À la fin de 2024, la Silicon Valley intensifie ses efforts dans l’intelligence artificielle, avec des entreprises comme Microsoft et NVIDIA en tête. Malgré des défis, OpenAI, en difficulté financière, a levé 6,6 milliards de dollars pour poursuivre ses ambitions. La distinction entre intelligence générale artificielle et superintelligence reste floue. Les implications de l’AGI soulèvent des préoccupations éthiques et des changements sur le marché de l’emploi, tandis que des prévisions optimistes de création d’emplois sont également évoquées.
À la fin de l’année 2024, la Silicon Valley s’engage résolument dans la construction et le développement de l’intelligence artificielle. Au cours des derniers mois, des géants technologiques tels que Microsoft, NVIDIA, et même Apple, souvent considéré comme un retardataire, se disputent le titre de l’entreprise la plus précieuse au monde, avec une capitalisation boursière dépassant 3 trillions de dollars. Les analystes du marché attribuent cette réussite à des investissements précoces et à l’adoption rapide de l’IA dans leurs technologies respectives.
La quête pour s’impliquer dans le domaine de l’IA n’a pas été sans obstacles, plusieurs études indiquant que l’enthousiasme autour de cette technologie de pointe pourrait s’amenuiser. Un rapport suggère même que 30 % des projets d’IA pourraient être abandonnés d’ici 2025 après leur phase de preuve de concept. À ce stade, il est difficile de déterminer si l’IA représente une tendance passagère ou un changement durable.
OpenAI et les défis de l’intelligence artificielle
OpenAI, considéré comme un acteur central dans le domaine de l’IA, a rencontré des difficultés. La société derrière ChatGPT a récemment frôlé la faillite, prévoyant des pertes pouvant atteindre 5 milliards de dollars en un an. Cependant, l’intervention d’investisseurs majeurs, tels que Microsoft, SoftBank, NVIDIA et Thrive Capital, a permis de lever 6,6 milliards de dollars lors d’un nouveau tour de financement, propulsant sa valorisation à plus de 157 milliards de dollars.
Il devient de plus en plus clair que pour réaliser de nouvelles avancées en matière d’IA, des investissements considérables seront nécessaires. Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, a évoqué un besoin d’environ « 7 trillions de dollars et de nombreuses années » pour établir 36 usines de semi-conducteurs et des centres de données supplémentaires, tout en souhaitant concrétiser sa vision ambitieuse de l’IA. La distinction entre l’intelligence générale artificielle (AGI) et la superintelligence reste floue.
Concernant la superintelligence et l’AGI, Altman a suggéré que la première pourrait être atteinte « dans quelques milliers de jours », tandis que la seconde pourrait survenir plus tôt que prévu. Sur cette base, un employé technique d’OpenAI a même insinué que l’entreprise aurait déjà franchi le seuil de l’AGI avec le lancement d’OpenAI o1.
Les perspectives de l’AGI selon Copilot et ChatGPT
J’ai eu l’occasion d’échanger avec Copilot de Microsoft sur ses prévisions concernant l’AGI en 2025 et au-delà. Il a partagé des réflexions intéressantes sur les transformations potentielles apportées par l’AGI dans le secteur technologique.
Quant aux conséquences sociétales de l’AGI, Sam Altman a affirmé qu’il y aurait « étonnamment peu » d’impact au moment de son apparition. Il a précisé que les inquiétudes en matière de sécurité exprimées ne se matérialiseront pas immédiatement, en raison d’une période prolongée entre l’AGI et la superintelligence, avec des attentes croissantes pour les agents d’IA d’ici 2025.
Bien que Copilot ait évoqué des avancées notables dans des domaines tels que la santé, l’éducation et la résolution de problèmes, il a également mis en avant des préoccupations éthiques et des risques de sécurité, notamment des cyberattaques malveillantes liées à la régulation de l’IA. De plus, l’impact sur l’emploi, avec la montée en puissance de l’IA, soulève des inquiétudes.
Des études révèlent que des professionnels commencent déjà à perdre leur emploi au profit de l’IA. Jensen Huang, le PDG de NVIDIA, estime que le codage pourrait devenir une carrière obsolète pour les générations futures, conseillant plutôt d’explorer d’autres domaines comme la biologie, la fabrication ou l’agriculture.
Un rapport récent de Microsoft indique que l’IA pourrait en réalité créer de nouveaux emplois. Cependant, de nombreux dirigeants d’entreprises préviennent qu’ils n’embaucheront personne sans compétences en IA, ce qui a entraîné une augmentation significative des utilisateurs de LinkedIn ajoutant des compétences en IA à leurs profils. Pourtant, ils s’inquiètent du manque de talents capables de répondre aux besoins de leur entreprise.
Il reste à voir qui sera le premier à franchir le seuil de l’AGI, mais selon Copilot, OpenAI est en bonne position pour y parvenir.