[ad_1]
Beverly Tatum, psychologue qui étudie l’identité raciale, présente ici un livre sur le développement de l’identité raciale et son lien avec le racisme qui prévalait dans la société américaine au tournant du XXe siècle. Le livre se concentre principalement sur les relations entre Noirs et Blancs dans l’enfance et l’adolescence. Tatum commence son livre par un examen des termes dans lesquels le racisme est compris. Elle propose d’abord sa conception, certes controversée, du racisme comme un système d’avantages fondé sur la race. Autrement dit, le racisme n’exige pas nécessairement qu’une personne ait des attitudes racistes explicites. Au contraire, il s’agit simplement d’un état social dans lequel la race attribue à certains groupes des biens sociaux et matériels plus importants qu’à d’autres. En raison de sa définition, Tatum accepte l’idée, certes inhabituelle, selon laquelle les Noirs ne peuvent pas être racistes, puisque leurs préjugés raciaux ne soutiennent ni ne reposent sur un système d’avantages. L’identité raciale, soutient Tatum, consiste à développer un sens de soi en termes de classification raciale. Elle maintient, contrairement à beaucoup, que le développement de l’identité raciale est sain et naturel et qu’il peut se faire malgré les stéréotypes négatifs placés sur les minorités en particulier. Ces questions sont abordées dans la première partie du livre.
La deuxième partie se concentre sur la compréhension de l’idée d’identité noire aux États-Unis, en particulier l’identité de ce groupe d’Américains descendant en partie d’esclaves africains. Tatum décrit le processus par lequel les jeunes enfants prennent conscience de la race et des risques associés au fait de grandir dans une société raciale où les enfants noirs intériorisent des stéréotypes négatifs. À l’adolescence, l’accent sur l’identité raciale devient plus complexe et explicite, et Tatum encourage le développement d’une identité raciale positive et affirmative pour les Noirs. Enfin, Tatum se concentre sur l’identité raciale à l’âge adulte, sur la façon de la développer et de la maintenir. La troisième partie se concentre sur la blancheur et explique pourquoi être blanc est un état social compliqué, puisque les Blancs considèrent leurs activités et leurs caractéristiques comme normales et racialement neutres. Tatum aborde le rôle de la discrimination positive dans la lutte contre le privilège blanc et la défend vigoureusement. La discrimination positive doit être basée sur des objectifs pour saper le système d’avantages qui étend les privilèges aux Blancs.
La quatrième partie reconnaît que l’identité raciale est loin d’être limitée aux Blancs et aux Noirs, mais s’étend à de nombreux Américains que Tatum classe en trois groupes : les Latinos, les Amérindiens et les Asiatiques du Pacifique. Elle tente d’étendre son concept d’identité raciale à ces groupes également et aux défis posés par les familles multiraciales. Dans la cinquième partie, Tatum encourage un dialogue explicite sur la race, comme elle le fait tout au long du livre, et offre des conseils pour s’assurer que ce dialogue soit constructif et validant. En général, Tatum est une fervente défenseuse du multiculturalisme, de l’identité de groupe fondée sur la race et du dialogue ouvert.
[ad_2]
Source link -2