Lorsqu’il s’agit de répondre à l’insécurité alimentaire, la charité est la manière canadienne. La nourriture peut être mangée et appréciée par ceux qui la reçoivent, l’esprit généreux derrière les dons est admirable. Mais comme le montrent les recherches, les gens ne sont plus en sécurité alimentaire.
Donner de l’argent ou des denrées non périssables aux banques alimentaires est souvent présenté comme un moyen de lutter contre la faim. Des mesures plus efficaces sont nécessaires,
disent les chercheurs. Celles qui s’attaquent aux causes et non aux symptômes de l’insécurité alimentaire.
« C’est une belle valeur canadienne qui est représentée par cet immense réseau de programmes ad hoc de charité alimentaire, mais ce n’est pas suffisant. Nous avons besoin de cette valeur pour imprégner notre secteur des politiques publiques », déclare Valerie Tarasuk, chercheuse principale à PROOF, un programme de recherche étudiant l’insécurité alimentaire des ménages au Canada, et professeure à l’Université de Toronto.
Département des sciences de la nutrition
.
Un ménage sur six – 5,8 millions de personnes, dont 1,4 million d’enfants – était en situation d’insécurité alimentaire en 2021, selon
.
Les taux sont restés plus ou moins les mêmes au cours des dernières années. L’année dernière, Tarasuk aurait décrit le problème de l’insécurité alimentaire au Canada comme étant latent. Face à la hausse des prix des denrées alimentaires en 2022, elle prévoit cependant que la situation s’est aggravée.
Les prix des produits d’épicerie ont augmenté de 11,4 % d’une année à l’autre en septembre, selon
— le rythme de croissance le plus rapide depuis août 1981.