samedi, novembre 2, 2024

Pourquoi le PDG de ce prêteur alternatif n’a pas peur de la falaise hypothécaire

Les emprunteurs canadiens sont prudents à l’égard de leurs finances et sont prêts à effectuer des remboursements plus élevés, déclare Andrew Moor, de la Banque Equitable.

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Les Canadiens peuvent-ils survivre à la crise du renouvellement de leurs prêts hypothécaires? C’est une question qui est devenue urgente en 2023 alors que les économistes et les décideurs politiques ont réfléchi à l’impact que les millions de renouvellements de prêts hypothécaires attendus au cours des deux prochaines années à des taux d’intérêt nettement plus élevés auront sur les consommateurs et l’économie. Si vous demandez à Andrew Moor, directeur général de la société mère de la Banque Equitable, EQB Inc., l’un des principaux prêteurs alternatifs au pays, les emprunteurs canadiens comprennent à quoi ils sont sur le point de faire face, la grande majorité d’entre eux étant en mesure de gérer confortablement des paiements plus élevés. Denise Paglinawan du Financial Post a parlé à Moor de la falaise hypothécaire, de la résilience des emprunteurs et des opportunités que la banque challenger voit en 2024. L’interview suivante a été éditée et condensée.

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Poste financier : Pensez-vous que les Canadiens peuvent payer leur hypothèque à l’heure actuelle ?

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Andrew Moor : Certainement, la plupart des gens le peuvent. Le taux d’emploi reste élevé, ce qui permet aux gens d’avoir un revenu et de pouvoir payer leur hypothèque. Cela peut nécessiter un effort supplémentaire ou un quart de travail supplémentaire. Cela nécessitera peut-être de réduire les dépenses ailleurs. Mais je pense que la grande majorité des gens peuvent faire face à leurs versements hypothécaires, cela ne fait aucun doute. Il y en a qui ont été un peu surpris par les prêts hypothécaires à taux variable dans un environnement de hausse des taux — peut-être que les choses étaient un peu tendues au départ et peut-être que les revenus n’arrivent pas aussi fortement — donc certaines personnes auront certains défis, mais la grande majorité des détenteurs de prêts hypothécaires canadiens seront en mesure d’y faire face assez confortablement.

PF : Vous ne prévoyez donc pas que votre banque et d’autres prêteurs auront des problèmes de défauts de paiement ou de pertes sur prêts au cours de la prochaine année ?

SUIS: Dans notre cas, environ 80 pour cent de nos détenteurs de prêts hypothécaires ont des prêts hypothécaires qui ont déjà été renouvelés à ces taux d’intérêt plus élevés ou qui ont été émis à des taux plus élevés. Encore une fois, j’ai l’impression que certains clients trouvent soudainement cela un peu difficile, mais la grande majorité est en mesure de produire le revenu nécessaire pour rembourser leur dette hypothécaire.

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PF : Pensez-vous que la crise des prêts hypothécaires entraînera une récession de l’économie ?

SUIS: Franchement, je pense que la falaise hypothécaire est un peu exagérée, même en tant que concept. Lorsque je parle à nos clients, ils comprennent à quoi ils vont être confrontés. Ainsi, même les personnes qui n’ont pas encore renouvelé leur abonnement dépensent un peu plus d’argent pour compenser le paiement plus élevé en attente lors de leur renouvellement. Le marché hypothécaire, le marché immobilier, est un marché très complexe. La plupart des Canadiens sont assez sensés au sujet de leurs affaires financières et comprennent vraiment ce à quoi ils sont sur le point de faire face. L’idée selon laquelle tout d’un coup, vous vous réveillez le lundi à un rythme beaucoup plus rapide et en serez surpris, pour la plupart des gens, n’est pas vraie. Je trouve que nos clients sont beaucoup plus attentifs à ces choses-là. Les gens réfléchissent à leur vie financière et à la manière dont ils vont gérer les hausses et les baisses des taux d’intérêt, etc.

PF : Et qu’en est-il des banques ? Selon vous, quel sera leur impact ?

SUIS: Je ne pense pas que le marché hypothécaire unifamilial au Canada soit vraiment touché. Les prix des logements augmentent d’année en année. En règle générale, le ratio prêt/valeur des prêts hypothécaires est d’environ 70 pour cent. La plupart de nos clients détiennent en moyenne jusqu’à 28 pour cent de capitaux propres. Les prix de l’immobilier restent stables et je ne vois donc pas de grand impact sur les banques. Nous allons nous en sortir. Bien entendu, il semble que les marchés s’attendent à une baisse des taux d’intérêt l’année prochaine. La Réserve fédérale a été très claire sur ce point et un petit soulagement s’annonce donc déjà.

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PF : Voyez-vous la popularité relative des prêts hypothécaires fixes par rapport aux prêts hypothécaires variables s’inverser à l’horizon 2024 ?

SUIS: Nous constatons un peu plus d’intérêt pour les prêts hypothécaires à taux variable. Je pense que les gens s’attendent à une baisse des taux et ne veulent pas nécessairement s’enfermer dans des taux fixes. Dans notre livre, les gens ont de toute façon tendance à se réparer. Historiquement, nous observons une tendance à des prêts légèrement plus courts, car les gens anticipent qu’ils aimeraient que leur prêt hypothécaire arrive à échéance, puis réinitialisé à un taux plus bas à l’avenir. (Il y a aussi) une légère préférence pour les taux variables, car la Banque du Canada va assouplir ses taux, de sorte que les remboursements de ces prêts hypothécaires commenceront à baisser. Et puis peut-être que quelqu’un voudra transformer cela en une hypothèque à taux fixe une fois qu’il estimera que les taux ont baissé. Vous commencez à voir les consommateurs anticiper taux hypothécaires goutte.

PF : Pourquoi pensez-vous qu’un grand nombre de vos clients chez Equitable s’en tiennent aux prêts hypothécaires à taux fixe ?

SUIS: Ils s’en tiennent au fixe, mais ils s’en tiennent au fixe à plus court terme afin de pouvoir renouveler plus tôt. Je pense que c’est une position similaire. Peut-être voulez-vous vous assurer que vos paiements n’augmenteront pas au cours de la prochaine année si vous venez d’acheter une maison, par exemple. C’est donc réglé au bout d’un ou deux ans. Mais en anticipant que dans un ou deux ans, les tarifs baisseront et que vous pourrez alors renouveler à un tarif inférieur. C’est un peu une variante du même thème : emprunter avec une durée à taux fixe plus courte ou emprunter à taux variable en s’attendant à une baisse des taux. Je pense que nous constatons certainement un peu plus ce point de vue sur le marché.

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PF : À quoi d’autre devrions-nous faire attention l’année prochaine ?

SUIS: Je pense qu’il y a quelques choses importantes pour nous. Nous avons cette philosophie de banque challenger où nous recherchons et répondons à des niches ou à des besoins spécifiques. L’une de nos théories générales est que les personnes âgées canadiennes pourraient bénéficier de meilleurs services de la part des banques et des prestataires spécialisés. Nous appelons cela l’activité de décumulation, dans laquelle nous proposons à la fois des prêts hypothécaires inversés et des prêts contre des polices d’assurance-vie. C’est clairement quelque chose que nous considérons comme une bonne opportunité de croissance. À l’instar des sociétés occidentales du monde entier, la population du Canada est vieillissante. Les gens ont beaucoup de capitaux propres immobilisés dans leur maison ou dans d’autres types d’actifs. Il est donc très intéressant d’aider les gens à comprendre comment ils utilisent le capital de ces actifs pour financer leur style de vie à la retraite.

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