Pourquoi The Crow mérite un retour

The Crow est un autre type de film de super-héros – un hybride d’horreur fantastique surnaturel qui oppose un musicien de rock mort-vivant à une bande de voyous impitoyables afin de venger sa fiancée assassinée et de passer à la vie suivante. En raison de sa prémisse unique, de son matériel source convaincant et de son héritage global, The Crow n’est jamais mort. Pendant près de trois décennies, il y a eu trois suites, une adaptation télévisée et plusieurs tentatives infructueuses pour obtenir un redémarrage. Maintenant, un nouveau film est en préparation; une «réinvention» qui promet d’être une adaptation fidèle de la bande dessinée. Et pourtant, la question demeure : avons-nous besoin d’une nouvelle version de cette histoire ?

À la racine de la franchise se trouve une bande dessinée pas comme les autres. The Crow, écrit et illustré par James O’Barr, a été publié pour la première fois en série limitée par Calibre Press en 1989. L’histoire voit Eric Draven et sa fiancée Shelly assassinés par un groupe de criminels lorsque leur voiture tombe en panne. Eric est tué en premier, incapable de faire quoi que ce soit car Shelly a reçu une balle dans la tête et son corps nécrophile. Un corbeau surnaturel ramène Eric d’entre les morts pour venger leur mort afin que son âme puisse enfin se reposer.

La bande dessinée n’a pas été créée pour que le monde puisse la voir – O’Barr ne se souciait pas de savoir si elle était publiée ou non. Alors qu’il n’avait que 18 ans, sa fiancée a été tuée par un conducteur ivre alors qu’il venait le chercher au travail. Rongé par la culpabilité et la colère, O’Barr a créé The Crow pour faire face. Il s’est blâmé pour la perte, tout comme Eric Draven se reproche de ne pas pouvoir protéger Shelly, et le résultat est une lettre d’amour dévastatrice qui explore les parties les plus sombres du chagrin. La bande dessinée prend de fréquentes pauses dans le récit pour incorporer des paroles de chansons et des poèmes qui créent l’ambiance, et entrecoupe des scènes de flashbacks douloureux et des souvenirs de la vie d’Eric avec Shelly. Il y a des larmes, des promenades en train, des chevaux, des cow-boys avec des crânes pour les visages et une traînée de chats inquiétants qui suivent Eric partout où il va.

(Crédit image : Miramax Films)

Bien que la prémisse soit plus ou moins la même, le film d’Alex Proyas de 1993 n’est pas une adaptation fidèle de l’œuvre d’O’Barr. Se déroulant dans le Detroit natal d’O’Barr, le film fait d’Eric un musicien en difficulté qui vit dans un projet de logement, où lui et Shelly sont tués. La scène de la mort est très différente et beaucoup moins intense. Dans la bande dessinée, Eric est guidé à travers son retour temporaire sur terre par le Skull Cowboy (relégué à une scène supprimée du film) et un corbeau qui parle (en fait une sorte de bite). La descente d’Eric dans la folie complète et totale est beaucoup plus atténuée en échange d’un héros sans aucun doute triste mais toujours concentré sur la tâche à accomplir.

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