Cher journal : « Quelque chose semble avoir déjà gravement compromis les attentes des Canadiens envers leur gouvernement »
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L’AFPC est entrée dans la deuxième semaine de la plus grande interruption de travail au Canada depuis 1991. Depuis le 19 avril, 155 000 employés fédéraux – y compris la plupart des bureaucrates de l’Agence du revenu du Canada – ont quitté le travail dans le but d’obtenir des conditions contractuelles, notamment des augmentations de salaire et des emplois permanents. mesures à domicile.
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Mais le gouvernement fédéral s’est senti assez confiant pour ignorer leurs demandes, incitant les grévistes à dégénérer cette semaine en blocus absolus de ponts, de routes et même de sections de centres-villes.
Dans Dear Diary, le National Post réinvente de manière satirique une semaine de la vie d’un journaliste. Cette semaine, Tristin Hopper fait un voyage dans les pensées de la grève de l’AFPC.
Lundi
Au milieu de tous les allers-retours récents sur les pourcentages de salaire et les vacances, il est facile d’oublier que si le gouvernement fédéral faisait ce qu’il voulait, chaque employé fédéral serait un esclave. Esclaves livrant le courrier. Esclaves traitant votre déclaration de revenus. Esclaves compilant des rapports d’analyse comparative entre les sexes.
Ce que nous proposons, c’est de l’anti-esclavagisme par ruissellement. En retranchant une cohorte permanente de travailleurs qui reçoivent un salaire vital de base de 85 000 $ – ainsi qu’un accès à des avantages essentiels tels que le deuil d’un animal de compagnie – nous fournissons un modèle qui élève tous ceux qui se disent travailleurs. Les employés du 7-11, les chauffeurs de taxi et les serveurs de restaurant ne font peut-être pas partie de nos rangs, mais soyez assurés que notre campagne désintéressée pour obtenir des augmentations de salaire de 13,5 % et des privilèges de travail à domicile finira par leur profiter.
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Mardi
Permettez-moi de dire que ce syndicat ne semble pas être rempli de Ginger Goodwins. Le piquetage n’est pas si difficile, tout bien considéré. J’imprime les pancartes, distribue les t-shirts, fournis les petits pots et garde la table des collations bien garnie d’options alimentaires végétaliennes décolonisées. Malgré tout cela, c’est honnêtement un essai pour amener quelqu’un à se présenter, et quand ils le font, c’est surtout pour se prélasser sur des chaises de jardin tout en prenant des quarts de travail occasionnels à contrecœur en marchant sur la ligne de piquetage. Je n’ai aucune idée du type de forces structurelles ou d’attitudes qui ont pu normaliser ce genre de comportement indolent et léthargique, même si je soupçonne que c’est le capitalisme.
Mercredi
Alors que nous dégénérons en blocus, il y a des désinformateurs qui compareraient nos actions à celles du Freedom Convoy raciste, suprématiste blanc et transphobe. Mais nos blocages des infrastructures publiques ont une nette différence : alors que les manifestations de camionneurs motivées par la haine se sont inspirées de la Russie et de l’extrême droite américaine, nous avons un mandat de grève clair d’au moins 30 % de nos membres, soit 40 000 personnes. ! La démocratie n’est pas toujours jolie, mais qu’est-ce qu’un gouvernement représentatif sinon un moyen par lequel des groupes d’intérêts peuvent affirmer un contrôle unilatéral sur les infrastructures publiques afin d’imposer des concessions monétaires ? Je pense que Margaret Mead a dit cela.
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Jeudi
Comptabilisons nos victoires jusqu’à présent : nous avons chauffage et eau chaude refusés vers des bases militaires au milieu d’une évacuation internationale. Nous avons écoles fermées ET centres de santé dans les réserves des Premières Nations. Nous ralentissons tellement la circulation vers les installations militaires que cela oblige même les écoles voisines à fermer. Oh, et nous avons récupéré l’arriéré de l’assurance-emploi 30 derniers jours. Partout où vous regardez se trouve un paysage de solidarité ouvrière.
Quant aux triomphes plus matériels, je dois admettre qu’ils ont été moins au rendez-vous. Notre exigence éminemment raisonnable que le premier ministre laisse tout tomber pour mener personnellement les négociations est restée muette. C’est purement à son désavantage : avec chaque nouvelle école fermée et chaque demandeur de passeport étranger bloqué, notre bonne volonté publique augmente et celle du gouvernement diminue.
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Vendredi
Honnêtement, je pensais que cette bataille serait terminée maintenant : Assurément, le Canada est sous le choc du déni soudain des services publics. Ne voyez-vous pas que sans le travail de nos membres, le Canada sombre immédiatement dans un paysage infernal de retard dans le traitement des passeports, de demandes de citoyenneté très en retard et d’une gestion des cas d’Anciens Combattants à la limite de la négligence?
Et si cette interruption de travail se poursuit, elle pourrait engendrer des grèves de solidarité. Une grève dans le domaine de la santé pourrait faire trembler les salles d’urgence et imposer des retards de chirurgie de plusieurs mois. Une interruption de travail parmi les agents de libération conditionnelle pourrait laisser nos centres-villes grouiller de délinquants violents non contrôlés. Ne sont-ce pas des soucis ?
Ce que toute cette saga m’a appris, c’est que quelque chose semble avoir gravement altéré les attentes des Canadiens à l’égard de leur gouvernement. Bien que je ne connaisse pas la cause, je sais que je n’ai rien à voir avec cela.
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