pire arriéré d’immigration de tous les temps, mais il augmente de façon exponentielle chaque semaine qui passe. À cette époque l’année dernière, l’arriéré n’était que de 1,5 million de noms, selon CIC News. Au cours des 30 derniers jours seulement, la liste a augmenté de 300 000, soit une augmentation d’environ 1 000 nouveaux candidats par jour.

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Au total, il y a maintenant plus de personnes qui attendent une réponse d’IRCC qu’il n’y a de résidents du Canada atlantique. Au moment de mettre sous presse, la population des quatre provinces de l’Atlantique (y compris Terre-Neuve-et-Labrador) était d’environ 2,5 millions d’habitants.

Si l’arriéré continue de croître au rythme actuel, il ne faudra que quatre mois pour que le nombre de demandeurs en attente de traitement par IRCC équivaut à 10 % de la population canadienne de 38 millions.

Cela a bouleversé les temps d’attente pour l’immigration au moment précis où le Canada se présente comme un refuge pour les réfugiés, notamment d’Afghanistan et d’Ukraine.

Bon nombre de ces 2,7 millions représentent des ressortissants étrangers vivant dans une sorte de vide embarrassant alors qu’ils passent des années à attendre des mises à jour de l’IRCC.

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Le mois dernier, le Pakistanais Kazim Ali a déclaré à CTV qu’il avait postulé au programme Entrée express du Canada en 2020, alors que l’attente estimée pour une réponse était de six mois. Deux ans plus tard, il n’a rien entendu, mettant la vie de lui et de sa femme « à un arrêt brutal » alors qu’ils retardent les choix de carrière et même les enfants jusqu’à ce qu’ils puissent avoir une réponse.

Un IRCC de plus en plus débordé rend également difficile la planification fiable de tout événement au Canada impliquant des ressortissants étrangers. Le mois dernier, à la fois un symposium sur le sida à Montréal et une importante conférence technologique à Toronto, des dizaines d’invités n’ont pas pu y assister en raison de difficultés à obtenir des visas canadiens.

Dans un récent rapport du Conseil canadien des affaires, les employeurs canadiens ont cité les « retards de traitement » comme le principal obstacle au recrutement de talents internationaux.

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« Frustrés par les retards de traitement des demandes, les règles complexes et le coût de la navigation dans le système, moins d’un quart (des répondants à l’enquête) affirment que le système d’immigration répond actuellement bien à leurs besoins commerciaux », peut-on lire.

Parallèlement à l’augmentation de l’arriéré a également été un ascension fulgurante dans les cas de la Cour fédérale de demandeurs frustrés exigeant une réponse de l’IRCC.

On les appelle des « cas de mandamus », et il s’agit essentiellement d’une demande au tribunal d’ordonner une réponse d’IRCC. Avant la pandémie, il n’y avait que quelques dizaines de cas de mandamus par an. L’année dernière, ils étaient plus de 400.

Dans des déclarations antérieures, le gouvernement fédéral a largement attribué les retards écrasants d’IRCC à la pandémie de COVID-19 et à l’avalanche de demandes de réfugiés d’Afghanistan et d’Ukraine. Le mois dernier, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé la formation d’un comité spécial pour déterminer comment réduire les temps d’attente.

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DANS D’AUTRES NOUVELLES

L’inflation est maintenant à 8,1 %, ce qui signifie que le trimestre moyen devrait désormais perdre deux centimes de pouvoir d’achat chaque année. Cependant, il y a une symétrie nette au nouveau nombre : Tla dernière fois que l’inflation a été aussi élevée (en 1983), le premier ministre était Pierre Trudeaule père de l’actuel.

L’Okanagan – où le premier ministre Justin Trudeau a organisé une série impromptue de séances de photos plus tôt cette semaine – n’est traditionnellement pas très amical avec les libéraux. En fait, la région abrite généralement certains des sièges conservateurs les plus sûrs du pays (y compris celui qui était détenu par l’ancien chef de l’Alliance canadienne, Stockwell Day). C’est le genre d’endroit qui aurait probablement rassemblé une grande foule de manifestants s’ils avaient su que Trudeau arrivait. Mais comme le Kelowna Daily Courier l’a noté dans un compte rendu de la visite, L’arrivée de Trudeau était si inattendue qu’il a réussi à esquiver tous les ennemis. « Toute personne encline à protester contre la visite de Trudeau aurait eu du mal à savoir où apporter ses pancartes », ils ont écrit.

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Et le chroniqueur Andrew Potter est d’avis que L’Ukraine aurait dû s’attendre à ce que le Canada finisse par les trahir en donnant du matériel de pipeline sanctionné à leur ennemi mortel, la Russie. « Quand il s’agit de nos affaires étrangères, nous ne pensons pas ce que nous disons », a écrit Potter dans un colonne pour la ligne. « Nous serons à vos côtés, à moins que ce ne soit politiquement difficile. » Pour preuve, cela ne fait pas encore un an que le Canada a promis de sauver ses anciens alliés de l’Afghanistan tenu par les talibans – avant de les abandonner rapidement presque tous.

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