vendredi, novembre 15, 2024

Pourquoi résoudre le biais domestique dans l’investissement est plus compliqué qu’il n’y paraît

Andrew Feindel : La diversification peut avoir ses avantages, mais capitaliser sur ces avantages n’est pas aussi simple que de diversifier pour elle-même

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Par Andrew Feindel

Parcourez les actualités financières et vous découvrirez les gros titres sur les inconvénients du biais national et les avantages de la diversification géographique. Cependant, les gros titres et les adages accrocheurs masquent les complexités sous-jacentes de la résolution des préjugés nationaux. La réalité va bien au-delà d’avoir un certain pourcentage de votre portefeuille dans des investissements étrangers et est soumise à de nombreux facteurs contributifs.

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Les valorisations boursières, le positionnement pour les cycles économiques imminents, les taxes, les coûts de transaction, la liquidité, les risques de change et les circonstances personnelles – âge, besoins de trésorerie et objectifs financiers – sont tous des considérations importantes lors de l’élaboration d’une stratégie d’investissement. La diversification peut avoir ses avantages, mais capitaliser sur ces avantages n’est pas aussi simple que de diversifier pour elle-même.

Qu’est-ce que le biais domestique ?

Le biais national est la tendance des investisseurs à préférer investir dans des titres nationaux plutôt que dans des titres étrangers. Alors que le Canada ne représente que 4 % du marché boursier mondial, la plupart des Canadiens investissent plus de la moitié de leurs investissements au pays. Si l’on tient compte d’autres actifs comme l’immobilier, les assurances et les prestations de retraite, l’exposition réelle de la plupart des Canadiens à leur marché intérieur est probablement plus proche de 80 à 90 %.

Pour les investisseurs canadiens, la préférence nationale peut donner lieu à des portefeuilles présentant des risques de concentration et de corrélation importants puisque seuls quelques secteurs, dont les services financiers, l’énergie, l’industrie et les matériaux, représentent près des trois quarts de l’indice composé S&P/TSX, et les 10 plus grands secteurs cotés en bourse. Les sociétés représentent un pourcentage important du marché boursier canadien.

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Avantages de la diversification géographique

Les marchés mondiaux n’évoluent pas en parfaite synchronisation. Les portefeuilles avec des investissements plus élevés sur les marchés étrangers ont tendance à être plus stables à long terme que les portefeuilles fortement axés sur les actions canadiennes. C’est parce qu’il y a une corrélation plus faible au sein du portefeuille. L’une des raisons en est l’évolution des performances des secteurs au fil du temps. Les secteurs qui ont surperformé au cours d’une décennie n’ont souvent pas poursuivi leur succès au cours de la décennie suivante, comme on l’a vu avec les secteurs de la finance et de la santé dans les années 1990 et 2000.

En raison de la concentration du marché boursier canadien dans certains secteurs, la diversification dans différentes régions géographiques permet aux investisseurs canadiens d’accéder à divers secteurs. Investir à l’extérieur du Canada offre également un meilleur accès aux possibilités de croissance, en particulier dans les secteurs de la technologie et des soins de santé où le Canada accuse un retard par rapport à ses concurrents mondiaux. Cette diversification contribue à réduire la volatilité des rendements à long terme.

L’exposition aux devises peut également contribuer à réduire la volatilité à long terme, en particulier en période de ralentissement économique. En période de tensions économiques mondiales, le dollar canadien a tendance à s’affaiblir par rapport au dollar américain, à la fois parce que le dollar canadien est lié aux matières premières et parce que le dollar américain est perçu comme une valeur refuge.

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Les complexités de la résolution du biais domestique

Malgré les avantages de la diversification géographique, vous seriez mal avisé de répartir votre portefeuille parmi les près de 200 pays du monde. Toutes les formes de diversification ne sont pas également bénéfiques, et certains types de diversification peuvent entraîner un risque accru et une sous-performance significative, comme investir en Russie avant le début de la guerre en Ukraine.

Alors, quelle est la diversification géographique appropriée ? Cela dépend à la fois de ce à quoi ressemblera le prochain cycle économique et des caractéristiques de son marché intérieur. Par exemple, la préférence nationale a été bénéfique pour les investisseurs américains pendant le marché haussier des années 2010, car le S&P 500 a surperformé la plupart des autres indices des marchés développés. Combinez cela avec l’appréciation du dollar américain par rapport aux autres devises mondiales au cours de la période, et la préférence nationale a été plus bénéfique que nuisible pour les investisseurs américains.

En ce qui concerne le prochain cycle, si l’inflation demeure élevée par rapport aux deux dernières décennies, la préférence nationale pourrait être positive pour les Canadiens, car les actifs réels ont tendance à surperformer dans un tel environnement. Étant donné que le marché boursier canadien est plus exposé aux secteurs des matériaux et des services publics que de nombreux autres marchés, une plus grande allocation aux investissements nationaux pourrait être la stratégie la plus sensée pour la prochaine décennie.

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Les impôts sont une autre considération. Les investisseurs canadiens bénéficient d’un traitement fiscal préférentiel lorsqu’ils investissent dans des actions canadiennes versant des dividendes. Cependant, lorsqu’ils investissent aux États-Unis, les investisseurs devront tenir compte de la retenue d’impôt sur les intérêts et les dividendes. Bien qu’il existe des méthodes qui transforment les dividendes étrangers en gains en capital à imposition différée, ces stratégies sont complexes et nécessitent l’aide d’un conseiller financier expérimenté pour être correctement mises en œuvre.

Il existe d’autres facteurs en jeu qu’il faut prendre en compte : il existe des risques de liquidité (sous la forme d’écarts acheteur/vendeur plus larges sur les marchés étrangers), des coûts de transaction (tels que des frais lors de l’échange de devises), des risques de change, des risques géopolitiques, l’attrait respectif des évaluations de chaque marché et des circonstances personnelles (telles que les objectifs financiers, les besoins de trésorerie et la tolérance au risque).

Demander conseil

Certains pensent que la solution au biais national est aussi simple que de diversifier dans un souci de diversification en investissant davantage de votre argent dans des actifs étrangers. Cependant, le montant à investir, où investir, le positionnement correct pour le prochain cycle économique, les taxes, les coûts de transaction, la liquidité, les risques de change, l’appariement des passifs, l’âge, les objectifs financiers, les besoins de trésorerie, la tolérance au risque, les valorisations du marché et quels véhicules d’investissement à utiliser sont tous des facteurs dont vous devez tenir compte lorsque vous décidez quelle répartition de portefeuille vous convient.

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Compte tenu des nuances et de la complexité de la gestion de toutes ces considérations, les conseils d’un conseiller financier peuvent vous aider à planifier une stratégie de placement en fonction de votre situation particulière. Un conseiller expérimenté peut vous aider à éviter de rechercher des rendements au mauvais moment en positionnant tactiquement votre portefeuille pour tirer parti des conditions changeantes du marché tout en vous guidant à travers les différentes phases de votre parcours financier pour vous aider à atteindre vos objectifs.

Andrew Feindel, CFA, CFP, CSWP, CIM, FMA, CPCA, FCSI, HBA, est gestionnaire de portefeuille et conseiller en placement chez Patrimoine Richardson Ltée et l’auteur de Kickstart Your Corporation (2020) et Kickstart: How Successful Canadians Got Started ( 2008).

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